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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 02.09.2025
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Nos législations sont à portée de canon des multinationales

Publié le 30/10/2017 à 14:55 par andrenicolas Tags : image france photo société mode cadre sur news roman
Nos législations sont à portée de canon des multinationales
Yannick Jadot : « Nos législations sont à portée de canon des multinationales »
Entretien réalisé par Maud Vergnol
Jeudi, 26 Octobre, 2017
L'Humanité

Yannick Jadot, eurodéputé écologiste. Photo : Christian Hartmann / Reuters

Fervent opposant au Ceta, l’eurodéputé réagit aux annonces du gouvernement pour «encadrer» l’accord de libre-échange.

La vive interpellation de Yannick Jadot sur les dangers du Ceta, lors d’un Conseil européen, avait fait le tour de la Toile, partagée plus d’un million de fois. Un an après jour pour jour, il fait le point sur le dossier.

Comment analysez-vous aujourd’hui le « plan d’action » pour « encadrer », selon les mots du gouvernement, l’application de ce traité commercial avec le Canada ?

Yannick Jadot Ça n’est pas un plan d’action mais de renoncement. J’ai vu hier des ministres assez dépités, peu convaincus par leurs propos et sur leur capacité à « encadrer » le Ceta. Comme d’habitude quand on veut faire baisser la pression sans rien bouger, on invente de multiples comités de suivi, d’évaluation et d’information qui ne changeront rien aux effets potentiellement dramatiques du Ceta. Cette série de vœux pieux est une véritable opération d’enfumage. Par exemple, sur les tribunaux d’arbitrage, qui sont un déni total de démocratie et un transfert inacceptable de souveraineté juridique, parce qu’on aurait changé le statut des juges, les multinationales installées au Canada ne pourraient plus attaquer l’Europe sur ses législations : c’est un mensonge ! Si l’Assem­blée nationale française ratifie le Ceta, il est évident qu’une interdiction du glyphosate, par exemple, la sanction des carburants issus des sables bitumineux ou même l’étiquetage des bœufs canadiens qui ingurgitent farine animale et maïs OGM seront attaqués par des multinationales installées au Canada et nous coûteraient potentiellement des millions, voire des milliards d’euros. C’est ce qui est arrivé à Barack Obama dans le cadre de l’Alena : il a bloqué le pipeline Dakota, mais la société TransCanada a porté plainte auprès du tribunal d’arbitrage, et réclamé… 15 milliards d’euros ! Avec ce traité, toutes nos législations, environnementales ou sociales, sont à portée de canon des multinationales. Le gouvernement aurait pu renégocier ce traité. Il a préféré encore une fois se coucher devant les lobbies.

Depuis son élection, Emmanuel Macron tente pourtant de s’imposer sur la scène internationale comme le chantre de l’écologie. Le « veto climatique » proposé par Nicolas Hulot est-il susceptible de donner le change ?

Yannick Jadot Tel qu’il a été présenté, ce veto est une véritable coquille vide. Quel veto sans renégociation ? Nicolas Hulot le sait : le Ceta est en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le climat. La mesure la plus importante que le gouvernement aurait pu prendre, c’est de saisir la Cour européenne de justice, comme l’a fait la Belgique, pour demander si le Ceta est conforme au droit européen sur le principe de précaution. Car au ­Canada comme aux États-Unis, il faut qu’une menace soit avérée pour déclencher une interdiction. Alors qu’en France, le risque de dommage grave suffit à interdire un produit. Trop souvent depuis cinq mois, les actes posés au niveau européen, que ce soit sur le climat, la transition énergétique, les perturbateurs endocriniens ou le glyphosate, sont totalement contradictoires avec l’emphase des discours d’Emmanuel Macron sur l’écologie. Je n’enlève rien à la responsabilité de Nicolas Hulot, numéro trois du gouvernement, que ce soit sur le Ceta ou la position française de renouveler l’autorisation du glyphosate.

Quelles sont dorénavant les marges de manœuvre pour enterrer le Ceta ?

Yannick Jadot C’est à l’Assemblée nationale que le combat va désormais se jouer (la ratification par le Parlement français est prévue à l’automne 2018 – NDLR). La mobilisation de quatre ministres lors de la présentation d’un plan d’action qui n’en a que le nom montre leur inquiétude face à l’opinion. J’appelle tous les Français à interpeller leurs députés sur les dangers de ce traité pour l’agriculture, la santé, l’environnement, le climat et les services publics. Une grande mobilisation populaire peut faire pression sur les députés pour qu’ils rejettent la ratification du Ceta, qui représente ni plus ni moins qu’un transfert de souveraineté des citoyens vers les entreprises.

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