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« Je reviendrai et je serai des millions » par J. Ortiz

Publié le 15/03/2015 à 08:46 par andrenicolas Tags : Syriza PCF Podemos front de gauche solidarité partagedesrichesses FrontPopulaire
« Je reviendrai et je serai des millions » par J. Ortiz
Jean Ortiz
Vendredi, 6 Mars, 2015 - 12:41
« Je reviendrai et je serai des millions »

Retour de Bolivie.  Chroniques boliviennes#6 - Le blog de Jean Ortiz

En Bolivie, la démocratie communautaire est enracinée depuis des siècles. Elle est devenue un exercice permanent, un moyen quotidien de participation et de contrôle populaire. Ils et elles sont des millions à la pratiquer. La prophétie du chef rebelle aymara Julian Apaza Nina (Tupac Katari) se réalise. « Je reviendrai et je serai des millions ». Il prit la tête du plus important soulèvement indien contre l’ordre colonial en crise et la domination, le pillage, pratiqués par la couronne espagnole et les « caudillos ». La rébellion katariste du Haut Pérou (actuelle Bolivie), en 1781, relaya celle de Tupac Amaru (leader quechua) à Cuzco. Les deux Tupac sont considérés comme  précurseurs des Indépendances.

Tupac Katari, d’extraction modeste, et dont les troupes étaient majoritairement aymara, adopta, selon les historiens, des positions plus radicales que celles de Tupac Amaru. Il se préoccupait de justice sociale, de formes nouvelles de démocratie. Avec des dizaines de milliers de combattants indiens (40 000), il parvint à assiéger La Paz à deux reprises. Trahi, capturé par les Espagnols, il fut condamné à mort par démembrement. La haine coloniale. Le 15 novembre 1781, des chevaux l’écartèlent en place publique à La Paz. C’était l’époque où les Indiens, interdits du droit de déambuler, devaient laisser aux chiens les trottoirs. On raconte que les colonisateurs coupèrent même la langue de Tupac Katari avant de le supplicier, afin d’étouffer ses dernières diatribes. Il aurait cependant lancé à ses bourreaux : « Je reviendrai et je serai des millions ». Son épouse, Bartolina Sisa, sera étranglée peu de temps après.

Evo Morales a puisé et puise à ces sources émancipatrices (le katarisme, l’indianisme) ; il s’inscrit dans la continuité d’un combat indianiste identitaire mais ouvert, rassembleur, autant social qu’ethnique. La tendance « dure », ethniciste, de l’indianisme, portée par Felipe Quispe, reste minoritaire. Evo Morales a battu politiquement Felipe Quispe. La mobilisation indianiste a commencé dans les années 1970, essentiellement au sein du mouvement paysan de l’altiplano. Le Katarisme est peu à peu devenu un mouvement syndical puis politique significatif. Au début des années 1990, une guérilla (l’Armée guérillera Tupac Katari) se réclamera même du Katarisme. Le vice-président Garcia Linera, intellectuel marxiste de premier plan, en est issu. Le courant « indianiste », selon les spécialistes, diffère de « l’indigénisme » ; ce dernier prônerait plutôt l’intégration à la culture dominante.

Dans une interview de 2013, (à Stella Calloni), Evo Morales, élu en 2006, réélu depuis, confortablement, et président jusqu’en 2020, déclare : « Je ne gouverne qu’en obéissant au peuple qui m’a élu pour le représenter, et non pour le tromper. (...) C’est l’heure des peuples, et malheur à qui ne le comprend pas ». C’est l’heure des peuples. Elle nécessite de reprendre une pensée -offensive- de l’anti-impérialisme, et de porter la solidarité au niveau requis. A quatre mille mètres d’altitude solidaire.

http://www.humanite.fr/