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Le Pouvoir de dire oui à Non !

Publié le 31/01/2018 à 09:35 par andrenicolas Tags : image vie monde homme chez france enfants amis femme travail histoire film pouvoir news voiture bande rouge maison cadres roman
Le Pouvoir de dire oui à Non !
Le Pouvoir de dire oui à Non !
Guillaume Chérel
Mercredi, 31 Janvier, 2018
Humanite.fr
 
Durant la réforme du Code du travail de 2016 en France, l’usine Radial ferme après un mouvement de grève long et harassant. NON raconte l’itinéraire d’une colère lointaine, furieuse et virale. La bande de copains va partir en orbite pour garder ce qui leur reste d’humanité.
 
Vous avez aimé Les Nouveaux sauvages, ce film argentin de Damian Szifron (2014), ou  certains films espagnols au bord de la crise de nerf ? Il y a de fortes chances que vous appréciez Non, de Ximun Fuchs et Eñaut Castagnet, qui raconte l'itinéraire d'une colère. D’un pétage de plomb qui rappelle un peu Un monde sans pitié (1989), d’Eric Rochant. « Bruno, récemment licencié, refuse avec violence un contrôle de gendarmerie. Sa bande de copains va partir en orbite pour sauvegarder ce qu'il leur reste d'humanité ».
 
C’est le pitch de Non, qui ne donne pas forcément envie : encore un film politique engagé ? Donc triste et ennuyeux ? Que nenni. Développons plutôt. Durant la réforme du Code du travail de 2016, en France, l’usine Radial ferme après un mouvement de grève long et harassant. Jeansé, Juliette, Bruno, Christine et Pierre se retrouvent pour « fêter » entre amis leur prime de licenciement. En rentrant chez lui, Bruno refuse violemment de se soumettre à un contrôle de gendarmerie. NON raconte l’itinéraire d’une colère lointaine, furieuse et virale. La bande de copains va partir en orbite pour garder ce qui leur reste d’humanité. Dit comme ça, on comprend mieux.
 
Ce (premier) film est avant tout une histoire collective. Malgré quelques scènes caricaturales et/ou gros sabots (le syndicaliste, le patron et le SDF : quoique l’humour et le contre-pied rattrapent le coup), il réserve de bons moments de cinéma. A commencer par celle (superbe) qui ouvre le film : un long plan-séquence, en caméra subjective, qui rappelle celui de La soif du mal (1958), du grand Orson Welles. Rien que ça ?! Sauf que ce plan génial, qui a dû être répété maintes fois, ne se termine pas par une explosion mais par un coup de colère. Rouge.
 
Nous sommes dans une cour d’usine occupée, à la fois festive et coléreuse, donc : la CGT rameute ses troupes, deux hommes (deux amis ?) s’engueulent, des enfants passent, des musiciens jouent (ou l’inverse), ici on fait griller des merguez, là ça bouge, ça crie, ça chante, ça pulse de vie et d’énergie. C’est le peuple en lutte. Le soir, des amis se retrouvent pour dîner. Ils picolent et fument de l’herbe qui fait rire. Bientôt vient le moment de rentrer à maison en voiture. Laquelle se fait stopper par deux gendarmes (un homme, une femme). La discussion s’envenime. Bruno dit NON ! Non à l’abus de pouvoir. Non à l’injustice. Le film commence vraiment. 
 
L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde où l'on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Ou plutôt réagissent… selon les points de vue (ah ! l’histoire des chemises de cadres d’Air France arrachées, vous vous souvenez ?). Répondre à la violence par la violence est-elle la solution ? Nooon ! Evidemment, c’est pas gentil. Sauf que face à la dure réalité du libéralisme sauvage (familles brisées), il arrive qu’on franchisse l'étroite frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. La violence explose… C’est humain, trop inhumain. Mais qui commencé ? Hein… Trop long à développer ici. Et ce n’est pas le sujet. Ce film a été tourné et pensé à Capdenac (Lot / Occitanie), avec la population locale, devine-t-on et des amis, beaucoup d’amis, et quelques comédiens professionnels du Petit Théâtre de Pain et des membres d'Aldudarrak Bideo. Soit plus de 500 personnes, en comptant l’équipe technique. Le tournage, parfois épique, a duré quatre semaines, au printemps 2016. C’est un projet (une aventure collective, comme on dit) qui associe trois structures qui entendent faire du cinéma autrement. Et cela donne un film différent, attachant, ou chaque personnage a son moment de dinguerie enfin libérée. Ce serait signé de Ken Loach, on crierait au génie. Les scènes de pétage de câble sont irrésistibles. On oscille tout au long de l’histoire entre réalisme social et onirisme débridé. Pas de leçon de morale ici, juste de beaux moments de sauvage humanité (les personnages sont à la fois faibles et forts, surtout pas manichéens, avec ces scènes d’amour et d’amitié, de guerre et de fraternité entre adultes. Les plus sages sont les enfants, qui comprennent leurs parents. Notre futur, ces enfants. Mais auront-ils la faculté de dire NON ?!