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Par Anonyme, le 19.11.2025
salutations s'il fallait parler de toutes les horreurs actuelles, cela ferait un sacré bouquin
cordialement
Par pat, le 10.11.2025
et pour les chrétiens massacrés en terre musulmane; on fait quoi ???? http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
entierement d'accord ..... http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
encore un fameux rigolo ............. la france est perdue ce n'est plus qu'une question de temps .... http://
Par pat, le 09.05.2025
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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour :
24.11.2025
37122 articles
► Quand on est de gauche, on ne vote pas une loi qui casse les droits des salarié-e-s. Quand on est de gauche, on écoute le mouvement social et les jeunes. La loi El-Khomri doit être retirée
► D'un côté, le gouvernement se félicite de cette loi et veut faire de la pédagogie avec les trois français sur quatre qui refusent cette loi, de l'autre il organise la multiplication des provocations policières faire peur. En pure perte la contestation ne faiblit pas.
► Le Parti communiste appelle a poursuivre la pression populaire pour que cette loi ne passe pas, dans la rue, sur les places, devant les permanences des parlementaires. Les parlementaires du Front de gauche qui ont déposés plusieurs milliers d'amendements à l'Assemblée nationale, seront les porte-parole, dans le hémicycles, de tous ceux et celles qui contestent la loi Travail.
En porte-voix de l'immense mobilisation populaire dans le pays, avec des défilés, rassemblements sur des places, pétitions sur internet, les députés du Front de Gauche ont "déterminés" à se "battre" pour un retrait du projet de loi travail. "Notre première volonté, la priorité des priorités, est le retrait de ce texte de régression sociale.
Nous avons donc voté les motions de procédure portées par la droite mais avec nos propres arguments, à l'opposé du discours de la droite", a déclaré André Chassaigne.
Marie-George Buffet, comme Jacqueline Fraysse, ou Gaby Charroux, dénoncent une série de mesures faisant de ce projet de loi "un texte très dangereux" sur le temps de travail, les congés, les référendums d'entreprise, avec les accords dits "offensifs" qui "remettent en cause le contrat de travail" ou la médecine du travail, "assouplissant formidablement" les possibilités de licencier. "Avec ce qui est dans ce texte, des entreprises comme Continental ne pourraient plus être condamnées ensuite devant la justice", a renchéri son collègue, Nicolas Sansu.
Avec une vingtaine de députés de gauche, ils ont présenté une proposition de loi Travail différente. Intitulée « Protéger et équilibrer le temps de travail », elle se situe dans un tout autre raisonnement à la fois économique et humain que le projet de loi El Khomri. http://www.assemblee-nationale.fr/ "Si, par malheur il y avait ce fameux 49.3,permettant de faire adopter le projet de loi sans vote, nous rechercherons immédiatement à construire une motion de censure de gauche avec des députés progressistes d'autres groupes, écologistes, socialistes" a conclu André Chassaigne.
1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».
2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.
3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.
4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.
5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.
6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi
Le 1er mai a marqué une nouvelle journée de mobilisation d'ampleur pour le retrait de la loi El khomri.
Le débat s'ouvrira mardi à l'Assemblée nationale sous la pression populaire et chaque député sera face à ses responsabilités : ou accepter la régression des droits de tous les salariés ou la refuser. Le pouvoir continue lui ses manœuvres scandaleuses pour tenter de discréditer un mouvement qui ne se dément pas.
A Paris, alors que plus de 70 000 personnes ont manifesté dans le calme, les forces de police sont une nouvelle fois intervenues de manière totalement disproportionnée provoquant des violences inacceptables. La répétition de ce scenario ne doit décidément plus rien au hasard. L'attitude du gouvernement pose un grave problème démocratique pour l'exercice de la liberté de manifestation.
Tout cela n'entamera pas la détermination de la jeunesse et des salariés, ni celle des communistes et de leurs parlementaires qui mèneront le combat jusqu au bout.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
http://www.pcf.fr/
Des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau au rendez-vous pour cette cinquième journée de mobilisation dans toute la France à l'appel des syndicats. A Paris, le cortège devait rejoindre l’Assemblée Nationale. Mais arrivés à Invalides, des affrontements ont commencé entre certains manifestants et le service d'ordre des syndicats, avant l'intervention des CRS.
A Paris, le cortège de plusieurs milliers de manifestants, très encadré par les forces de l'ordre, se dirigeait depuis la place Denfert-Rochereau vers l'Assemblée nationale où est discutée la motion de censure de la droite contre le gouvernement. En tête de cortège défilaient Philippe Martinez (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Eric Beynel (Solidaires), Bernadette Groison (FSU) et William Martinet (Unef), encadrés par des services d'ordre syndicaux renforcés. Malgrè cela, des affrontements ont débuté au niveau de la place des Invalides. Alors que le cortège arrivait au terme de son parcours, certains manifestants s'en sont pris à d'autres plus pacifiste et aux journalistes présents. Quelques minutes auparavant, les CRS avaient quitté la tête du cortège. Plusieurs personnes ont été blessées. Les services d'ordre des syndicats ont été également pris à partie par certains manifestants . Dix membres des services d'ordre de la CGT et trois de Force ouvrière ont été blessés, selon des sources syndicales.
Le gros des manifestants s'est retrouvé bloqué à l'extérieur de la place par les CRS.
Le gouvernement n'arrivera pas à faire taire les jeunes", a affirmé le président de l'Unef, tandis que Jean-Claude Mailly a voulu se montrer "optimiste" en rappelant qu'il y a dix ans le contrat première embauche (CPE) avait été "adopté, voté, et retiré".
"Il y a besoin de passer à la vitesse supérieure", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, à l'Humanité de ce jeudi. Pour lui, "les salariés semblent décidés à s'engager dans un mouvement dur".
Partout en France
A Toulouse, 12.000 personnes selon les syndicats dans le centre-ville. "Avec cette loi, on nous crache à la figure", s'indignait Nathalie, infirmière de 44 ans, se disant "un peu écoeurée" par la "façon de faire" du gouvernement.
A Grenoble ils étaient 4000 selon la CGT a manifester dans la calme aux cris de "49-3 on n'en veut pas, Grenoble soulève-toi" ou "P comme pourris, S comme salauds, à bas le parti socialiste".
A Rennes, selon la préfecture, la manifestation a rassemblé 1.500 personnes, dont 500 jeunes, qui ont commencé à se disperser vers 13H30 sans incidents majeurs.
Plusieurs centaines de personnes étaient aussi rassemblées à Nantes ou encore Marseille, entre 1.000 et 1.500 à Bordeaux. Ils étaient 750 à Lyon selon la préfecture, entre 600 (police) et 1.200 (organisateurs) à Montpellier. Dans la matinée, environ 1.200 manifestants avaient défilé à Pau, autant à Bayonne selon la police.
Le Conseil des ministres extraordinaire, réuni ce mardi à 14H30 à la demande du président François Hollande, a autorisé le Premier ministre Manuel Valls à recourir à l'arme constitutionnelle du 49-3, dès aujourd'hui, pour faire adopter sans vote le projet de loi travail.
Les trois quarts des Français (74%) se disent opposés au projet de loi travail. A peine un sur dix la trouvent bonne et utile dans sa forme actuelle. L’hostilité envers ce projet de loi s’accroît de jour en jour si on en croit les enquêtes d’opinion successives.
Preuve en est, l'hostilité au projet de loi Travail, porté par Myriam El Khomri, est partagée par les sympathisants de toutes les familles politiques, à droite comme à gauche et même au sein même du Parti socialiste. D'après cette enquête Elabe pour BFM TV, 55% des sympathisants PS y sont opposés. De manière générale, 74 % des Français y sont opposés. Dans le détail, 37% se déclarent "plutôt" opposées à ce texte, 37% "tout à fait" opposées, 22% "plutôt" favorables, et 3% "tout à fait" favorables.
Sans surprise, ce sont les partisans du Front de gauche qui sont les plus critiques envers le texte.
Dans leur grande majorité, les Français pensent que cette loi profitera avant tout aux patrons. Seul un sur dix pense que ce texte sera surtout bénéfique pour les salariés… Le texte est en toute logique rejeté par une large majorité de chômeurs (84%) et d'élèves et étudiants (79%). Les chefs d’entreprises sont la catégorie professionnelle la plus favorable au texte.
Ce projet de loi, actuellement en débat à l’Assemblé Nationale, rassemble de plus en plus contre lui. De précédentes enquêtes montraient qu’une opposition de 67 % des français fin février, 70 % fin mars et 74 % aujourd’hui. De plus, les Français sont de plus en plus pour le rejet total du texte, alors que beaucoup privilégiaient auparavant une modification en profondeur.
L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations pour le retrait du projet de loi, le 28 avril, avant un 1er Mai de lutte. Objectif: mettre la pression sur les députés qui examinent le texte à partir du 3 mai.
L’esprit du projet de loi Travail demeure inchangé après quelques rafistolages en commission des affaires sociales. Jugez-vous-mêmes.
Le projet de loi Travail qui sera présenté et discuté au Parlement (assemblée nationale et sénat) le 3 mai, a été retouché par la Commission des affaires sociales ce 8 avril.
Voici les points importants qui ont été modifiés :
- les entreprises pourront avoir recours aux licenciements économiques plus facilement. Ce sera le cas lorsque leur chiffre d’affaire ou leurs commandes baisseront d’un trimestre pour celles qui emploient moins de 11 salariés, deux trimestres consécutifs pour une entreprise de 11 à 49 salariés et trois trimestres consécutifs pour une entreprise de 50 à 299 salariés.
Les grandes entreprises (300 salariés et plus) qui perdent 4 trimestres consécutifs de chiffre d’affaires ou de commandes pourront également procéder à des licenciements économiques.
Ces seuils ne pourront pas être fixés pour une durée inférieure par un accord de branche ou d’entreprise comme prévu par le projet de loi Travail initial.
Problème : les critères de difficulté économique n’étant pas défini, les entreprises pourront, en l’état du projet, prendre prétexte à des pertes d’exploitation, une dégradation de trésorerie ou de l’excédent brut d’exploitation.
Est-ce une bonne nouvelle pour les salariés surtout que ça ne concerne pas que les PME (petites et moyennes entreprises) ?
Quant aux difficultés économiques, il ne doit pas s’agir de faire des économies. Rappelons tout de mêmes que ces entreprises perçoivent des aides de l’Etat pour justement sursoir aux difficultés économiques comme nous l’indiquions ici http://www.humanite.fr/projet-de-loi-travail-la-liste-des-aides-lembauche
- en cas de licenciement fondé sur un motif discriminatoire ou suite à un harcèlement moral ou sexuel, l’employeur devra rembourser à Pôle Emploi les indemnités chômage versées à la personne discriminée et l’indemnisation de licenciement ne pourra être inférieure à 6 mois de salaires au moins.
- sur l’inaptitude au travail constatée par le médecin du travail, l’obligation de reclassement d’un salarié inapte à un emploi prévue par la loi est toujours laissée à l’appréciation de l’employeur. Cependant, ce dernier aura l’obligation de proposer plusieurs emplois (et non plus postes de travail) ou une mutation voire un reclassement dans un emploi (et non plus un poste) d’une entreprise du groupe.
La visite médicale d’embauche demeure remplacée par une simple visite d’information et de prévention qui peut être effectuée par des personnes autres que le médecin du travail. Deux changements : le salarié se voit remettre une attestation de visite et les visites d’aptitude à occuper un « poste », prévues par le projet de loi Travail sont supprimées.
Voilà les grandes lignes, le reste est pas ou peu changé et les accords d’entreprise demeurent le principe de base autrement dit un code de travail par entreprise !
Le projet de loi travail adopté par la commission des affaires sociales tel qu’il sera examiné par le Parlement est consultable ici http://www2.assemblee-nationale.fr
Dans le même temps, pour que la pilule passe mieux, le Premier ministre et la ministre du Travail ont annoncé des mesures pour les jeunes :
- aide à la recherche d’un premier emploi (ARPE),
- taxation des CDD,
- élargissements des bourses,
- garantie locative universelle en remplacement de la caution locative étudiante (Clé) et e la garantie Visale,
- CMU-C pour les jeunes en rupture familiale,
- hausse du salaire des apprentis,
- simplification et accès au droit,
- un énième conseil national d’orientation des politiques de jeunesse.
On peut prendre connaissance de ces meures détaillées ici mesures_jeunesse et remarquer qu’elles ne sont pas effectives immédiatement. Certaines sont prévues pour 2017, d’autres en attendant une énième loi dite « égalité citoyenneté » quand il ne s'agit aps de rafistolage en reliant deux mesures en une !
Les organisations de jeunesse étaient à nouveau mobilisées mardi, au premier jour de l'examen du projet de la loi travail à l'Assemblée nationale. A Paris les forces de l'ordre ont procédé à 130 interpellations.
Réuni depuis hier en états généraux, le Collectif pour la santé des travailleurs alerte contre la loi travail.
Durée, rythme et conditions de travail : le projet de loi El Khomri aura des conséquences délétères sur la santé des travailleurs. Voilà sans conteste l’avis global des 500 professionnels de la santé et experts de terrain réunis depuis hier à la bourse du travail de Paris pour les états généraux de la santé des travailleuses et travailleurs. Alors qu’une nouvelle réforme se dessine qui va compliquer les procédures de reconnaissances des maladies professionnelles, l’avant-projet de loi travail donne toujours plus de pouvoir aux employeurs pour adapter l’employé à l’entreprise, dans un contexte où la précarité augmente et les CDD raccourcissent. Où même le sacro-saint CDI n’est plus aussi protecteur.
Le gouvernement fait la sourde oreille« Avec le projet de loi El Khomri, le salarié va se trouver à disposition de son employeur, alarme l’avocate Alexandra Soumeire, du Syndicat des avocats de France (SAF), avec un temps de travail qui ne sera plus défini par le contrat mais à l’initiative de l’employeur. La modulation du temps de travail va imposer l’alternance de grosses périodes de travail et de moins grosses, sans payer les heures supplémentaires. » La durée quotidienne du travail, par exemple, aujourd’hui limitée à dix heures, ne pouvait excéder 12 heures que dans certains cas précis encadrés par la loi. Avec le nouveau projet de loi, le dépassement pourra être enclenché pour tout motif lié à l’organisation de l’entreprise grâce à un accord collectif.
Les professionnels pointent les dangers d’un travail qui contraint, épuise, expose aux produits chimiques dangereux, aux cancers professionnels, rend malade, mais le gouvernement fait la sourde oreille. « L’employeur est déchargé de ses responsabilités sur l’aptitude du salarié, son reclassement, l’aménagement de poste, résume l’avocate Elodie Touaillon-Hibon. Toute la responsabilité repose désormais sur le médecin du travail. Le texte a remplacé la notion d’emploi par la notion de poste. Le salarié est considéré comme un pion. » Et si le salarié le refuse, il devra quitter l’entreprise. Les médecins dénoncent le basculement de leur mission en faveur des objectifs de l’employeur. Quand à l’expertise des CHSCT, celle-ci vit peut-être ses derniers jours. En contestant l’expertise devant le juge, l’employeur pourra la suspendre. Alors comment reprendre l’offensive face à un travail qui n’émancipe plus mais détruit ? « Défendre la qualité du travail pourrait être un enjeu fédérateur », a avancé Thomas Coutrot, chercheur et porte-parole d’Attac.
Le projet de loi, débattu aujourd’hui à l’Assemblée, veut obliger profs, médecins ou encore agents de Pôle emploi à collaborer avec les préfectures pour contrôler les étrangers titulaires de titres de séjour. Une suspicion permanente et délétère, dénoncent les associations.
Une préfecture autorisée à fouiller dans les cahiers d’appel des enseignants pour vérifier la présence des enfants, ou encore de vérifier les dossiers de vaccination auprès d’un centre de santé… Le projet de loi relatif aux droits des étrangers en France, qui revient aujourd’hui devant les députés, a des arrière-goûts amers de surveillance et de délation. Après avoir été défiguré par la majorité sénatoriale, le texte a été largement remanié, la semaine dernière, par la commission des Lois de l’Assemblée nationale. Mais celle-ci n’a pas touché à certains points particulièrement scandaleux. Pour plus d’une trentaine d’associations, le projet « ouvre une brèche dangereuse sur la levée du secret professionnel dans des secteurs essentiels de la vie citoyenne comme la santé, l’école, l’emploi et le social ».
« Mesures attentatoires à la vie privée des étrangers »Parmi les mesures envisagées, il y a certes l’instauration d’une carte de séjour pluriannuelle d’une durée allant de deux à quatre ans et donnant accès, à terme, à une carte de résident de dix ans. Ce qui pourrait correspondre à un outil de lutte contre la précarité induite par le renouvellement annuel et incertain du titre a cependant sa contrepartie. Les articles 8, 22 et 25 du texte instaurent, in fine, un contrôle permanent des étrangers et inquiètent particulièrement les défenseurs des droits.
L’article 8 du projet de loi prévoit, en effet, qu’à tout moment, sur simple décision préfectorale, le titre de séjour puisse être retiré. « C’est une épée de Damoclès qui plane en permanence au-dessus du travailleur immigré, insiste Lise Faron de la Cimade. La loi prévoit déjà de nombreux moyens de contrôle. Cette augmentation du pouvoir du préfet est finalement une incitation à toujours plus contrôler. »
Cette disposition s’accompagne, de plus, de mesures extrêmement attentatoires à la vie privée des étrangers. Le texte prévoit, dans son article 25, que les Pôle emploi, les écoles, les universités, les établissements de santé, les fournisseurs d’énergie, opérateurs de téléphonie, établissements bancaires et d’autres organismes aient obligation de transmettre « à l’autorité administrative compétente (…) les documents et informations strictement nécessaires au contrôle de la sincérité et de l’exactitude des déclarations souscrites ou de l’authenticité des pièces produites en vue de l’attribution d’un droit au séjour ou de sa vérification ».
En clair, tous ces acteurs de la vie quotidienne seront dans l’obligation de fournir toute information que les agents d’une préfecture jugeront utile pour contrôler une personne détentrice d’un titre de séjour en cours de validité ou en faisant la demande. Le refus de collaborer sera considéré comme un délit passible de 7 500 euros d’amende. « Ces mesures vont obliger plusieurs institutions à agir en complète contradiction avec leur mission », souligne Lise Faron. Sur le terrain, l’inquiétude des personnels de ces organismes confirme celles des associations. « Le cœur de notre travail, c’est de récupérer un maximum d’informations personnelles pour aider les gens à construire un parcours professionnel satisfaisant, pas pour faire du renseignement, s’indigne Jean-Charles Steyger, délégué syndical central du SNU-FSU, à Pôle emploi. Ces mesures sont catastrophiques pour l’égalité entre les citoyens et pour le service public dans son ensemble. »
L’instauration d’un système de surveillance généralisée est une crainte également partagée dans le milieu médical. « Les lieux de santé doivent être des sanctuaires où tout le monde peut être accueilli sans condition, rappelle Clémentine Bret de Médecins du monde. La relation de confiance entre le patient et le personnel soignant en dépend. » Dans les centres de soins de l’ONG, nombreux sont les témoignages d’étrangers en situation irrégulière qui expliquent ne pas s’être rendus à l’hôpital ou chez un médecin par peur de se faire connaître. La même raison est évoquée par certains patients n’ayant pas demandé l’aide médicale d’État. Même son de cloche dans le milieu scolaire. « Ces articles de loi contredisent tout ce qu’on peut attendre de l’école, s’insurge Armelle Gardien, enseignante à la retraite et membre du Réseau Éducation sans frontières. Ils obligent toute la communauté éducative à la délation. Il faut évidemment craindre qu’il en découle de la défiance des familles à l’égard de l’institution scolaire. La scolarisation des enfants roms et des mineurs isolés étrangers est une bagarre que nous menons pied à pied. Ce texte met encore plus en danger ces jeunes particulièrement vulnérables. »
« Les articles 8, 22 et 25 assimilent délinquants et étrangers »Pour l’heure, les associations appellent les députés à prendre conscience de la gravité de telles dispositions et à amender le texte de loi. « Nous allons essayer de faire comprendre à la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qu’il faut qu’elle rejette ces aspects du texte par le biais d’amendements gouvernementaux », reprend Jean-Charles Steyger. Le syndicaliste prévient que le SNU-FSU appellera les agents de Pôle emploi à ne pas répondre aux sollicitations de la préfecture si le texte devait être adopté en l’état. « En 2011, le gouvernement s’est déjà servi de nos agences comme souricières, s’emporte pour sa part, Vladimir Bizet-Sefani, militant de la CGT chômeurs dans le Morbihan et, lui aussi, employé chez Pôle emploi. Des usagers ont été raflés après que les services préfectoraux ont demandé des renseignements sur les agendas de rendez-vous chez nous. » Il y a cinq ans, lui et ses collègues avaient dénoncé ces pratiques. « En tant qu’employé de la fonction publique, on a le devoir de se demander à quel moment le respect de la personne est plus important que le respect des règles. » Syndicats et associations dénoncent « une logique en totale contradiction avec l’accueil et l’intégration des personnes étrangères. » Ils soulignent, par ailleurs, que « les structures d’hébergement seront également sollicitées » dans les cas d’expulsions des personnes. L’article 22 prévoit aussi la possibilité, pour les forces de police, de venir interpeller dans leur chambre, en dehors de toute procédure pénale, un étranger pour lequel on viendrait de prononcer une obligation de quitter le territoire. « Parce que les articles 8, 22 et 25 assimilent délinquants et étrangers et mettent à mal l’intégration des personnes titulaires de titre de séjour dans leur pays d’accueil, nous demandons leur suppression immédiate », martèlent les organisations.
Loi macron 2 : Pierre Laurent y voit toujours plus de dérégulation sociale
Le ministre de l'Economie a annoncé lundi les contours de son projet de loi baptisé #noé, destiné à favoriser les "nouvelles opportunités économiques", notamment lié au numérique. Derrière les mots de « réformes » et de « modernisation », c’est une nouvelle offensive libérale qui s’annonce, avec des fonds de pension, des dérégulations à tout va et de nouvelles niches fiscales pour les spéculateurs. Lire à ce sujet : Macron 2 franchit un nouveau pas dans la libéralisation nouveau.
Le secrétaire national du PCF ne s’y trompe pas : "Emmanuel Macron, c'est l'homme qui a l'art de se présenter comme un moderne pour nous vendre les vieilles recettes libérales", a accusé Pierre Laurent ce mardi matin sur Public Sénat. "Je regarderai de près le contenu de son projet de loi, mais c'est celui qui nous dit sans arrêt qu'il faut réformer, moderniser et, à l'arrivée, on a droit aux plus vieilles recettes libérales. Il faut travailler le dimanche, travailler tard la nuit, faire rouler des cars au lieu de faire rouler des trains alors que l'avenir serait le fret ferroviaire. Derrière la modernité apparente, il y a souvent des recettes de régression sociale."
Pierre Laurent ne s’oppose pas à adapter le monde du travail au numérique, c’est au contraire une occasion d’une réforme progressiste. "Je pense que c'est l'occasion de parler réduction du temps de travail, nouvelle manière d'organiser le travail et je crains qu'avec Emmanuel Macron, on aille, à l'inverse, vers une dérégulation sociale plus importante en utilisant la révolution numérique".