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Lise-Chloé Allaire Cette ferme, c’est mon projet, mon bébé

Publié le 06/03/2018 à 18:32 par andrenicolas Tags : image vie moi enfants photo belle femme travail mode création femmes sur hiver news neige bébé rouge maison bretagne roman
Lise-Chloé Allaire  Cette ferme, c’est mon projet, mon bébé
Lise-Chloé Allaire : « Cette ferme, c’est mon projet, mon bébé... »
Propos recueillis par M.-N. B.
Vendredi, 2 Mars, 2018
L'Humanité

Photo : Guillaume Collanges/Collectif Argos

Les parents de Lise-Chloé, 28 ans, n’étaient pas paysans. Elle, de son côté, a toujours eu la ferme en tête. Il y a deux ans, elle s’est lancée dans l’élevage de brebis. Son conjoint, citadin pure souche, l’a suivie :

« Tout s’est décidé lors de ma première grossesse. J’étais chargée de missions environnement dans une collectivité. Au retour de mon congé maternité, j’ai annoncé mon départ… Tout s’est passé d’un coup. J’avais le foncier – la vieille ferme de mes grands-parents –, mon conjoint avait un emploi stable qui nous sécurisait… J’ai fait une demande de création d’entreprise. En quelques mois, nous avons tout bougé dans nos vies : changé de maison, eu notre première fille… Aujourd’hui, j’élève des brebis belle-île, une race rustique dont la préservation m’intéresse, et des brebis de race rouge de l’Ouest, plus productives. Mon conjoint s’est investi à mes côtés, mais il a conservé son travail à l’extérieur. Cette ferme, c’est d’abord mon projet, mon bébé.

Les débuts ont été un peu rudes. L’élevage, c’est 365 jours par an. Cet hiver, il est parti à la neige avec la petite, et moi je suis restée là. De façon générale, je ne peux pas m’échapper trois heures de la ferme. Dans la profession, se dégager du temps n’est simple pour personne, mais c’est encore plus dur pour les femmes qui ont des enfants. Compliqué, par exemple, de s’investir dans la vie associative ou syndicale. La semaine dernière, à la réunion sur l’agriculture bio organisée par la chambre d’agriculture, nous n’étions que deux femmes sur 20 participants. Aller à une réunion le soir, c’est la croix et la bannière. Mon conjoint travaille tard, il faut gérer la petite… Mes collègues hommes n’ont pas ce souci : généralement, ce sont leurs femmes qui travaillent à l’extérieur, et à des horaires fixes… Notre deuxième bébé est en route… Cette fois, c’est la question de mon remplacement pendant mon congé maternité qui risque d’être épineuse. Certes, nous avons le droit à un service de remplacement. Mais en Bretagne, la majorité des producteurs font du lait, du porc et de la volaille… Autant dire que je ne suis pas sûre de trouver un remplaçant capable de gérer mes brebis. Quoi qu’il en soit, je ne le saurai que quinze jours avant le terme. C’est comme ça. Je ne comprends pas pourquoi les services ne nous permettent pas de mieux anticiper… À part cela, je n’ai pas souci à être une femme dans le métier. En dehors d’un ou de deux “totos”, je n’ai rencontré aucune hostilité lors de mon installation – peut-être parce que, d’instinct, je m’éloigne des personnes qui ne sont pas bienveillantes. Si ce n’est, tout de même, avec le vendeur de matériel agricole. C’est moi qui signe les devis, c’est moi qui paie les factures, mais il demande toujours à voir “le patron”. Rien que la semaine dernière, il a appelé deux fois mon conjoint sur son lieu de travail. On a beau lui rappeler à chaque fois que c’est moi la cheffe d’exploitation, rien à faire, cela ne rentre pas… »

Chef de rubrique Planète