Dans le cadre d’une conférence chaleureuse au Park-Hôtel, organisée mercredi dernier par l’association « Agir pour Hyères et les Hyérois » et animée par Véronique Deschamps, Jean-Louis Sanchez a lancé un vibrant appel au vivre ensemble.

S’appuyant sur son dernier ouvrage au beau titre, « La promesse de l’autre », Jean-Louis Sanchez, délégué général de l’ODAS (observatoire de l’action sociale), nous invite à penser un nouveau contrat social qui se fonderait sur une autre conception de la citoyenneté, une autre approche de la solidarité et une autre manière de gouverner.

Une ambition que l’auteur développe en s’appuyant sur trente ans d’observation et en s’inspirant de nombreuses initiatives créatives, mobilisatrices et fructueuses qui jalonnent notre pays. Sans prendre de positions radicales, il nous invite donc à « refuser la déliquescence suicidaire du vivre ensemble en transformant l’énergie du rejet en énergie du changement ». Et selon lui, « c’est possible ». Ce, parce que : « Aux quatre coins de la France, se développent des initiatives particulièrement prometteuses, mais qui restent désespérément marginales, parce que méconnues. »

La France, « pays de lumière »

Pieds noir d’origine espagnole, Jean-Louis Sanchez évoque les occasions manquées de la fraternité dans son parcours personnel tout en reconnaissant les valeurs de l’humanisme. Il raconte : « Mon père qui a quitté l’Espagne pendant la guerre civile nous disait toujours : j’ai quitté un pays de soleil pour un pays de lumière. »

L’orateur ajoute pour sa part que lui le croit : « La France est encore un pays de lumière et nous avons besoin de cette lumière, mais si l’on ne développe pas la relation de proximité, la violence deviendra incontrôlée. »

Et Jean Louis Sanchez de conclure : « Il faut détruire les barrières pour en faire des ponts. »

Une belle leçon d’humanisme à travers de bonnes idées, mais toujours à la recherche d’une volonté politique.

Jean-François Principiano