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Par Anonyme, le 19.11.2025
salutations s'il fallait parler de toutes les horreurs actuelles, cela ferait un sacré bouquin
cordialement
Par pat, le 10.11.2025
et pour les chrétiens massacrés en terre musulmane; on fait quoi ???? http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
entierement d'accord ..... http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
encore un fameux rigolo ............. la france est perdue ce n'est plus qu'une question de temps .... http://
Par pat, le 09.05.2025
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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour :
03.11.2025
37120 articles
Un jeune ouvrier engagé précipité en déportation
Georges Séguy obtint le Certificat d’études primaires en 1939 et poursuivit ses études pendant trois ans, sans grande conviction. Il choisit d’entrer dans la vie professionnelle chez un imprimeur toulousain comme apprenti en 1942. Il adhéra au PC clandestin au cours de l’hiver 1942. Georges Séguy souligna ultérieurement combien son engagement fut influencé par Pierre Semard, un ami proche qui rendait visite à la famille à chaque passage à Toulouse, et combien il fut frappé en apprenant son exécution. Adolescent courageux, il accomplit à partir de la même année des actes de résistance : il semble qu’il appartenait déjà depuis quelque temps aux Jeunesses communistes clandestines. Il devint conducteur typographe apprenti à l’imprimerie dirigée par Henri Lion à Toulouse qui, tout en ayant une activité au grand jour, travaillait également pour la Résistance. Celle-ci tirait plusieurs titres : Combat, Franc-Tireur, Libération, l’Avant-garde et même La Tribune des cheminots, édition de la région toulousaine de la Fédération CGT des cheminots illégale. Mais la grande spécialité de l’imprimerie était la confection de faux papiers : cartes d’identités, certificats de travail, cartes de représentant, livrets de famille à l’intention des militants clandestins et pour aider les juifs à échapper aux persécutions de la police de Vichy. Georges Séguy a témoigné sur ce qui suivit auprès du Parti communiste : « Le patron de cette imprimerie (Henri Lion) consentait aux organisations de résistance l’édition de matériel illégal, tracts, cartes d’identité, d’alimentation etc... seul le parti n’utilisait pas cette imprimerie. Du jour où je travaillais, mon père ayant une responsabilité dans le mouvement syndical de Toulouse, me demanda l’édition de ce matériel illégal. Puis ce furent les FTPF, France URSS, le Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France et le parti communiste. À cette époque sans être réellement membre du parti je travaillais en liaison avec des responsables du parti de la région de Toulouse, notamment avec Mercier (alias Maurice) et Gaston Plissonnier (alias Duchenne). À part le patron de l’imprimerie personne ne savait que c’était par mon intermédiaire que le parti et les autres organisations utilisaient l’imprimerie. Le peu de sérieux du travail des organisations telles l’AS, l’IS, Libération et d’autres encore qui utilisaient cette imprimerie, nous conduisit à notre arrestation sur dénonciation d’un agent double le 4 février 1944. Tout le personnel de l’imprimerie, le patron y compris furent arrêtés, avec nous de nombreux militants des organisations gaullistes et socialistes. J’étais le seul dans l’arrestation à représenter le parti communiste ».
Il fut libéré le 28 avril 1945 par la Croix rouge internationale, en passant par la Suisse, avec d’autres militants communistes tels que Rabaté, Lampe, Ricol, Bontemps, Lamazere etc. Il arriva à Toulouse le 5 mai 1945 « bien mal en point », comme devait l’écrire son père et se mit à la disposition du PC, le jour même. Georges Séguy, qui ne fit pas de service militaire en raison de sa déportation, fut FFI aspirant homologué. Ultérieurement, il devait appartenir à des organisations de déportés.
Les séquelles de sa pleurésie lui interdirent un retour dans l’imprimerie à cause des émanations de vapeur de plomb. Il travailla quelque temps comme responsable aux abonnements dans le journal régional de la Résistance, Le Patriote de Toulouse, que dirigeait André Wurmser.
Après la guerre, devenu cheminot, il prend des responsabilités synciales à la CGT et entre au bureau politique du PCF
Sécrétaire général de la CGT, en première ligne en mai 68
Tout alla pour lui désormais très vite car se posa peu après le problème de la succession de Benoît Frachon*. Georges Séguy fut élu secrétaire général de la CGT lors de son XXXVIe congrès (11-16 juin 1967), alors que Benoît Frachon en devenait le président. Souffrant de soucis de santé depuis 1966, Benoît Frachon aurait évoqué « une fois, très vaguement sa succession au secrétariat général lançant deux prénoms Henri (Krasucki) ou Georges (Séguy) »
Benoît Frachon devenu président de la CGT, tout comme Maurice Thorez l’avait été quelques années plus tôt du PC, n’envisageait pas sa mise à la retraite. On s’en rendit compte quelques mois plus tard, durant Mai 68, où Benoît Frachon fut aux côtés de Georges Séguy durant toute la durée des évènements. Il participa à la délégation de la CGT qui, composée de lui-même, Georges Séguy, André Berteloot, René Buhl, Henri Krasucki et Jean-Louis Moynot, s’assit à la table des négociations au ministère du Travail, rue de Grenelle le 25 mai ; Benoît Frachon tint d’ailleurs à déclarer, en préambule, sa fierté à être le seul syndicaliste à avoir participé à la rencontre de Matignon en 1936. Selon le témoignage de Georges Séguy, ce fut lui-même qui détermina les grandes lignes de l’ordre du jour sur les négociations de Grenelle. Elles s’organisèrent sur les quatre points suivants : les salaires et leurs conséquences sur les retraites ; les conditions de travail et notamment la réduction de la durée du travail ; les Ordonnances Jeannenney qui, prises en août 1967, bouleversaient l’organisation de la Sécurité sociale et sa gestion, en particulier au détriment de la CGT. La question des droits syndicaux, des libertés syndicales constituait le quatrième point de l’ordre du jour.
A l’issue de Mai 1968 et jusqu’en 1972, la CGT bénéficia de 300 000 adhésions nouvelles. L’arrivée de cette génération militante contribua au rajeunissement des cadres et au remplacement progressif des responsables issus de 1936. De ce point de vue, l’accession à la direction de la CGT de Georges Séguy, dont l’autorité sortit renforcée de Mai 1968, symbolisa bien ce changement même si, formellement, il s’était produit un an plus tôt.
Un rapport de Gaston Plissonnier non daté, mais rédigé au moment de l’« Affaire Marchais » en 1978, apporte des précisions sur les positions prises par Georges Séguy quand se posa, à la tête du Parti communiste en 1970, la question de la succession de Waldeck Rochet. Ce dernier, on le sait, était malade. « Lors de conversations privées à son domicile, Waldeck évoquait ce souci de la succession, d’autant qu’il se sentait faiblir. Commentant les diverses éventualités, il aboutissait toujours à l’idée que Georges Marchais pourrait être élu Secrétaire général adjoint lors du XIXe congrès.. .Évidemment, il était difficile à Georges de se proposer lui-même. C’est alors que j’ai eu des conversations personnelles avec la plupart des membres du Bureau politique de l’époque, en exposant aux camarades l’opinion de Waldeck Rochet concernant sa succession. Jacques Duclos et Benoît Frachon avec lesquels j’ai parlé en premier - ils y avaient réfléchi étaient favorables à l’élection de Georges, de même de François Billoux, Raymond Guyot, Étienne Fajon, Georges Frischmann, Gustave Ansart, Paul Laurent. André Vieuguet et Georges Séguy ont hésité un peu, mais ont finalement admis que c’était une bonne solution. Par la suite, en cours de discussion au Bureau politique, Benoît a proposé qu’Étienne Fajon, directeur de l’Humanité, encore relativement jeune, soit élu au secrétariat où il apporterait les acquis de son expérience et de celle du Parti. » Le peu d’enthousiasme de Georges Séguy et André Vieuguet mentionné dans ce rapport ne manqua pas de laisser des traces au sein de la direction communiste.
Durant les années qui suivirent Georges Séguy défendit l’orientation du Programme commun de gouvernement, signé en juin 1972 entre le PC, le PS et les Radicaux de gauche, jusqu’à ce que sa rupture, survenue en septembre 1977, n’ouvre, pour lui comme pour la CGT, une nouvelle période. La Confédération défendit le Programme commun dans les termes suivants : « Il offre l’issue démocratique qui a tant fait défaut dans le passé et ouvre la perspective du changement réel pour les travailleurs... La CGT (qui) a contribué à son élaboration, fera tout ce qui dépend d’elle pour que se constitue le front syndical commun ... et souhaite que l’ensemble des organisations syndicales s’entendent pour soutenir le programme de la gauche sur la base de leurs préoccupations syndicales communes ». Si l’unité d’action signée entre la CGT et la CFDT en 1966 avait été quelque peu malmenée durant Mai 1968 et ensuite, en particulier en raison des divergences des deux confédérations à l’égard de l’extrême gauche, l’orientation découlant du Programme commun donnait un nouvel élan à l’unité avec la CFDT et le syndicalisme enseignant. Cette orientation fut effectivement suivie par la CGT de Georges Séguy durant les années qui suivirent. Ce contexte unitaire eut des effets limités sur les adhésions puisque de 1972 à 1975 ou 1976, la CGT n’aurait recruté que 70 000 adhérents supplémentaires ; toutefois les perspectives politiques ouvertes par le Programme commun auxquelles adhérait pleinement la CGT semblaient prometteuses à court terme.
Le programme commun de la gauche, source de discordes
Cette tentative d’influer sur l’orientation du PC par le biais syndical et d’ouvrir plus largement la Confédération fut un échec et ce fut l’inverse qui se produisit : le poids du PC se fit sentir encore davantage au sein de la Confédération. En dépit d’un nouvel accord signé entre la CGT et la CFDT le 17 septembre 1979, l’unité d’action piétina puis régressa. Les tentatives d’autonomisation de la CGT à l’égard du PC furent peu à peu reléguées à l’arrière-plan, en particulier à partir de la fin 1979 : l’URSS qui avait alors envahi l’Afghanistan fut soutenue en ce sens par Georges Marchais, secrétaire du PC, dans une intervention, retentissante faite à Moscou le 11 janvier 1980. Au sein de la CGT, cette déclaration suscita l’opposition des dirigeants socialistes ainsi que de certains responsables communistes, parmi lesquels Jean-Louis Moynot et Christiane Gilles, soit la moitié du bureau confédéral. Georges Séguy proposa que le bureau confédéral s’abstienne de prendre position et la décision fut finalement prise d’envoyer une délégation en Afghanistan pour information. Cette position fut sévèrement condamnée par la CFDT ; dès lors, tout ce qui pouvait encore rapprocher les deux confédérations tendit à disparaître.
Cette accumulation de problèmes rendit particulièrement difficile la position de Georges Séguy et l’amena à annoncer son départ en octobre 1981. Il aura engagé la Confédération dans une profonde démocratisation interne, qui permet entre autres l'émergence de nouveaux moyens d'expression directe des travailleurs. L'exemple le plus significatif de cette évolution est le soutien apporté par la CGT à la radio libre (donc illégale) "Lorraine Cœur d'acier" pendant et après la lutte des sidérurgistes de Longwy (première émission le 17 mars 1979, dernière émission le 5 juillet 1980). Confronté à l'opposition du groupe refusant cette démocratisation du syndicat, il doit se retirer en juin 1982 et laisser la place à Henri Krasucki, après quinze ans à la direction de la principale confédération syndicale française.
Une "retraite" précoce mais un homme engagé jusqu'à la dernière seconde
Faut-il voir dans la tradition du départ en retraite des cheminots à cinquante-cinq ans la vraie raison du départ de Georges Séguy ? Sa fatigue fut également évoquée. Toutefois, si les orientations approuvées lors du congrès de Grenoble s’étaient concrétisées, la concordance entre ses idées et les possibilités d’agir aurait sans doute été la plus forte. Dans quelle mesure Georges Séguy ne paya-t-il pas les conséquences de ses efforts et d’abord de son échec à mettre en œuvre la politique d’ouverture qu’il défendait depuis trois ans ? Lors du Comité confédéral national tenu en octobre 1981, il affirma son parfait accord avec l’orientation confédérale. Ultérieurement, Étienne Deiss contesta cette affirmation : le secrétaire général s’était efforcé d’infléchir la politique sectaire menée par le PC depuis septembre 1977 mais « le Parti n’a pas changé sa ligne. Et quand Séguy a vu qu’il était battu, il en a tiré les conséquences ». Son départ s’accompagna d’une marginalisation systématique, au sein de la CGT, de « tous ceux qui étaient sur une ligne d’ouverture ». Il semble bien que l’arrivée aux commandes d’Henri Krasucki s’explique par la volonté d’une reprise en main de la CGT par le Parti communiste même si cette hypothèse reste à confirmer ; le successeur de Georges Séguy se refusa toujours de témoigner sur cet épisode.
Après son départ du secrétariat général de la CGT, Georges Séguy continua de militer : il resta à la Commission exécutive de la CGT de 1982 à 1992 et fut le principal animateur de l’Appel des Cent pour la paix et le désarmement, rassemblement de personnalités issues de divers horizons. Par ailleurs, il s’impliqua profondément dans la démarche qu’entreprit alors la CGT pour rechercher son histoire. Ce fut en effet en 1982 que la CGT constitua un Service confédéral d’archives : une première tentative de ce type, qui avait eu lieu en 1937, cassée nette par la Seconde Guerre mondiale, était restée sans lendemain. C’est également en 1982 que fut mis sur pied l’Institut CGT d’histoire sociale, sous la présidence de Georges Séguy, ainsi que plusieurs Instituts régionaux : toutes ces structures organisèrent et impulsèrent de nombreuses recherches sur l’histoire de la Confédération. Georges Séguy participa activement à cette démarche et contribua à ce que la CGT prenne en charge son histoire.
En juin 2016, georges Séguy est arborait dans sa maison de retraite un T-shirt Info'Com-CGT sur lequel figurait un dessin de Babouse et ce slogan : "Pas de retrait, pas de trêve !" en soutien aux manifestants qui exigeaient le retrait de la Loi El Khomri "... on imagine alors ce qu'il aurait pensé du tweet de Manuel Valls qui déplore cyniquement "la disparition d'une grande figure du syndicalisme et des luttes sociales dans notre pays"
Georges Séguy s’était marié le 30 avril 1949 avec Cécile Sedeillan ; ils eurent trois enfants. Sa fille Danielle travaille dans l’encadrement d’art, ses fils Claude et Michel sont respectivement photograveur et ingénieur EDF.