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Ubérisation, la contre-offensive

Publié le 29/05/2016 à 20:44 par andrenicolas Tags : image merci moi monde background france photo histoire argent cadre nature news voiture éléments pcf
Ubérisation, la contre-offensive
Ubérisation, la contre-offensive
Cyprien Boganda
Vendredi, 27 Mai, 2016
Humanité Dimanche

 

Face aux ripostes venues des quatre coins du monde, la multinationale développe une activité de lobbying pour se concilier les puissants. Ici, à Bogota.
Photo : Reuters

Les nouveaux empires de l'économie « collaborative » tenus par Uber (voitures avec chauffeur), Airbnb (location de logements) ou Deliveroo (livraison de repas) sont en plein essor. La mise en relation horizontale de clients et de fournisseurs de services qu'ils proposent, par le biais des nouvelles technologies, est aussi un processus socialement destructeur et une nouvelle étape de l'exploitation. Après la déferlante, vient aujourd'hui l'heure de la riposte. En France, où l'URSSAF attaque, et un peu partout dans le monde, ces travailleurs indépendants et des élus se mobilisent.

Emmanuel Macron, ministre de l'Économie « cool et branché », ne manque jamais une occasion de célébrer le « modèle » Uber. Cet activisme donne lieu à des scènes surréalistes, comme lorsqu'il invite les jeunes de banlieue à goûter aux délices de l'ubérisation, pour échapper au cauchemar de l'« assistanat ». La séquence, filmée sur le plateau de Canal Plus fin 2015, se consomme sans modération. À un journaliste qui évoque l'histoire de Yacine, chauffeur Uber de 24 ans qui trime 70 heures par semaine pour gagner moins que le SMIC horaire, le ministre se lance dans un éloge délirant de l'autoentreprise. Avant de conclure en apothéose : « Ce jeune, s'il n'était pas en train de conduire cette voiture, il serait au RSA. Eh ben, moi, je préfère ce jeune dans cette voiture qu'au RSA, je l'assume ! » On échappe de justesse au cliché du dealer de shit...

 

 

 

background: #EBEBEB; border: 1px solid #D6D6D6; margin-top: 5px; padding: 4px 0 4px 6px; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; -moz-border-radius: 3px; -webkit-border-radius: 3px;">Macron défenseur du modèle Uber ? - Le Supplément du 29/11

 

Pour le libéral Macron, tout est simple : si elle veut sortir de la crise, l'économie française est condamnée à l'ubérisation, quel qu'en soit le coût social. Mais visiblement, tout le monde ne partage pas l'enthousiasme du ministre au sein de l'administration française. À commencer par l'URSSAF de l'Île-deFrance, qui a décidé de faire parler la poudre face à la multinationale californienne.

 

Cette dernière a bâti son modèle économique sur un vivier de chauffeurs corvéables à merci, obligés de s'inscrire en autoentrepreneurs. Inadmissible pour l'URSSAF, qui a engagé deux recours en justice pour requalifier les chauffeurs en salariés à part entière de la multinationale, avec paiement des cotisations sociales correspondantes.

 

Jean-Marie Guerra, directeur à l'organisme, ne mâche pas ses mots pour défendre sa démarche, justifiée selon lui par le « lien de subordination » existant entre Uber et ses chauffeurs : « C'est Uber qui recrute, la commission est plafonnée, ils prennent un pourcentage dessus, les chauffeurs doivent rendre des comptes... Toute une série d'éléments montrent que le salarié travaille bien dans le cadre d'un service organisé par Uber. » Tremblement de terre au royaume de la libre entreprise : si jamais le géant californien devait salarier ses exploités, il n'y survivrait pas.

 

Le MEDEF s'est empressé de voler au secours de l'ubérisation. « Plutôt que de contraindre à toute force les nouveaux acteurs à se conformer à (notre modèle social), réfléchissons aux évolutions nécessaires pour assurer la pérennité d'un système de protection sociale de bon niveau qui laisse la souplesse et la liberté qu'exigent les économies modernes et mondialisées », tonne le patronat. Ben voyons !

 

Le MEDEF, tout comme Emmanuel Macron, agite le fantasme d'une ubérisation joyeuse, où de jeunes start-up dynamiques feraient pleuvoir sur l'Europe en crise des emplois par milliers, tout en ringardisant les tenants de l'ordre établi. L'envers du décor est moins souriant. Même si certains y trouvent leur compte (à commencer par les clients des différents services), l'avènement du modèle Uber se fait au détriment d'activités économiques existantes (hôtellerie, chauffeurs de taxi, etc.), mises à mal par une concurrence déloyale. Par ailleurs, les finances publiques en prennent elles aussi un coup. Déjà parce que certains groupes ne paient pas d'impôts, à l'instar d'Uber, qui ne déclare qu'une fraction de ses revenus réels en France en planquant le reste dans des paradis fiscaux. Ensuite, parce que les activités ubérisées rapportent de toute façon moins d'argent à la collectivité que dans leurs versions « classiques » : comment s'assurer, par exemple, que l'ensemble des revenus dégagés par les particuliers louant leur chambre sur Airbnb sont réellement taxés ?

 

LE MARAIS, SAINTGERMAIN ET LE QUARTIER DE LA TOUR EIFFEL SONT LES ZONES PARISIENNES LES PLUS « AIRBNBISÉES ».

 

Du coup, on assiste aujourd'hui à une contre-offensive planétaire pour tenter de ralentir la déferlante des prédateurs 2.0. Des villes se mobilisent pour encadrer Airbnb, dont l'offre pléthorique de chambres à prix cassé réduit l'offre globale de logement... et contribue à la flambée des loyers. À Berlin, les habitants ne peuvent plus louer d'habitation entière pour des séjours de courte durée, à moins d'obtenir une autorisation des autorités. À Paris, la mairie demande aux propriétaires utilisant régulièrement Airbnb de déclarer leur appartement comme « meublé touristique », sous peine d'une amende de 25 000 euros. Ian Brossat, adjoint au logement (PCF) à la mairie de Paris, évalue à 40 000 le nombre d'appartement loués illégalement à des touristes dans la capitale. « Nous avons 25 inspecteurs qui font des contrôles tous les mois dans certains quartiers, explique-t-il. Le Marais, SaintGermain et le quartier de la tour Eiffel sont les plus concernés. Mais le phénomène fait tache d'huile. » L'élu replace le problème dans une perspective plus large : « La question, c'est de savoir pour qui nos villes sont faites. Doiventelles devenir des machines à cash ou continuer à héberger les classes populaires ? »

 

Enfin, les salariés aussi s'en mêlent. À travers la planète, des milliers de chauffeurs Uber déposent des plaintes pour être requalifiés en salariés. Inquiète de perdre sa poule aux oeufs d'or, la multinationale californienne n'hésite pas à jouer du chéquier. Le groupe a récemment déboursé 100 millions de dollars pour mettre un terme à deux procès intentés par 385 000 anciens chauffeurs, en Californie et au Massachusetts. Grâce à ses « largesses », Uber passe donc entre les mailles du filet... Jusqu'à quand ?

UBER, ROI DU LOBBYING

Un peu partout dans le monde, l'étau se resserre autour d'Uber. En Inde, la multinationale a été bannie de la capitale, New Delhi, à la suite du viol d'une passagère par un chauffeur. En Californie, le géant a écopé d'une amende de 7,3 millions de dollars pour avoir refusé de communiquer aux autorités plusieurs données importantes (nature des incidents impliquant les chauffeurs, tarifs des courses, etc.). Face aux attaques, la multinationale dépense des millions d'euros en lobbying. Rien de tel que de tisser des liens privilégiés avec les décideurs politiques pour éviter les tuiles. Elle s'est récemment dotée d'un invraisemblable « comité de conseil en politique publique », chargé de la tuyauter sur sa politique de com. Les huit membres appartiennent tous au gratin mondial. On y croise Neelie Kroes, ancienne commissaire européenne chargée de la concurrence, Ray Lahood, ancien secrétaire américain aux Transports, ou encore Reema Bint Bandar Al Saud, princesse saoudienne. Autant de personnalités qui vont apporter leur carnet d'adresses à la start-up et lui permettre d'accroître son influence.