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Par Anonyme, le 19.11.2025
salutations s'il fallait parler de toutes les horreurs actuelles, cela ferait un sacré bouquin
cordialement
Par pat, le 10.11.2025
et pour les chrétiens massacrés en terre musulmane; on fait quoi ???? http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
entierement d'accord ..... http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
encore un fameux rigolo ............. la france est perdue ce n'est plus qu'une question de temps .... http://
Par pat, le 09.05.2025
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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour :
09.12.2025
37123 articles
Taba-Taba Patrick Deville Seuil, 429 pages, 20 euros.
Taba-Taba, le nouveau roman de Patrick Deville, fait de l’enquête sur la mémoire familiale une chronique romanesque à l’échelle d’un siècle et d’une planète convulsés.
«Taba-Taba-Taba/Taba-Taba-Taba », psalmodie, selon l’impeccable rythme de l’alexandrin, un « solitaire ténébreux », pensionnaire du lazaret de Mindin, sur les bords de la Loire, en face de Saint-Nazaire. Ce sont les seuls mots que prononce cet homme « à la belle gueule de poète ou de prophète déjanté », fou et premier compagnon de l’enfant en qui on aura reconnu le narrateur, Patrick Deville.
À lire les premières pages de Taba-Taba, on se dit que l’auteur de Pura Vida, Equatoria, Kampuchéa et Viva a mis sac à terre. Que, lassé de sa vie voyageuse, il fait de quelques arpents d’estuaire son équateur et ses pôles. Le roman s’annonce clairement comme une enquête sur les circonstances qui ont amené cet enfant à passer ses huit premières années dans ce lieu clos, inaccessible, que se partagent pensionnaires et personnel. Une histoire familiale, en somme. C’est mal connaître Deville, chez qui tout est voyage. Que fait l’enfant dans cet hôpital psychiatrique qui porte le nom de lazaret, ancien lieu de quarantaine pour les navires ? Qui est vraiment Taba-Taba ? Pour cela, il faut se transporter au Caire en 1858, faire pas mal de kilomètres autour du monde, quelques centaines en France, et dépouiller quelques mètres cubes d’archives.
« Plonger dans le passé de la France comme au fond de la mer en apnée »Comme si le roman familial de l’auteur ne se distinguait pas de celui de Lowry, de Trotski, de Savorgnan de Brazza ou de Bolivar, le lecteur y retrouvera les fils de l’histoire et de la géographie qui enserrent les vies des hommes illustres ou obscurs, et apprendra que ces catégories ne sont pas aussi étanches que l’on croit. Le grand-père, Paul, avait réussi à sauver d’une vie de déménagements, en temps de paix ou en temps de guerre, les articles de journaux qui témoignaient d’une notoriété presque accomplie. Le petit-fils, Patrick, croise un de ses personnages, et sa vie s’en trouve changée.
Quand Simonne, dite Monne, la sœur du père, disparaît, toute une mémoire familiale est en danger. C’est elle qui avait accumulé les traces matérielles du passé familial, des tas de cartons qui comptent maintenant sur l’auteur pour livrer, à lui-même et aux lecteurs, les mécanismes fragiles et implacables qui font qu’on est qui on est, d’ici plutôt que d’ailleurs. Taba-Taba peut ainsi être lu comme la folle tentative de tout raccorder, la mémoire personnelle, la chronique, l’archive familiale et la « grande » histoire, qui a aussi ses hiérarchies, ses célébrités et ses oubliés. Comme ses précédents romans, Taba-Taba est ainsi un voyage, pas seulement au sens métaphorique du terme. L’auteur veut mettre ses pas dans ceux de ses ancêtres, qui ont sillonné la France avant que le dernier chaînon ne se fixe à Mindin. Au gré des avancées et des reculs des fronts, des percées et des replis, des captivités et des blessures, des convalescences et des mutations, des maquis, d’étranges zigzags zèbrent la carte de France – Soissons, Moissac, Bram, Dôle (qui portait encore son accent circonflexe), Antibes, Sorèze. Il « plonge dans le passé de la France comme au fond de la mer en apnée ». Et comme la France ne suffit pas, il y a Wurtzbourg, un camp de prisonniers en Bavière, Le Caire et Beyrouth, où un trisaïeul exerce des talents, très appréciés, de paysagiste. Tous ces points qui clignotent sur le globe éveillent les fantômes de personnages réellement croisés, où simplement réactivés par le simple passage de la plume de « dieu marionnettiste » de l’auteur. Il y a tous ces bateaux construits à Saint-Nazaire, naufragés dans l’estuaire ou partis au loin, chargés de troupes, de savants, d’aventuriers, pour le meilleur et pour le pire, telle cette colonne infernale de Voulet et Chanoine, deux officiers fous qui entendent se tailler un royaume africain entre Tchad et Niger à coups de pillages et de massacres. Et qui sait si Taba-Taba ne fut pas, légalement cette fois, un de ces exécuteurs qui donnèrent un peu de répit à l’empire colonial finissant ? Dans cette profusion de réel, fouillis savamment mis en ordre par Deville, naît le roman irrésistible d’une possible vérité.