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Par pat, le 09.05.2025
entierement d'accord ..... http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
encore un fameux rigolo ............. la france est perdue ce n'est plus qu'une question de temps .... http://
Par pat, le 09.05.2025
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Par pat, le 09.05.2025
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Par Gobi moussa , le 09.04.2025
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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour :
16.09.2025
37110 articles
Pas de presse en kiosques : comprendre les enjeux
Distribution de la presse
Depuis la liquidation par le tribunal de commerce de Paris, le 15 mai, des filiales régionales de Presstalis, la société chargée d’approvisionner les kiosques, aucune structure n’a pris le relais. À Marseille, les salariés de la SAD occupent leur dépôt et organisent ce soir un débat public pour présenter leur solution.
1. Des difficultés anciennes
Confrontée à des difficultés économiques et financières anciennes liées à la baisse structurelle des ventes de la presse écrite, la société Presstalis s’est déclarée en cessation de paiements le 20 avril, en plein confinement. Des restructurations incessantes l’avaient profondément fragilisée. Les gros éditeurs qui sont à la fois ses actionnaires et ses clients sont accusés par les salariés d’avoir sciemment précipité la chute de l’entreprise pour reconstruire un modèle plus rentable.
2. 512 licenciements
La décision du tribunal de commerce de Paris de liquider les filiales régionales (SAD) de Presstalis et de placer la maison mère en redressement judiciaire implique 512 licenciements dont 140 à Marseille. Une catastrophe sociale mais aussi économique puisque pour l’heure la presse n’est plus distribuée qu’en Île-de-France.
3. Le pluralisme attaqué
La situation est extrêmement dommageable pour la pluralité de la presse. Les petits éditeurs ou les journaux indépendants des grands groupes financiers commeLa Marseillaise(lire ci-contre) sont doublement menacés. D’abord, ils ne sont plus disponibles en kiosque depuis 14 jours ce qui représente un évident manque à gagner. Ensuite, ils sont confrontés à une incertitude totale sur les conditions dans lesquelles leur distribution pourrait être prise en charge par d’éventuelles nouvelles structures. Pour l’heure, malgré une volonté affichée par la direction de Presstalis de mettre en place des solutions de contournement de ses anciennes filiales, elle s’est révélée incapable d’y parvenir.
4. Imprimeries menacées
Alors que la plupart des publications avaient déjà drastiquement réduit leur tirage à cause du confinement, certaines ont stoppé leur impression en région du fait de l’impossibilité d’être distribuées. Une situation qui met les imprimeries en graves difficultés comme dans les Bouches-du-Rhône, l’imprimerie MOP de Vitrolles qui avait échappé à une liquidation judiciaire en 2017.
5. Des kiosquiers en danger
Dans la vaste restructuration du secteur qu’ils souhaitent, les gros éditeurs ont fait leurs calculs. Environ 80 % du papier est écoulé par 20 % des points de vente. C’est ceux-là qu’ils souhaitent conserver pour maximiser la rentabilité des opérations de distribution au détriment d’une couverture du territoire de nature à garantir à tous l’accès à la presse. Les kiosquiers qui ont vu leurs difficultés s’accélérer avec le confinement et qui sont privés de papier depuis 14 jours paieront un lourd tribut si une issue n’est pas rapidement trouvée.
6. Le poison de la mise en concurrence
La distribution de la presse est régie depuis la Libération par les principes de la loi Bichet. Inspirée du programme du Conseil national de la Résistance elle est fondée sur des principes fondamentaux : égalité de traitement des exemplaires, impartialité quant aux contenus, groupage des titres et péréquation des coûts. Une réforme portée par la majorité en place a profondément modifié cette loi le 18 octobre 2019, autorisant une concurrence géographique qui met à mal le principe du pluralisme de l’information sur le territoire et prévoit une dérégulation complète en 2023.
7. Une solution immédiate sur la table
Le chaos dans lequel est plongée la distribution de la presse depuis la décision du tribunal de commerce de Paris, vise-t-il à accélérer l’arrivée d’acteurs low cost et la transformation du secteur ? Les titres régionaux qui disposent de leur propre système de distribution ne semblent pas pressés de se positionner. Si des scenarii de contournement se discutent probablement en coulisses, la seule solution sur la table pour une reprise immédiate de la distribution de la presse est portée par les salariés. Ils disposent des compétences et de l’outil de travail pour assurer cette mission. Ils proposent donc qu’un opérateur public qui pourrait être La Poste soit porteur de leur activité de façon transitoire, le temps de donner une existence juridique à une Société coopérative d’intérêt collectif capable d’assurer la distribution de la presse en régions et dans la durée.
L.P.
Débat public ce soir à Marseille au dépôt occupé par les salariés
« Le gouvernement et les éditeurs de presse s’attaquent au système de distribution de la presse garant du pluralisme et de la démocratie. La liquidation des agences SAD de province représente le chômage pour de nombreux salariés », indique l’UD CGT dans un communiqué. « C’est une attaque contre notre modèle social d’accès à l’information écrite. Les salariés des agences Marseille et Vitrolles se mobilisent en occupant leurs entreprises. Un projet de sauvegarde des emplois mais aussi pour garantir une diffusion de la presse accessible pour toutes et tous est porté par les salariés et la CGT », poursuit le syndicat qui invite à un débat public autour de ces questions ce soir à 18h à la SAD de Marseille (201 avenue des Aygalades Marseille,15e). Les salariés auront une visioconférence avec la préfecture demain.
La reparution de l’édition papier de « La Marseillaise » et l’avenir de nombreux titres de presse dépendent de l’intervention des pouvoirs publics. Jean-Marc Béhar, président de notre journal a écrit au préfet vendredi pour trouver une issue.
La situation de blocage du système de distribution de la presse pèse sur l’ensemble des titres et tout particulièrement sur les journaux indépendants des grands groupes financiers.
La Marseillaise, qui avait dû suspendre son édition papier le 18 mars du fait des difficultés engendrées par le confinement, souhaite pouvoir retrouver rapidement le chemin des kiosques.
Urgence
Dans un courrier en date de vendredi, Jean-Marc Béhar, président deLa Marseillaise, alerte le préfet Pierre Dartout sur le sujet. « La liquidation de cette filiale de Presstalis a des effets directs sur la situation de notre entreprise et de notre quotidien. Malgré les grandes difficultés financières que nous rencontrons, nous avons décidé de reprendre, dès que possible, l’impression papier interrompue depuis le confinement », écrit-il.
« Les salariés de la SAD proposent que les activités de leur société soient reprises temporairement par un groupe public (La Poste, Geodis,...), le temps pour eux de constituer une SCIC. Cette solution, en l’absence de propositions concrètes de la puissance publique, est pour nous la seule garantie de pouvoir reparaître et d’éviter la disparition de notre journal. C’est pourquoi nous nous permettons d’attirer votre attention pour examiner cette solution », insiste-t-il.
Nous tiendrons nos lecteurs informés de la réponse du représentant de l’État.
L.P.
La direction de « La Marseillaise » écrit au préfet pour qu’une solution rapide soit examinée
C’est dans un silence sidérant de la part du gouvernement que se déroule une des plus graves crises de la distribution de la presse qu’ait connu notre pays.Les filiales régionales de Presstalis ont été liquidées par décision du tribunal de commerce de Paris, sans autre égard pour le rôle qu’elles remplissaient jusque-là : acheminer la presse dans chaque point de vente.
Depuis 14 jours, les journaux et magazines sont absents des kiosques en régions sans qu’aucune issue ne soit évoquée publiquement.
Cela en dit long sur le fonctionnement de notre pays. Imagine-t-on une telle inertie des pouvoirs publics si en Île-de-France aussi la distribution de la presse était interrompue depuis si longtemps ?
Capables de reprendre l’activité dès demain
Si Paris est le nombril de la France aux yeux de nos dirigeants, c’est de Marseille qu’une piste de solution émerge. Les salariés de la SAD qui occupent leur dépôt dans les quartiers Nord proposent qu’un opérateur public qui pourrait être La Poste porte leur activité de façon transitoire, le temps de mettre sur pied une Société coopératived’intérêt collectif qui pourrait associer tous les salariés de province. Ils sont capables de reprendre dès demain les livraisons : ils ont le savoir-faire, le matériel, les effectifs.
C’est désormais d’une volonté politique et d’un soutien public qu’a besoin toute une filière fondamentale pour la santé de notre démocratie.
« Il y a des biens qui doivent être placés en dehors des lois du marché », lançait Emmanuel Macron au début du confinement. Cela vaut pour la presse. Il est plus que temps d’agir.
http://www.lamarseillaise.fr/