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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 12.10.2025
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Je ne supporte pas les vacances par Jean Ortiz

Publié le 18/07/2015 à 18:00 par andrenicolas Tags : photo image belle blog vie moi monde chez france photos travail mort histoire dieu femmes loisirs enfant danse
Je ne supporte pas les vacances par Jean Ortiz

Chroniques Latines

Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l'Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien...

DR
Jean Ortiz
Samedi, 18 Juillet, 2015 - 07:00
Je ne supporte pas les vacances

"Alors je me barricade dans ma « sierra » : mon bureau, saturé d’affiches, de bouquins, d’archives, de dossiers ; l’étranger de passage assimile tout ce fatras à de la propagande."

Je sais que les vacances « c’est un acquis social » majeur, un enfant de 1936, du Front popu, arraché aux patrons et payé par eux... Je sais que des millions d’hommes et de femmes en profitent pour récupérer leur force de travail, se ressourcer, se reposer de leur vie rapetissée et disloquée, du burn-out, du harcèlement au travail, du sur-menage, du management par le stress, de l’usure prématurée, du sprint à la productivité, au rendement, au chiffre... dans ces bagnes ripolinés que sont les entreprises, où tu n’as le plus souvent que la liberté de te taire (en France la liberté s’arrête aux portails patronaux), où se syndiquer devient un acte d’héroïsme, aux conséquences parfois lourdes...
 
Que serions nous sans eux ? Les tôliers, les patrons, les PDG, les capitaines d’industrie, les managers, les « gagneurs », pressent leurs employés dans cet enfer « moderne », vers le bonheur à venir. Les profits, mérités, des chefs d’entreprise, sont nos emplois. S’ils se sucrent, c’est pour notre bien... On peut se passer des salariés, pas des cacateurs du 40 (de 1940 ). Ils font tourner les grandes boîtes, les petitounes, les PME, portent le poids des responsabilités et souvent la Légion d’honneur ; ils aiment tellement la Grèce qu’ils la dépècent...
 
Quoi de plus normal par conséquent que le petit peuple parte en vacances (la moitié seulement... pour l’autre moitié, partir est inaccessible ; elle se baigne dans le bitume urbain) pour oublier ces bienfaiteurs si attentionnés qu’ils ne les lâchent pas. Pour aller au soleil... tout en s’en protégeant ! Pour en revenir fatigués mais bourrés de photos souvenirs. « Tiens, ça c’est Mimi devant les pyramides qui la contemplent, et Pedro avec un grand sombrero mexicain. Tu trouves pas que cela lui va bien  » « Tipico ! » Bof, bof...
 
Je ne supporte pas les vacances, ai-je dit.
 
Réflexe de nanti ? Que nenni ! Le mot « vacances » vient de « vide », d’ « absence »... « Que faire ? » en vacances ; comme Lénine n’a pas encore répondu à la question, je campe sur ma vacançophobie. A quoi sert-il d’étaler ses bourre laids sur le sable alors que l’on peut les cultiver ailleurs et autrement que par l’exhibition et le farniente ? Comment peut-on n’avoir « rien à faire » ? Comment confondre « loisirs » et « vacances » ?
 
Les vacances ne servent même plus désormais à envoyer des cartes postales. La dictature des SMS (suis-moi sagement) condamne les tourniquets à la mort lente. « Marie est partie à La Rochelle... Il fait très chaud mais on se baigne ». Eh tartiflette, on ne va pas à La Rochelle pour faire de l’escalade ! Mon camarade Patrick a mis une semaine à préparer son départ pour 7 jours de vacances. Yan va chez belle-maman, « que je ne supporte qu’en vacances ». Profiteur ! Fanny est épuisée par son rythme vacances, par la désaliénation en « boîte ». « L’autre soir, on a pensé aux Grecs. Tous ensemble, tous ensemble, on a fait la farandole sur Zorba , la Zobida et « La pêche aux moules». Tête de linotte !! Tu as oublié la « danse du bas laid » !
 
« Je t’appelle de « Macchu le petit », vite, parce que c’est cher. Une merveille. J’ai vu des centaines de Japonais et même des Indiens. J’ai acheté une courge travaillée, à une Indienne déguisée. Elles doivent avoir chaud sous leurs grandes robes polleras, tu ne crois pas ?», chaud, comme les SDF en ce moment...
 
Dans mon bureau maquisard, tous les jours, avec Victor Jara, Vallejo, Arguedas, Neruda, Gardel, les Mejía Godoy, Fréhel, Coloane, Carlos Puebla, Cortazar, Labordeta, Brel, Ferré, Pinilla, Zitarosa, Mercedes Sosa... je jouis introspectivement ; je jouis à Macchu Pichu, dans les « llanos » vénézuéliens, les páramos andins, les villages andalous, les pampas argentines, je grimpe au « campement du Che » dans la Sierra Maestra, je frissonne à Triana avec la Niña de los Peines, je pleure Morente au Sacromonte, Lorca à Fuente Vaqueros ; je chante « El paso del Ebro », « L’écharpe », « Yolanda »... Toudoux le chaton, lui, fait la folie.
 
Et de temps à autre, je change de chaise et de coin, car le vacancier est celui qui a quitté son domicile habituel.
 
En vacances, la ville enfin libérée, s’offre à celui qui sait voir « l’exotisme » de l’autre côté du trottoir, qui achète son pain à six heures du matin, va à la poste à 8h30 et ne fais plus la queue (la queue : manifestation d’égalité annonciatrice du socialisme) à l’heure où les jeunes « Barbares » dorment, à celui ou celle qui marche sans but, sans objectif autre que la marche, pour « ouvrir chemin en marchant » (Machado).Vraie démarche politique ! En vacances, pas besoin de penser. Télés et radios ne vous prennent plus pour des plouks mais pour des crétins. Les « marronniers » poussent dans des journaux toujours aussi désinformatifs... folkorisés, pipelisés, festivalisés... Il n’y a rien de pire qu’un terroir enfermé dans lui-même, aux racines centripètes, un terroir terroirisé, qui dresse des murs de contention. Le terroir n’est riche que s’il part de son identité et la métisse, s’il s’ouvre à l’universel. Alors là oui, les transhumances, les garburades, les sons et lumières, les foires au fromage... acquièrent un autre sens que du « typique » attrape-vacanciers. Les traditions pour les traditions peuvent exclure, ghettoïser.
 
Alors je me barricade dans ma « sierra » : mon bureau, saturé d’affiches, de bouquins, d’archives, de dossiers ; l’étranger de passage assimile tout ce fatras à de la propagande.
 
Mon Dieu, protégez-nous des étrangers : le monde en est plein ! Chaque relique a une histoire, une vie, une transcendance, porte des valeurs, du sang et du sens, de la Révolution. Et « la révolution, c’est les vacances de la vie » proclamait Malraux. « Entre ici... »


Commentaires (1)

marssfarm le 18/07/2015
Aux personnes ayant un ascendant Vierge souvent les loisirs sont un ennui. Cela représente un douzième de la population.
http://marssfarm.centerblog.net


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