Chronique des présidentielles américaines, par Christophe Deroubaix. Le républicain modéré est donné vainqueur dans un Etat pourtant tenu par les partisans d’une ligne extrême.

Après trois défaites de rang (Colorado, Minnesota et Missouri), il y a trois semaines, quelle potion réserve l’électorat républicain de l’Arizona à Mitt Romney ? Si l’on en croit les derniers sondages – mais faut-il encore les croire, même les consulter ? -, elle ne serait pas si amère. L’ancien gouverneur du Massachussetts est donné vainqueur avec une petite dizaine de points d’avance sur Rick Santorum qui a détrôné Gingrich dans le rôle du challenger.

Une victoire de Mitt Romney pourrait constituer à première vue une surprise. Le candidat se considère, en effet, comme un républicain « modéré ». Or, c’est de l’Arizona qu’est partie, en 1964 (voir : la querelle des Républicains) la grande offensive des « durs » contre ce « centrisme » (on dit « mainstream » aux Etats-Unis).