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Bataclan Par Francis Combes et Patricia Latour

Publié le 23/11/2015 à 13:41 par andrenicolas Tags : image vie photo dieu musique news poème
Bataclan Par Francis Combes et Patricia Latour
Bataclan
Francis Combe et Patricia Latour
Jeudi, 19 Novembre, 2015
L'Humanité

Photo marsupilami92 / Flickr / Via Flickr: marsupilami92
La chronique de Francis Combes et Patricia Latour. « La cause des attentats est très humaine. Leurs auteurs sont des monstres enfantés par une politique de va-t-en-guerre.†»

Bataclan, un mot qui claque aujourd’hui. On y entend les tirs en rafales d’armes automatiques et les hurlements d’innocents réunis pour écouter de la musique.

Ouvert à Paris en 1865, le lieu tire son nom de Ba-Ta-Clan, opérette d’Offenbach, chinoiserie musicale créée aux Bouffes du Nord en 1855. À l’origine, son architecture, due à Charles Duval, imitait une pagode chinoise. La salle du boulevard Voltaire s’est beaucoup transformée depuis et a accueilli nombre d’artistes, comme Aristide Bruant, Dranem, Maurice Chevalier, Maxime Le Forestier…

Mais le mot « bataclan » est plus ancien. On en trouve trace au XVIIIe siècle. Son origine est obscure. Peut-être une onomatopée, dans laquelle entrerait le verbe « battre ». Un bataclan est un attirail insolite et encombrant. Une sorte de « bastringue » (qui a le même sens que « bazar », mais veut dire aussi « bal populaire » ; mot bien approprié pour dire le joyeux désordre de la fête et de la vie).

Aujourd’hui, Bataclan sonne comme catastrophe, cataclysme… La catastrophe est ce qui vous tombe dessus et met tout sens dessus dessous. Le préfixe cata- vient du grec « kata » qui signifie en arrière, en bas, en dessous… La catastrophe fait régresser. « Strophe » est ce qui revient, retourne, se reproduit. La catastrophe est unique, mais appelée à se reproduire. C’est en tout cas la menace que font peser ses auteurs. La catastrophe peut être naturelle ou humaine. En l’occurrence, inhumaine. Mais elle est toujours humaine car c’est toujours l’humanité qui en est victime.

Dans les croyances religieuses et mythologiques, la catastrophe s’appelle l’Apocalypse et sa cause est surnaturelle. Elle est censée détruire l’humanité et préparer l’avènement du royaume de Dieu. Il a fallu des siècles pour que les hommes écartent l’idée de l’Apocalypse de leur chemin et accèdent à l’idée d’évolution, qui permet de prendre son destin en main. La destruction de Lisbonne, en 1755 (qui a donné lieu à un grand poème de Voltaire et à un échange philosophique avec Rousseau), a contribué à faire reculer l’idée de la providence divine.

Certains fous de Dieu s’imaginent qu’ils sont les cavaliers de l’Apocalypse, des instruments de Dieu. Mais la cause des attentats est très humaine. Leurs auteurs sont des monstres enfantés par une politique de va-t-en-guerre. Et ils servent de pions sur l’échiquier du Moyen-Orient où nos gouvernants ont joué avec le feu, comme en Libye.

Le recours au terrorisme est l’aveu d’une impasse désespérée. Sans doute répond-il aux revers que subit Daech sur le terrain. Déjà, au moment où sévissait le terrorisme islamo-fasciste en Algérie, l’écrivain Tahar Ouettar, citant un adage populaire arabe, disait que c’était « le cri du coq égorgé ».