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La Réunion. Comment l'autoroute en mer va plomber la droite

Publié le 11/10/2015 à 20:16 par andrenicolas Tags : image mer article photo 2010 news solidarité
La Réunion. Comment l'autoroute en mer va plomber la droite
La Réunion. Comment l'autoroute en mer va plomber la droite
Manuel Marchal
Jeudi, 8 Octobre, 2015
Humanité Dimanche

 


Photo Conseil régional de la Réunion.
En juillet 2014, « l'Humanité Dimanche » (n° 423) levait le voile sur le scandale financier et environnemental de la nouvelle route du littoral : un caprice qui devrait s'élever à 133 millions d'euros le kilomètre et 1,6 milliard de coût total. S'y ajoute désormais l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'attribution des marchés.

À 60 jours des régionales, c'est une véritable bombe qu'a amorcée le sénateur communiste Paul Vergès. D'autant que la région vient de reconnaître des tentatives de corruption. Une affaire qui pourrait bien sonner le glas pour Didier Robert, son actuel président LR.

 

Depuis l'an dernier, le scandale de la nouvelle route du littoral ne s'est pas dégonflé à La Réunion, cette île de l'océan Indien à la fois région administrative française et département, bien au contraire. C'est une montée en puissance de l'opposition populaire qui s'est manifestée. Avec plusieurs milliers de personnes mobilisées contre l'ouverture d'une nouvelle carrière nécessaire au projet, La Réunion a connu son plus grand rassemblement pour la protection de l'environnement.

 

PERQUISITION À LA RÉGION

 

C'est dans ce contexte qu'est survenu un nouveau scandale : une enquête préliminaire portant sur l'attribution des marchés d'un des plus gros chantiers de travaux publics de la République. À ce jour, Bouygues et Vinci se sont taillé la part du lion : 1,2 milliard pour une digue et un viaduc. En novembre 2014 et en janvier 2015, des gendarmes ont perquisitionné au siège du conseil régional de la Réunion (Région Réunion) et ont entendu, notamment, Didier Robert, le président Les Républicains de l'institution.

 

Celle-ci avait bien maladroitement réagi. À en croire la collectivité, une telle enquête serait totalement normale, eu égard au volume des crédits en jeu. D'autres élus qui sont ou ont été responsables de la passation de tels marchés dans d'autres collectivités apprécieront...

 

 

LA DROITE EN QUÊTE D'UN PLAN B

 

Depuis lors, l'affaire ronronnait, jusqu'à ce que Paul Vergès convoque une conférence de presse, le 25 août dernier. Le sénateur du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC) annonçait la divulgation du scandale, avec la prochaine parution d'un article dans la presse parisienne. « Toute l'opinion française et européenne sera centrée sur la corruption à La Réunion et sur la responsabilité des hommes politiques, qui ont pris la décision à Paris et à La Réunion », affirmait le doyen du Sénat. Il y voyait aussitôt la première conséquence politique : l'explosion de l'union de la droite aux régionales sous la direction du président sortant.

 

Le projet de la nouvelle route du littoral constitue en effet un ciment de cette union. S'il est la source d'un scandale politico-financier sans précédent pour La Réunion, « cette liste sera-t-elle une liste de solidarité avec le président de région ? ».

 

La réponse du président de région Réunion a été d'annoncer le dépôt d'une plainte contre Paul Vergès pour diffamation. Le 5 septembre, ce dernier enfonçait le clou et affirmait que des enquêteurs de Paris allaient venir dans l'île. 48 heures plus tard, trois médias, Imaz Press Réunion (www.ipreunion.com), Zinfos974.com et la chaîne Réunion Première, annonçaient l'arrivée de policiers, précisant que des élus allaient devoir répondre.

 

Région Réunion a réagi en menaçant de porter plainte contre deux journalistes, avant de se raviser. Entretemps, un communiqué tardif du parquet national démentait l'information, qui avait fait grand bruit. Mais l'idée d'un plan B à la liste conduite par Didier Robert avait germé du côté de la droite réunionnaise. C'est ce que laissait entendre, en particulier le 8 septembre, un journal de La Réunion, « le Quotidien ». Le 24 septembre, l'article publié par Mediapart a de nouveau relancé l'affaire : « Le dossier est (...) bien plus substantiel que ce que prétend l'entourage de Didier Robert. Les premières investigations, menées par la section de recherche de la gendarmerie de Saint-Denis, portent sur l'attribution de tous les marchés publics liés à la route », y était-il écrit, évoquant des flux financiers à destination notamment des Seychelles.

 

QUI A VOULU CORROMPRE ?

 

Le 1er octobre, Région Réunion a adressé un droit de réponse à Mediapart. Elle y affirme que, « à l'approche du choix final, l'un des opérateurs a multiplié des manoeuvres visant à influencer les décisions de la collectivité, abordant élus, agents et conseils de la région, laquelle a été contrainte de signaler ces manoeuvres au procureur de la République ». C'est donc la région elle-même qui confirme qu'il y a eu tentatives de corruption.

 

C'est une remise en cause totale de la ligne de défense suivie jusqu'alors, qui prétendait que la procédure judiciaire était normale. Qui a voulu corrompre qui ? La question de confiance est posée. À 60 jours des régionales, l'union de la droite n'existe déjà plus. René-Paul Victoria, ancien député-maire LR de Saint-Denis, a annoncé la semaine dernière qu'il allait conduire une liste aux régionales. L'ancien parlementaire était un des artisans de la victoire de la droite unie aux élections départementales de mars dernier. Est-ce le début de la fin pour le président d'une des deux régions arrachées par la droite à la gauche en 2010 ?