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Entre les jeunes et l’État, la confiance est rompue

Publié le 13/03/2017 à 13:32 par andrenicolas Tags : image monde chez enfants france société travail mode news sur saint roman
Entre les jeunes et l’État, la confiance est rompue
Giuseppe Aviges : « Entre les jeunes et l’État, la confiance est rompue »
Entretien réalisé par Laurent Mouloud
Vendredi, 10 Mars, 2017
L'Humanité

Giuseppe Aviges, porte-parole de l’Union nationale lycéenne (UNL)

L’UNL condamne les violences de ces dernières semaines. Mais appelle le gouvernement à entendre cette génération qui se défie de l’État.

À la suite des agressions qui se sont déroulées mardi dans des lycées de Saint-Denis, huit mineurs, soupçonnés de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », « attroupement armé » et « rébellion », devaient être présentés, jeudi, à un juge pour enfants. Vice-président de l’Union nationale lycéenne, Giuseppe Aviges décrypte les raisons de ces échauffourées qui sévissent dans certains lycées de la région parisienne depuis trois semaines.

Comment analysez-vous ces violences ?

Giuseppe Aviges On condamne très clairement ce qui s’est passé à Saint-Denis où des groupuscules sont venus dans les établissements pour jeter de l’huile sur le feu. Ces actes, qui sont quand même limités à une vingtaine de lycées, sapent la mobilisation contre les violences policières et la mènent directement au casse-pipe !

Quelle est la part des « groupuscules » extérieurs dans ces violences ? Ne sont-elles pas aussi le fait des lycéens eux-mêmes ?

Giuseppe Aviges Il y a des deux. L’euphorie aidant, des actions dégénèrent parfois, souvent parce qu’elles sont mal organisées. Mais il y a également des casseurs qui viennent clairement perturber les actions.

Comment agissent-ils ?

Giuseppe Aviges À quelques-uns, ils parviennent à entraîner plusieurs dizaines d’élèves qui sont sensibles à leur discours ou alors qui suivent juste le groupe. C’est ce qui s’est passé au lycée Suger. Ce sont, entre autres, des militants du Mili (Mouvement inter-luttes indépendant – NDLR), dont beaucoup viennent de Paris. En province, on ne constate pas ce type de dérapage. Leur discours est de dire : « Devenons ingouvernables pour renverser le gouvernement… » Mais ce n’est pas en organisant la violence et en se marginalisant que l’on va convaincre le plus de monde et obtenir gain de cause ! Au contraire. Cela ouvre la porte à toutes les exploitations politiciennes, comme on l’a vu mercredi.

C’est-à-dire ?

Giuseppe Aviges Après l’attaque du lycée Suger, par exemple, madame Pécresse (présidente de la région Île-de-France) est venue profiter de l’occasion pour réclamer la mise en place de caméras de surveillance à l’intérieur de l’établissement. Or, tout démontre que ce n’est pas efficace. On ne répondra pas à la violence par la répression, mais par l’éducation. Il faut clairement plus de personnel, d’enseignants, pour encadrer les élèves, éviter les tensions, assurer une atmosphère paisible dans les établissements…

Depuis l’affaire Théo, la colère gronde chez les lycéens. Dans quel état d’esprit sont-ils ?

Giuseppe Aviges Il y a une identification de notre génération avec toutes ces victimes de violences policières : Rémi Fraysse, Adama Traoré, Théo… Tous ces dérapages décrédibilisent la police aux yeux de notre génération. Dans le même temps, on est confronté à une éducation nationale qui peine à bien faire son travail, surtout dans certains territoires, faute de moyens suffisants. Au final, ces deux constats font que notre génération a tendance à se défier de l’État. La confiance est comme rompue.

Qu’attendez-vous du gouvernement ?

Giuseppe Aviges Il doit prendre des mesures urgentes pour exclure réellement ces policiers violents qui ne défendent pas les principes de la République. La justice doit passer. La police est là pour maintenir la paix civile et non pour agir violemment. Mais le gouvernement doit aussi s’assurer que l’État soit plus présent au quotidien, notamment dans les quartiers populaires, pour faire en sorte que notre avenir ne soit pas que précarité et chômage… Ce destin que l’on nous promet mine également la confiance des jeunes dans l’État.

 

Chef de la rubrique société