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..Les vrais soutiens du nationalisme de Donald Trump

Publié le 15/11/2017 à 23:27 par andrenicolas Tags : image vie monde france photo fond mort histoire mode sur pouvoir news cadeaux lecture solidarité richesse maison cadres roman
..Les vrais soutiens du nationalisme de Donald Trump
États-unis. Les vrais soutiens du nationalisme de Donald Trump
Bruno Odent
Mercredi, 8 Novembre, 2017
L'Humanité

Des manifestants anti-Trump étaient rassemblés, hier, à Séoul, en Corée du Sud, pour dénoncer la politique belliciste de l’administration états-unienne. Kim Kyung-Hoon / Reuters
 

Élu il y a exactement un an, le président tient bon en dépit de ses embardées récurrentes, grâce à la complicité avérée de Wall Street. Au point d’avoir commencé à engager le pays dans un périlleux tournant national-libéral.

Une lecture aussi superficielle que convenue du phénomène Trump le réduit à une fâcheuse parenthèse dans la vie politique du pays. Elle se rassure à bon compte en ignorant volontairement l’essentiel de ce qui fait le fond du « trumpisme » et de ses capacités de nuisance : son assignation au sauvetage d’un système malade et à la réhabilitation coûte que coûte du leadership mondial des États-Unis. Derrière les contrastes et parfois les contradictions du milliardaire de l’immobilier, sa personnalité déroutante, impulsive et narcissique, cette dimension revêt pourtant une cohérence stratégique redoutable. « Trump, aussi excessif soit-il, est moins une aberration qu’une conséquence logique », analyse la journaliste états-unienne Naomi Klein dans son dernier ouvrage, Dire non ne suffit plus, qui paraît aujourd’hui même en France (1). Le « trumpisme » est l’instrument d’un tournant. Pour le combattre et déjouer la montée des périls, il vaut mieux en comprendre la véritable origine et les objectifs.

Ila dérive nationale-libérale nouRrit les risques de krach…

Wall Street est le grand timonier de la stratégie de Donald Trump. Si les oligarques de la finance se sont mis, de longue date, en capacité d’influencer les exécutifs états-uniens, ils sont désormais directement à la table du pouvoir. Un ex-patron d’ExxonMobil est secrétaire d’État. General Dynamics et Boeing sont omniprésents dans le cabinet de la Défense. Surtout, quatre piliers de Goldman Sachs, la grande banque d’affaires, occupent des postes clés de l’administration. Sous leur houlette, un retour à la case dérégulation financière a été fiévreusement orchestré dès l’entrée en fonction du nouveau président. Ses premiers décrets ont été consacrés à torpiller les lois Dodd-Frank et la règle Volcker, timides tentatives de régulation de l’administration Obama au lendemain du krach de 2007-2008.

La réforme fiscale présentée en ce début novembre fait figure de couronnement de cette offensive destinée à asseoir cette fuite en avant nationale-libérale en procurant des armes inédites à Wall Street. L’impôt sur les sociétés doit être ramené de 35 % à 20 %. De somptueux cadeaux aux plus riches et aux actionnaires seront pratiqués, au risque assumé d’une explosion des déficits et d’un endettement public déjà faramineux. Déréglementation et recours au dumping fiscal sont présentés par les « Goldman boys » du président comme « des moyens essentiels pour réhabiliter la puissance des États-Unis sur les marchés mondiaux ».

Gonflé d’aise, le Dow Jones célèbre le trumpisme en battant record sur record. Il a dépassé les 23 500 points le 3 novembre, un niveau jamais atteint dans son histoire. Sont pulvérisés les records des boursouflures financières les plus gigantesques dans les périodes qui ont précédé les krachs de 1929, 1987 et 2007.

Le risque de voir la Bourse états-unienne exploser en vol est d’autant plus prégnant que ses super-performances contrastent singulièrement avec l’absence de hausses des salaires, un taux d’emploi toujours très bas qui jure avec les bons chiffres du chômage et une dynamique de la consommation intérieure dangereusement nourrie par un endettement phénoménal, appuyé comme en 2007 sur un redoutable « sentiment de richesse » fondé sur l’explosion des prix de l’immobilier.

I... Et de guerre sur tous les fronts

Donald Trump entend pousser les feux d’une guerre économique d’un nouveau genre. Outre le dumping fiscal évoqué à l’instant, celle-ci actionne l’artillerie lourde du protectionnisme. Ainsi vient-elle d’annoncer l’instauration d’une taxe de 20 % sur tous les produits importés. Si cette décision est confirmée par le Congrès dans les prochaines semaines, des grands groupes exportateurs français et européens comme Airbus, menacés de pertes considérables sur le marché états-unien, pourraient décider de délocaliser encore davantage leur production outre-Atlantique.

Les stratèges nationalistes de la Maison-Blanche visent une régulation de la mondialisation capitaliste dont le modus vivendi résulterait de moins en moins de cadres multilatéraux et de plus en plus de deals bilatéraux avec Washington. C’est là le moyen de reléguer les intérêts de l’humanité derrière ceux de l’hyperpuissance. Jusqu’à claquer la porte des accords sur le climat, présentés comme nuisibles à une compétitivité énergétique des États-Unis assurée par le pétrole de schiste et le charbon.

L’armée doit constituer une pièce maîtresse de ce remodelage désiré du monde. Ainsi Trump a-t-il fait inscrire au budget 2018 une hausse de plus de 50 milliards de dollars (+ 9 %) des dépenses militaires. L’opération révèle à la face du monde « la force et la détermination de l’Amérique », fanfaronne le président. L’argument militaire devient partie prenante d’une « diplomatie du deal », au service de l’amélioration des conditions de la concurrence pour les groupes états-uniens. Un exercice à hauts risques pour la paix. Comme on a pu le constater dans la montée des tensions avec le régime nord-coréen.

ILES Vraies résistances au trumpisme

Face à l’acuité des menaces, des mobilisations convergentes sont nécessaires aussi bien aux États-Unis qu’à l’extérieur. Car le trumpisme, « symptôme d’une maladie grave », s’est diffusé sur la planète, pointe à juste titre Naomi Klein. Il doit donc devenir, précise-t-elle, « une maladie dont nous avons, ensemble, décidé de guérir ». L’Europe, particulièrement exposée à la contamination nationaliste, constitue aussi une des cibles revendiquées de l’administration Trump. Celle-ci ne cache pas sa volonté de la désintégrer pour traiter en direct avec chacun des États membres et enclencher autant de négociations commerciales bilatérales. Dont Washington tirerait, bien entendu, fort de sa puissance, les plus grands profits. Seulement, pour être efficace, la résistance ne saurait miser sur la préservation du modèle néolibéral européen existant. Tant il est lui-même à l’origine des dérives qui nourrissent le national-libéralisme sur le Vieux Continent. On ne résistera pas à Trump sans rendre leur vrai sens aux principes européens de solidarité et de coopération.

Aux États-Unis, Trump est passé maître dans l’art populiste de diviser pour mieux régner, fût-ce en flirtant avec les suprémacistes blancs et en affichant ouvertement sa filiation avec Andrew Jackson, président de sinistre mémoire, esclavagiste et grand massacreur d’Indiens. Il profite de la déliquescence d’un Parti démocrate dont la direction se refuse toujours à remettre en cause ses relations fortes avec les milieux d’affaires, à l’origine de l’échec de Hillary Clinton.

Pourtant, des forces potentielles de résistance considérables existent. De multiples mouvements citoyens défendent les droits menacés, soutiennent les migrants, les Africains-Américains confrontés à l’injustice et à la police, se rassemblent contre la peine de mort et pour le contrôle des armes à feu. Des travailleurs se mobilisent pour défendre des syndicats déjà affaiblis et menacés dans leur financement par des lois scélérates en préparation. Cette profonde aspiration à un changement radical, qui a émergé avec Bernie Sanders durant les primaires démocrates de 2016, est toujours vivace. Donald Trump et ses semblables veulent installer le monde dans l’impasse nationale-libérale. Ils ont la main. Mais rien n’est encore joué.

(1) Naomi Klein, Dire non ne suffit plus, Actes Sud.
En asie, des armes et des « progrès »…

Donald Trump n’aura consacré qu’un jour à l’étape sud-coréenne de sa tournée asiatique. Suffisant néanmoins pour se féliciter, hier, d’avoir vendu « pour des milliards de dollars » d’équipements militaires à Séoul. « Que ce soit des avions, que ce soit des missiles, peu importe de quoi il s’agit. (...) Pour eux, c’est judicieux, et pour nous, cela signifie des emplois, une réduction de notre déficit commercial avec la Corée du Sud. » Le président a par ailleurs souligné des « progrès » dans le dossier nord-coréen sans préciser lesquels, jugeant, contrairement à ce qu’il avait indiqué jusqu’alors, que la Chine avait été « très très utile ».