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Il arrive qu’en amour les mots soient trop courts

Publié le 10/02/2018 à 14:38 par andrenicolas Tags : image vie chez amour enfants photo belle femme mode sur film fleurs chien news chiens rock roman
Il arrive qu’en amour les mots soient trop courts
Il arrive qu’en amour les mots soient trop courts
Dominique Widemann
Lundi, 5 Février, 2018
L'Humanité

Toprak, l’enfant aux lourdes responsabilités. Les Films Velvet
 

Cinéma. Le festival de Clermont-Ferrand s’est ouvert vendredi dernier. On commence par le début. Toprak, Lâchez les chienset Braguino ont marqué les premières séances.

Filles ou garçons ? Le pluriel est de mise. Un ventre de femme enceinte semble plein comme une lune sous les fleurs de la robe. Deux enfants, pas moins, s’y ébattent en rond. Madame Ozturk et son mari se rendent chez le médecin pour une échographie. Leur fils, Toprak, assure la traduction. Il a huit ans et un regard grave posé sur des joues rebondies. Ce film d’Onur Yagiz ouvre avec une belle délicatesse la compétition nationale. Durant les onze minutes de sa durée, Toprak déclinera en noir et blanc une palette expressive parlante. Les mots, eux, parfois se dérobent. Quand le médecin loue sa chance de posséder deux langues, lui revendique le français, appris à l’école. C’est en langage universel que Toprak traduira ses émotions. Il devra soupeser le sens des mots face aux deux cœurs minuscules qui rythment l’échographie, à la crainte que celui de sa mère ne soit plus assez grand. Il apprendra des vocables nouveaux, ceux qui inquiètent ou apaisent. Onur Yagiz contient ce vaste champ avec une rigueur poétique qui suspend le discours et nous en remet les prolongements.

Dans Lâchez les chiens, premier film de Manue Fleytoux, les mots cassent la baraque. Anouck est coincée entre le caractère brut de coffre de son compagnon et les implosions de son jeune frère Guillaume. La cohabitation de ce trio ne va pas sans amour, mais il grésille sur des lignes à haute tension. Le compagnon vocifère en anglais bitumeux. Guillaume folâtre entre brise-vitre et sac de frappe. Il a tout juste dix-huit ans. L’âge d’aller vivre sa vie. Sauf que cela ne lui dit rien de rien. Un temps courageuse, Anouck colmate, répare, essaie de faire baisser le ton. À la différence du chien paisible qui patiente dans la cour, sa colère gronde. Il y aura le mot de trop, porteur de fracas. Alors Anouck, à bout d’arguments sensés et d’insensées tentatives de conciliation, optera pour un geste, disons, radical. Un personnage convaincant dans le crescendo de ce vingt-six minutes de rock intime. Enfin Braguino, de Clément Cogitore, sorti en salles à l’automne, nous emporte plus loin encore à la seconde vision. Les mots ne manquent pas, mais Émile Breton avait tissé les siens dans sa chronique (voir notre édition du 31 octobre 2017).

Journaliste rubrique Culture, Cinéma