Bayrou veut laisser un nom, une œuvre, effacer Labarrère, en offrant à la ville une nouvelle PAU. Il y a des chantiers partout... D’où vient tant d’argent alors que les collectivités locales sont à l’agonie ? Macron aurait-il mis Bayrou sous le robinet ? Pour services rendus. C’est vrai que Bayrou, en bon centriste, a soutenu, sans soutenir, tout en soutenant, Macron et la Macronie. Bayrou est souvent tombé, mais toujours à droite. Et que l’on se comprenne. L’homme est avenant et cultivé. Pas un bourrin, malgré son élevage de chevaux.

Mais il a l’art du « cubisme » (le cul dans l’abîme, entre deux chaises hautes). Hier, Bayrou avait mis Pau en état de siège. Le conseil municipal avait même voté un arrêté pour barrer une rue de 150 m, en plein centre de Pau, pendant six heures de temps. Avec à chaque bout, une dizaine de pandores en gilet pare-balles. Le nouveau directeur d’Idelis, la nouvelle régie communautaire des transports, est un homme Modem jusqu’au bout des ongles, parachuté par le « boss ».

Parlons maintenant des deux « terroristes » ayant motivé un tel dispositif. Deux simples militants de base, tout à fait pacifiques, de ceux qui mènent la bataille pour la gratuité des transports dans la « bonne ville » de Pau. Ils ont eu le culot d’installer une banderole dans la rue, dans le cadre d’une campagne de pétition, à côté d’un local d’Idelis.

Un énergumène qui passait par là l’arracha avant même de se présenter, ce qui provoqua la colère retenue de mes camarades. L’individu, employé Idelis assermenté, fit monter la moutarde jusqu’à solliciter le commissariat. Nos deux copains y furent donc reçus, jeudi dernier à 14h. Et ressortirent sans aucune sanction. Pour l’instant. Le personnel du commissariat est, paraît-il, sympa. Castaner, spécialiste es-énucléage, n’était pas physiquement là.

On rirait presque de cet incident, s’il ne s’agissait, peu à peu, quotidiennement, d’habituer les gens à la peur des matraques, à la criminalisation des luttes, et du coup, à la résignation.

Ce matin, c’est au tour d’Alain, mis en garde à vue, après le « bide » du G7.

Communistes, nous avons parfois, souvent, avec des groupes d’extrême gauche, radicaux, des divergences et nous les exprimons. Mais ce qui doit primer, toujours, c’est la solidarité, lorsqu’il pleut sur les militants. Pas touche aux militants ! Oui, d’abord la solidarité !!! Pour le reste, le mouvement social, les réunions de base, l’expérience des luttes, contribueront à renforcer les nécessaires convergences. Si nous ne pratiquions pas de la sorte, nous pourrions acheter des chrysanthèmes pour nos acquis et nos luttes.

Jean Ortiz

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