Thèmes

amis annonce article belle bonne cadre chez création de dieu enfants femme

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· André (973)
· L'humanité (853)
· Peintures (489)
· Culture (564)
· Décès (207)
· Absurdité (184)
· Jean Luc Melenchon (416)
· Le parti communiste (436)
· CGT (426)
· Actions Militantes (279)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· La une de l'humanité
· P.Martinez : M. le premier ministre, votre texte est illégal
· la une du canard enchainé du 22 août 2012
· L’éveil d’une conscience noire samplée dans les années 1980
· Objet : Sondage / Urgent.

· ORIGINE DE LA BURQA .......A FAIRE CONNAITRE !!!!
· Europe sociale: faut-il y croire ?
· Non à tout hommage officiel au général Bigeard
· La Banque centrale européenne bloquée par les Indignés
· Liste des manifestations 11 septembre 2021
· Quand Laurence Parisot nous joue « Martine à la ferme »
· La maire d’Aix-en-Provence renvoyée en correctionnelle
· Québec : Tous nus dans la rue! contre les frais de scolarité
· Dans 1précédente affaire à Drancy, volonté claire d’humilier
· Nous, femmes politiques françaises,

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "andrenicolas" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Blogs et sites préférés

· ENSEMBLE19SYNDICAT
· gaucheunitaire33
· lafenschagauche
· marssfarm
· pcfob
· prenezlepouvoirlambersart
· ptitesputasseries


Statistiques

Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 24.11.2025
37122 articles


Japon

Okami HD, pour faire refleurir le monde

Publié le 16/04/2018 à 10:11 par andrenicolas Tags : image vie monde france mort mode sur nature jeux message animaux fleurs news créations roman
Okami HD, pour faire refleurir le monde
Okami HD, pour faire refleurir le monde
Samedi, 14 Avril, 2018
Humanite.fr
 

Le conte écologique de Clover, sublime estampe japonaise en mouvement, est de retour sur plusieurs consoles de jeux vidéo.

Il y a des chefs d’œuvre qui se plantent. Arrivés trop tôt, ou trop tard, qui sait. Okami est de ceux-là. Initialement sorti en 2006 sur Playstation 2, le jeu fut à juste titre encensé par la presse, couvert de récompenses, mais se vendit très mal. Surtout en dehors du Japon. Seules 10 000 copies de l’aventure de la déesse louve Amaterasu furent d’ailleurs distribuées en France... Quelques temps après sa commercialisation, Clover, son studio de développement, fermait ses portes.

Cruelle injustice. Mais l’histoire n’était pas terminée. Le titre édité par Capcom, à la fois boudé et célèbre, bénéficiant d’une aura croissante, fit par la suite son retour sur d’autres machines. Il vient même de reparaître sur Playstation 4, Xbox One et sortira prochainement sur Switch. Aujourd’hui hors du temps, comme de nombreuses créations majeures, il n’a pas pris une ride, ou presque. Le choix du cell-shading pour les graphismes y est pour beaucoup : Okami était à sa sortie et est encore à ce jour un formidable hommage à l’art traditionnel japonais. Y jouer donne le sentiment d’avoir sous les yeux une estampe en mouvement.

Les musiques, sublimes, collent parfaitement à l’imaginaire convoqué. Techniquement réussi, agréable et équilibré manette en main, construit sur le modèle des Zelda, Okami est aussi et surtout un véritable conte écologique. Dans ce Japon féérique et médiéval, des ténèbres noires détruisent la nature. Les animaux disparaissent, les arbres meurent, la vie plonge dans un néant gris et corrompu (et le champion de l’humanité, Susano, est devenu alcoolique…). C’est alors que la déesse Amaterasu se réveille, prend la forme d’un loup blanc et part faire refleurir le monde. Contrôlant cette déesse louve, le joueur est invité à parcourir la campagne japonaise pour lui redonner ses plus belles couleurs, en chassant les démons et leur pollution.

Il est aussi possible à tout moment de convoquer le pinceau céleste pour interagir sur l’environnement. L’action se fige alors. Pendant un combat, ce renfort calligraphique permet de découper un ennemi en deux en traçant au joystick une ligne oblique comme un coup de sabre sur lui. Pendant une ballade, il est possible de ressusciter chaque arbre mort croisé, en l’entourant de cette encre divine. La vie revient alors, triomphante, dans une apothéose de couleurs et de fleurs. A l’oppression initiale, un sentiment d’apaisement s’installe durablement dans le jeu, au fur et à mesure que la nature reprend ses droits.

Titre bavard et drôle (le petit Issun parle pour cinq !), pleins d’histoires amusantes, Okami laisse un souvenir tenace, et s’avère résistant dans le temps : il est toujours possible de le découvrir aujourd’hui avec un plaisir intact, et son message reste plus que jamais d’actualité.

Naoto Kan plaide contre le nucléaire à l’Assemblée nationale

Publié le 15/03/2018 à 07:59 par andrenicolas Tags : image vie france photo société mode cadre sur news revenu roman
Naoto Kan plaide contre le nucléaire à l’Assemblée nationale
Naoto Kan plaide contre le nucléaire à l’Assemblée nationale
Mercredi, 14 Mars, 2018
Humanite.fr

Photo Toru Yamanaka/AFP

L’ancien premier ministre du Japon, Naoto Kan, en poste au moment de la catastrophe de Fukushima, a été reçu mardi à l’Assemblée nationale par les députés de la France insoumise, dans le cadre de leur campagne pour la sortie du nucléaire.

Les députés de la France insoumise ont invité mardi à l’Assemblée nationale Naoto Kan, premier ministre japonais au moment de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, dans le cadre de leur campagne pour la sortie du nucléaire. L’ancien chef du gouvernement, toujours membre de la Chambre des représentants au Japon, est aujourd’hui un adversaire résolu du recours à l’énergie nucléaire. Lors d’un point presse, il est revenu sur l’accident majeur survenu le 11 mars 2011 au Japon, et a insisté sur le fait que seulement trois heures après le séisme et le tsunami, l’un des réacteurs de la centrale de Fukushima « était déjà entré en fusion suite à une coupure de courant ».

Ce délai très rapide, les explosions d’hydrogène qui ont suivi, et les fusions d’autres réacteurs dont les cœurs ont dans certains cas traversé les parois des cuves, l’ont conduit à juger que l'exploitation de l'énergie nucléaire comportait de « trop grands risques ».  L’ancien premier ministre a également raconté que lors de la réunion de la cellule de crise, tout de suite après les faits, une étude sur le pire scénario possible appelait à faire évacuer un territoire de 250 kilomètres autour de la centrale de Fukushima. « Cela représentait 50 millions de personnes, soit 40% de la population japonaise, qui devait partir pendant 30 à 50 ans. Autant dire que c’était l’effondrement du pays », a-t-il mesuré. Finalement, 50 kilomètres seulement seront évacués. « Un coup de chance », au-delà des efforts de tous les personnels mobilisés, selon le dirigeant, qui raconte avoir alors opéré un « revirement total de (sa) position sur le nucléaire ». « On ne peut pas courir un tel risque pour les territoires et les populations.

Aucune technologie ne peut nous protéger. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. J’ai donc décidé de consacrer le reste de ma vie à me battre pour que le nucléaire disparaisse », a-t-il expliqué.  Rappelant que les accidents nucléaires d’ampleur sont à ses yeux toujours liés à des « erreurs humaines » (dans le cas de Fukushima, il a précisé que la centrale a été construite à 11 mètres de hauteur, au lieu des 35 mètres initialement prévus afin de faire des économies de pompage d’eau, alors même que la possibilité de tsunamis de 17 mètres de haut sur cette zone était connue), le membre de la Diète a appelé à faire du nucléaire l’enjeu majeur des prochaines sénatoriales au Japon, en 2019. Il propose de fermer les cinq réacteurs encore en marche sur cinq ans (49 ont déjà été fermés suite à la catastrophe), alors que le gouvernement actuel appelle à relancer des centrales fermées.  Dans la salle, Barbara Pompili, présidente LREM de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, a demandé à Naoto Kan si « utiliser le nucléaire de façon transitoire face à l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique », plutôt que d’avoir recours à davantage d’énergies fossiles, était selon lui une piste. Lequel a répondu qu’en « gérant bien les modèles, en baissant les consommations et en s’adaptant aux territoires, on s’aperçoit qu’il est possible de se passer du nucléaire, en ayant un recours ponctuel aux énergies fossiles ».

« Le sens de l’histoire c’est la fin du nucléaire, y compris dans les pays capitalistes, car les coûts sont devenus insoutenables. Cela devient impraticable dans une société de compétition féroce », a-t-il observé, estimant que les énergies renouvelables ont sur le long terme l’avantage d’être « plus propres » que le nucléaire et « beaucoup moins coûteuses économiquement ».  Avant un échange qui se voulait plus long du côté de la questure de l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, députée FI, a de son côté rappelé que la France insoumise organise une votation citoyenne du 11 au 18 mars autour de cette question : « Êtes-vous favorable à la sortie du nucléaire ? » Dans un pays qui compte 58 réacteurs, et dont 75% de l’énergie produite est issue du nucléaire, elle estime qu’il est possible d’atteindre les 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. « L’enjeu, c’est de prendre une décision politique immédiate pour planifier la sortie, sinon on ne s’en sortira jamais. Le danger s’accroît au fil du temps, avec des centrales qui dépassent leur limite d’âge », argumente-t-elle, tout en indiquant que la recherche sur le nucléaire doit continuer, notamment au sujet de la gestion des déchets.

Une "société sans âge" où les retraités meurent à la tâche

Publié le 25/02/2018 à 08:30 par andrenicolas Tags : image vie photo société travail mort mode femmes jeux sur pouvoir news roman
Une "société sans âge" où les retraités meurent à la tâche
Japon. Une "société sans âge" où les retraités meurent à la tâche
Lina Sankari
Jeudi, 22 Février, 2018
L'Humanité

Au Japon, une personne de plus de 65 ans sur cinq travaille encore. Toru Yamanaka/AFP
 

Le gouvernement libéral de Shinzo Abe repousse à 80 ans l’âge de départ à la retraite pour les fonctionnaires. En plus de s’attaquer au régime, ce plan prévoit de revoir l’ensemble des grilles des salaires en favorisant le travail des seniors.

Si James Joyce était transporté dans le Japon actuel, on ne sait à quel calcul se livrerait l’écrivain irlandais afin d’apprécier le report du départ à la retraite à « l’âge maximum antédiluvien » de 80 ans pour les fonctionnaires. Comme il est d’usage en terre libérale, la mesure est justifiée par le gouvernement de Shinzo Abe par le déficit des caisses de retraite. Bon prince, l’exécutif n’appliquera la mesure qu’aux seuls volontaires. Au moins dans un premier temps. Les réfractaires pourront quant à eux continuer à prendre leur retraite entre 60 et 70 ans, avec une sérieuse décote tout de même avant 65 ans. Les fonctionnaires en état de travailler jusqu’à 80 ans se verront en revanche gratifiés d’une pension plus importante. Mais, avec une espérance de vie moyenne à 83,7 ans, les valeureux n’auront que peu de temps pour en apprécier la saveur. Le ministre de la Santé, Katsunobu Kato, sous-entend en outre qu’un plan plus large impliquant l’ensemble des salariés pourrait voir le jour. « Nous envisagerons sérieusement d’élargir ces options », prévient-il. L’âge de départ à la retraite pour le régime général pourrait passer à 71 ans. L’idée du gouvernement est de créer une « société sans âge où les gens de toutes les générations peuvent être actifs ».

Selon le ministère de la Santé, le pays a perdu un million d’habitants en cinq ans

Seulement, dans ce pays qui prétend lutter contre le « karoshi », le phénomène inquiétant de mort par excès de travail, l’exécutif fait face à un dilemme : une pénurie de main-d’œuvre – le taux de chômage est à 2,8 % – dans une société gravement vieillissante où rien n’est fait pour favoriser le travail des femmes. Selon le ministère de la Santé, le Japon a en effet perdu un million d’habitants en cinq ans et devrait encore voir sa population diminuer de près de 40 millions de personnes d’ici à 2065. Mais l’exécutif ne considère toujours pas le recours à l’immigration comme une solution. Certes, en 2016, Shinzo Abe a répondu à cette pénurie de main-d’œuvre en augmentant de 20 % le nombre de travailleurs étrangers, en ouvrant temporairement les frontières aux infirmières et aides-soignantes philippines, malaisiennes et indonésiennes ainsi qu’aux ouvriers du BTP avant les jeux Olympiques de Tokyo de 2020. Des salariés rémunérés au rabais, s’entend.

Une personne de plus de 65 ans sur cinq travaille encore au Japon. Non par choix mais parce que 19 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté quand la moyenne des retraités touchent seulement 6 100 euros annuels de pension. Une situation qui a poussé les retraités dans la rue en octobre dernier. En lieu et place du système actuel, le Parti communiste japonais suggère d’introduire un système de retraite à garantie minimale. D’une main, Shinzo Abe fait doucement disparaître le système de retraite (le montant des pensions a été sérieusement revu à la baisse ces cinq dernières années). De l’autre, il s’assure que ce cumul emploi-retraite permette non seulement de réduire les pensions mais également l’ensemble de la grille des salaires en employant des travailleurs expérimentés à une rémunération modeste.

Les salariés en fin de carrière ont rejoint la cohorte des travailleurs intérimaires

Le chef du gouvernement entend d’ailleurs étendre le travail pour les retraités. Car, justifie-t-il, « il est important de forger une société où les gens de toutes les générations peuvent participer largement et activement ». Et pour cause, après 60 ans, les Japonais touchent un salaire environ 30 % inférieur à leur rémunération la plus élevée. Les salariés en fin de carrière ont par ailleurs rejoint la cohorte des travailleurs intérimaires qui servent de variable d’ajustement au patronat. En l’échange de plusieurs mois voire années de salaires, les entreprises ont en effet favorisé les départs en retraite anticipées pour réembaucher à salaires moindres. L’exécutif envisage également la mise en place de dispositifs pour les retraités en facilitant le télétravail ou les prêts pour ceux qui créeraient leur entreprise. Dans la vie réelle, les plus de 65 ans postulent plutôt à la décontamination de la province de Fukushima ou effectuent des heures de ménage dans les bureaux ou encore du gardiennage. Même l’empereur Akihito, qui a exprimé dans une allocution télévisée sa crainte de ne pouvoir assumer sa charge, a dû bénéficier d’une loi spéciale lui permettant d’abdiquer.

rubrique internationale
 

Japon. Akahata, la paix pour drapeau

Publié le 24/02/2018 à 09:14 par andrenicolas Tags : image photo mort mode création cadre sur news anniversaire rouge roman
Japon. Akahata, la paix pour drapeau
Japon. Akahata, la paix pour drapeau
Lina Sankari
Mercredi, 21 Février, 2018
L'Humanité

Tokyo, fin juin 1950. Interdit en 1935 mais reparu en 1945, Akahata fut à nouveau censuré de 1950 à 1952 par le général MacArthur, pendant la guerre de Corée. AP Photo/Sipa
 

Le journal communiste japonais célèbre son 90e anniversaire. Plusieurs fois interdit par les militaristes japonais et américains, Akahata a toujours revendiqué l’indépendance dans le cadre de la construction de son identité révolutionnaire.

Être antimilitariste dans le Japon des années 1930 pouvait aboutir au choix à la prison, la torture ou la mort. À cette époque, la guerre était « seisen », une croisade sacrée, prétendument destinée à conduire le reste de l’Asie vers le développement, sous la houlette de l’empereur. Dans ce contexte, il fallait une certaine audace pour imaginer sortir, à partir du 1er février 1928, un journal communiste alors même que le parti était interdit depuis sa création, en 1922. Akahata (le drapeau rouge), alors appelé Sekki, consacre ainsi l’une de ses éditions datées de février 1933 à la mort de l’écrivain communiste Takiji Kobayashi, lors de son interrogatoire par la Tokko, la police politique.

Selon Hiroshi Yonezawa, responsable du secteur international du Parti communiste japonais (PCJ), « ce drapeau rouge est celui de la souveraineté nationale et de la paix, un drapeau visant la libération de l’humanité ». Le journal paraît alors bien isolé. Lorsque le reste de la presse célèbre l’invasion de la Mandchourie, Akahata prend fermement position contre la guerre. À la même époque, pour servir la propagande impériale, le Tokyo Nichi Nichi Shimbun, depuis renommé Mainichi Shimbun, dépeint des « soldats chinois diaboliques et brutaux ». Akahata demande, lui, l’arrêt d’envoi de soldats au front. Il va même plus loin en plaidant pour l’abolition de la monarchie, pour la liberté d’expression, de publication, de réunion et d’association mais aussi pour l’indépendance des nations colonisées par le Japon. En 1935, le journal est interdit. Sa publication ne reprendra qu’après la guerre mais il est désormais identifié comme à la pointe du combat démocratique dans le camp progressiste.

Les éditions quotidiennes et dominicales sont diffusées à 1,13 million d’exemplaires

Aujourd’hui, les militants communistes estiment que cette ligne de conduite a été validée par l’histoire. Dans sa Constitution de 1947, le Japon stipule qu’il « renonce à jamais à la guerre ». Le fait est inédit. Dans l’éditorial du numéro célébrant le 90e anniversaire, le journal souligne que « de plus en plus de citoyens dirigent leur attention vers Akahata » du fait des tentatives actuelles de révision de la constitution pacifiste. Les éditions quotidiennes et dominicales sont diffusées à 1,13 million d’exemplaires, un record alors que le journal n’est pas vendu en kiosques. « La vente et la diffusion d’Akahata aux abonnés sont une activité difficile. Les militants qui s’en occupent au quotidien sont respectés au même niveau que des héros. Ce n’est pas obligatoire mais le Parti attache beaucoup d’importance à cette activité et il s’efforce d’augmenter la diffusion année après année ». Akahata possède des correspondants à Pékin, Hanoi, Le Caire, Berlin et Washington.

Au Japon, où la remise en cause de la parole des dirigeants n’est pas naturelle, le journal assume une mission originale et presque jaurésienne : « Certains géants médiatiques diffusent les assertions du gouvernement Abe comme s’ils étaient l’organe du régime, ils ne remplissent plus leur rôle de surveillance. A contrario, Akahata s’engage dans une confrontation frontale avec le plan Abe et assume une mission décisive dans la divulgation de la vérité, sans crainte de couvrir des sujets tabous. » Après la catastrophe de Fukushima, en 2011, le journal est l’un des premiers à révéler les mensonges de Tepco, l’opérateur de la centrale accidentée concernant le respect des normes de sécurité. Un rôle apprécié au-delà des rangs communistes. L’ancien diplomate Magosaki Ukeru expliquait ainsi : « Alors que la plupart des médias traditionnels se compromettent, Akahata est le seul média qui essaie de révéler la vérité et, pour de nombreux citoyens, c’est le journal qui garantit leur droit d’avoir accès à cette vérité. »

Dans le contexte de la guerre froide, Akahata mène déjà bataille contre la présence américaine, alors que les bases de l’Oncle Sam disséminées sur l’archipel servent de porte-avions pour les expéditions militaires de Washington. De 1950 à 1952, alors que la guerre de Corée bat son plein, le général MacArthur, en tant qu’administrateur du Japon, prend de nouveau l’initiative d’interdire Akahata. La démocratie a ses limites. À cette époque, l’armée américaine teste à une douzaine de reprises ses armes biologiques dans les rizières d’Okinawa et stocke également ses défoliants destinés à être déversés sur le maquis vietnamien. Les campus japonais sont alors en ébullition et les anciens étudiants se souviennent encore du rôle alors joué par le journal. Plus récemment, en 2003, Akahata mène une grande campagne contre l’expédition militaire en Irak et appelle à la prudence contre les prétendues armes de destruction massives de Saddam Hussein. Cet effort pour préserver la paix est consubstantiel de la lutte pour préserver une politique étrangère et nationale indépendante. Le journal ouvre également le débat sur l’identité du courant communiste japonais. « Akahata joue un rôle indispensable, alors que l’URSS et la Chine tentent toutes deux de créer des fractions au sein du Parti afin de l’influencer, analyse encore Hiroshi Yonezawa. Le journal affirme que les Japonais doivent décider seuls du cours qu’ils souhaitent donner au mouvement révolutionnaire. »

rubrique internationale
 

Japon. Shinzo Abe au pas de l’oie

Publié le 11/12/2017 à 10:08 par andrenicolas Tags : image mer photo mort mode sur air news roman
Japon. Shinzo Abe au pas de l’oie
Japon. Shinzo Abe au pas de l’oie
Dimanche, 10 Décembre, 2017
Humanite.fr

Shinzo Abe/ Photo AFP-JIJI
A l’aune des tensions avec Pyongyang, le premier ministre, lié à l’industrie de l’armement, entame la remilitarisation du pays. En plus de l’achat de missiles annoncé vendredi, c’est toute la stratégie de sécurité qui pourrait être révisée afin de permettre au pays à la constitution pacifiste d’intervenir militairement. 
Shinzo Abe a les pieds sur terre et tient à le faire savoir. Alors qu’était ce dimanche, hier à Oslo, le prix Nobel de la paix à la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), pourtant vécu au Japon comme une reconnaissance de la souffrance des « hibakushas », ces survivants des bombes atomiques, le premier ministre a refusé d’adresser ses félicitations à l’ICAN comme lui suggérait un avocat du parti Komeito (centre droit). Le chef du gouvernement a fait valoir que les efforts en faveur du désarmement nucléaire et de la non-prolifération doivent appeler des solutions « réalistes ». Plus réaliste donc, l’annonce faite, vendredi, d’achat par Tokyo de missiles air-sol  d'une portée de 900 kilomètres pour faire face à la République Démocratique et Populaire de Corée (RDPC, Corée du Nord) dont les tirs d’essai vont régulièrement s’abîmer en mer du Japon. Il foule ainsi du pied l’article 9 de la Constitution qui veut que le « Japon renonce à jamais à la guerre »… au nom de l’autodéfense. Ce faisant il répond aux desideratas du président américain Donald Trump de voir ses alliés assurer eux-mêmes leur défense. Le bénéfice est total pour Washington qui oblige ainsi le ministère de la Défense japonais à demander un budget spécial pour l’année budgétaire 2018 afin de se procurer ces missiles auprès de sociétés américaines et norvégienne. 
Le bénéfice profite également au nationaliste et faucon Shinzo Abe pour qui le développement de l’arsenal nord-coréen est une aubaine. Il lui permet ainsi de justifier la révision de la Constitution pacifiste qui avait poussé les Japonais, hostiles au déploiement des Forces d’autodéfense sur des théâtres d’opération extérieur, dans la rue en 2015. La stratégie de sécurité nationale édictée en 2013 pourrait également être entièrement révisée pour intégrer le concept flou de « sentiment d’urgence ». L’opération vise à renforcer l’arsenal antimissile, accroître la coopération avec l'armée américaine et, surtout, souligner la volonté des deux pays à faire face aux « imprévus » dans la péninsule coréenne, selon une source gouvernementale.
C’est en réalité le concept même de pourparlers qui est dévoyé. Shinzo Abe a dit à plusieurs reprises que négocier avec Pyongyang n’avait « pas de sens ». En réarmant l’archipel, le chef du gouvernement est ainsi en accord avec la base du Parti libéral-démocrate (PLD) qui recommande l’acquisition de capacité de « frappes préventives ». Dans les rangs des nationalistes, nombreux sont ceux qui tiennent à laver « l’humiliation de 1945 » en réarmant l’archipel aujourd’hui. Dernière manifestation de ces tenants de la force, la semaine dernière, avec la visite de 61 parlementaires du PLD au sanctuaire shintoïste Yasukuni où sont enregistrés quatorze criminels de guerre condamnés à mort par les Alliés après la capitulation du Japon en août 1945. Autant de démonstrations négationnistes qui continuent d’entâcher les relations avec la Chine et la Corée du sud.  Enfin, l’industrie de l’armement a également exprimé sa reconnaissance à Shinzo Abe pour le tournant militaire qu’il avait fait prendre au pays. L’an dernier, les dix premiers fabricants d’armes du Japon ont financé le PLD à hauteur de 132,8 millions de yens (près d’un million d’euros), selon les révélations du quotidien communiste Akahata. De fait, depuis l’assouplissement, en 2013, de la législation sur les ventes d’armes, ces entreprises ont vu leur carnet de commandes exploser. 
rubrique internationale
 

Au Japon, 200 000 incidents commis par les GI’s

Publié le 24/11/2017 à 22:52 par andrenicolas Tags : image homme photo mort mode sur news roman
Au Japon, 200 000 incidents commis par les GI’s
Au Japon, 200 000 incidents commis par les GI’s
Lina Sankari
Vendredi, 24 Novembre, 2017
Humanite.fr

Des Marines patrouillent sur une plage d'Okinawa au Japon, la plus grande base américaine du Pacifique. Photo : Ted Aljibe/AFP

Selon des chiffres du ministère japonais de la Défense divulgués par le député communiste d’Okinawa, Seiken Akamine, 1 092 Japonais sont morts depuis 1952.

 

Soixante-cinq ans après la fin de l’occupation américaine, le Japon reste sous emprise de l’impérialisme. 35 000 militaires américains sont toujours stationnés sur l’archipel et, selon les chiffres du ministère japonais de la Défense collectés par le député communiste d’Okinawa Seiken Akamine, 211 104 incidents ont été engendrés par ces soldats et le personnel civil depuis 1952. 1 092 Japonais auraient trouvé la mort du fait de ces crimes ou accidents. La divulgation de ces chiffres intervient après la mort, dimanche dernier, d’un homme de 61 ans à Okinawa dans un accident de la route causé par un membre du corps des Marines qui conduisait son camion en état d’ivresse. Lundi, l’armée américaine interdisait à ses troupes la consommation d’alcool « jusqu’à nouvel ordre ».

Réviser l’accord conclu entre Washington et Tokyo

En juin dernier, le Comité japonais pour la paix notait par ailleurs que 80% de ces incidents commis par des militaires américains ne donnaient lieu à aucune poursuite ou condamnation malgré la colère populaire qu’ils suscitent. A Okinawa où les drames sont réguliers, les citoyens demandent régulièrement la révision de l’accord conclu entre Washington et Tokyo qui ne permet pas aux tribunaux nationaux de juger les auteurs de crimes si ces derniers sont commis à l’intérieur des bases, et la fermeture de la base aérienne de Futenma.

En juillet 2016, alors que des élections à la chambre haute se profilaient, Tokyo et Washington convenaient de réduire le nombre d’employés des bases militaires américaines bénéficiant de l'immunité juridique en vertu de l'accord sur le statut des forces armées américaines. « C'est absurde. Des crimes sont commis aussi bien par des militaires que par des employés américains. Préciser la notion d' « employé américain » ne rendra pas l'accord sur le statut des forces militaires américaines au Japon plus efficace et ne permettra pas de prévenir les crimes. Car l'accord proprement dit qui réserve la priorité aux militaires, reste sans changement », jugeait alors Seiken Akamine.

Lire aussi :

Au Japon, les soldats US commettent des crimes en toute impunité

rubrique internationale
 

Musique. Le Japon, roi de la galette

Publié le 06/08/2017 à 19:28 par andrenicolas Tags : image photo mode 2010 musique sur news paysage danse roman
Musique. Le Japon, roi de la galette
Musique. Le Japon, roi de la galette
Lina Sankari
Jeudi, 3 Août, 2017
L'Humanité

Dans l’archipel, la production de vinyles a déjà été multipliée par huit depuis 2009. Toshifumi Kitamura/AFP
 

La folie suscitée après l’annonce de relance par Sony de sa production de vinyles témoigne de l’empreinte laissée par les pressages japonais dans l’histoire de la musique.

Le nez dans les étals des disquaires des quartiers d’Akihabara ou de Shibuya, les Tokyoïtes sont comme happés. Un à un, leurs doigts défilent sur les vinyles dans des rayons à n’en plus finir. Jeunes extravagants aux cheveux colorés, « salarymen » en costume… tous entrent dans ces magasins comme dans un temple. Sur plusieurs centaines de mètres carrés parfois, les « diggers » ( de l’anglais « to dig », creuser), ces archéologues du son, recherchent la pépite. Et les rayons japonais en recèlent par milliers. Récemment, l’annonce de relance par Sony de son activité de pressage de vinyles d’ici mars 2018, trente ans après l’avoir arrêtée, a fait briller quelques rétines. Et pas seulement celles des businessmen qui, le doigt sur la calculatrice, ont observé les ventes redémarrer ces dernières années. Dans l’archipel, la production a déjà été multipliée par huit depuis 2009. Pour faire tourner l’usine de la préfecture de Shizuoka, près du mont Fuji, la firme table sur l’expertise des ingénieurs de l’époque qui avaient élevé l’industrie au rang d’art. À savoir une fabrication fondée sur du vinyle 100 % vierge – sans plastique – et limitée à 10 000 copies pour chaque moule, contre 70 000 dans la majeure partie des établissements hors Japon. Ainsi, les musiciens s’assurent-ils que la reproduction reste fidèle aux enregistrements.

Les vinyles nippons offraient un catalogue incroyable

« Le son des vinyles japonais est extrêmement net, presque clinique. Ce n’est pas un son qui graillonne ou qui sature dans les basses comme les vinyles jamaïquains », décortique l’écrivain et journaliste spécialiste de la musique, Bertrand Dicale. Même analyse du côté d’Imhotep, l’architecte sonore d’IAM : « Les pressages japonais sont particulièrement adaptés à la musique acoustique et en particulier au classique. En revanche, en ce qui concerne les musiques afro-américaines ou électroniques, on retrouve plus de basses et de bas médiums sur les pressages américains. Ces vinyles, qui étaient joués en clubs et en discothèques, devaient avoir un rendu puissant dans les basses fréquences pour inciter à la danse. » Si les vinyles nippons ont marqué l’histoire, c’est pour le catalogue absolument incroyable qu’ils offraient, notamment aux amateurs de jazz. « Ces imports, c’était juste une tuerie », se souvient, enthousiaste, Bertrand Dicale. Pour beaucoup, la quête des précieuses galettes frappées d’idéogrammes fait figure d’eldorado. « En 2010, j’ai trouvé à Tokyo un “test pressing” sans label, pochette blanche, avec des a cappella de rap américain inédits et introuvables ailleurs ! À croire que les fabricants de vinyles japonais ont des “espions” dans les studios new-yorkais ! » s’amuse Imhotep.

Dans les années 1950, les musiciens noirs quittaient le territoire américain pour échapper aux interdictions dont ils étaient l’objet. « À l’étranger, ils ne vivaient pas sous le régime de la ségrégation ou des obligations syndicales qui les empêchaient de jouer à certaines heures ou dans certains endroits », poursuit Bertrand Dicale. C’est le cas au Japon qui abrite de nombreuses bases américaines. Dans les clubs, les Japonais captent quelques-uns des plus beaux moments du jazz. Avec une technologie de pointe comparée au reste du globe. « Ils ont déjà le meilleur son quand l’Europe bricole », ajoute Bertrand Dicale. En outre, les albums américains enregistrés au Japon sont interdits d’export et ne franchissent pas la frontière. « Une bizarrerie du traité de paix. Des pans entiers de catalogues n’existent que sur le marché japonais. Ces derniers possèdent notamment une plus-value incroyable sur les lives », ajoute-t-il.

Même les cassettes audio ont encore droit de cité

Avec ses 800 000 unités produites en 2016, l’industrie nippone ne se hisse pas encore au niveau de sa splendeur d’antan (200 millions de copies dans les années 1970). Les majors savent surtout jouer du culte inégalable voué par les collectionneurs japonais aux objets. Même les cassettes audio ont encore droit de cité. Dans ce paysage, les 300 rééditions des platines japonaises Technics SL-1200 en début d’année sont parties à vitesse grand V en dépit d’un prix dépassant 3 000 euros. Dans nos contrées, labels et usines ont fait preuve de leur impréparation totale au « revival » du vinyle. Pris de court, beaucoup n’ont pas su comment appréhender l’objet sur le retour. Résultat, certains disques se sont retrouvés relégués au rang de supports de promotion sans mastering dédié. « Le vinyle est parfois devenu un objet vendu à la sortie des concerts. Il est vrai qu’il a davantage de charme qu’un porte-clés. Beaucoup de labels ne se sont jamais arrêtés de faire du vinyle de qualité mais ils ont été écrasés par toutes les rééditions de ces dernières années à la qualité moindre », note l’ingénieur du son Benjamin Joubert, du studio Biduloscope, à Paris. De fait, le vinyle coûte cher à fabriquer et n’est pas vendu en assez grande quantité pour être rentable. En conséquence, certains labels font le choix de la méthode de production la moins onéreuse. Pour les plus chevronnés, un guide du mélomane, le Tokyo Record Map, est réédité chaque année afin de s’y retrouver dans la foison de disquaires, là où la galette est reine.

rubrique internationale

...Abe veut toujours en finir avec la Constitution pacifique

Publié le 05/05/2017 à 22:32 par andrenicolas Tags : image enfants mer photo mode news sur maison roman
...Abe veut toujours en finir avec la Constitution pacifique
Au Japon, Abe veut toujours en finir avec la Constitution pacifique
Lina Sankari
Vendredi, 5 Mai, 2017
Humanite.fr

Shinzo Abe souhaite surtout parachever le vieux rêve des nationalistes d’en finir avec une Constitution imposée par l’occupant américain. Photo : Reuters

Profitant des tensions avec la Corée du nord, le premier ministre a annoncé vouloir parvenir à une révision constitutionnelle d’ici 2020. Il y a deux ans, la loi de sécurité permettant au pays d’envoyer des troupes sur les théâtres d’opérations extérieures avait poussé les Japonais pendant des mois dans la rue.

Les tensions avec la Corée du Nord permettent à Shinzo Abe d’avancer son agenda militariste. Le premier ministre japonais a annoncé vouloir parvenir à la révision de la Constitution pacifique, adoptée après-guerre après la capitulation du pays, à l’horizon 2020. Cette déclaration intervient au moment de la célébration nationale des soixante-dix ans de la loi fondamentale. Samedi dernier, le chef du gouvernement nationaliste avait procédé à l’envoi de son plus gros navire militaire, le porte-hélicoptères Izumo, en soutien au porte-avions américain à propulsion nucléaire américain Carl-Vinson au large de la péninsule coréenne. La première opération de ce type depuis l’adoption, en 2015, de la loi de sécurité permettant aux troupes nippones de combattre à l’étranger en soutien à ses alliés. Cette législation avait créé des débats houleux et des manifestations inédites depuis des décennies au sein de l’archipel.

Evolution de l’opinion

Cette nouvelle déclaration concernant la révision constitutionnelle confirme en premier lieu que Shinzo Abe croit en son destin. Et en sa réélection. Le point essentiel consiste en une refonte de l’Article 9, qui implique que le Japon renonce définitivement à la guerre. Le Premier Ministre souhaite ainsi parvenir à une mention explicite aux Forces Japonaises d’Autodéfense (FJA) afin qu’elles n’apparaissent plus comme anticonstitutionnelles. Pour « le Premier ministre Shinzo Abe, la Corée du Nord a de quoi frapper le Japon en utilisant un missile balistique porteur d’une arme chimique de type gaz sarin », rapporte la chaîne publique NHK. Alors que la Corée du Nord a procédé à plusieurs tirs de missiles balistiques – dont un s’est abîmé en mer de Japon - l’opinion japonaise semble avoir évoluée quant à la révision constitutionnelle. Selon un sondage réalisé pour le quotidien Asahi Shimbun, 41% de la population y serait désormais favorable. Le taux monte même à 48%, selon le Mainichi. Contre 26% au moment des débats en 2015. Les constitutionnalistes avaient alors largement jugés cette réforme anticonstitutionnelle. Afin de ne pas brusquer le Parlement, le premier ministre a tout de même précisé : « bien qu’un référendum national, en fin de compte, décide si la Constitution doit être modifiée ou non, seule la Diète peut lancer un amendement ».

Pressions américaines

Au-delà de l’actuelle dégradation de la situation sécuritaire, le premier ministre souhaite surtout parachever le vieux rêve des nationalistes d’en finir avec une Constitution imposée par l’occupant américain. Les conservateurs font de la récupération de ses capacités de projection militaire une question de souveraineté. Cette révision constitutionnelle, pourtant appuyée par l’ex-président Barack Obama à l’époque, soumettrait pourtant le Japon aux guerres américaines. « Sans l’article 9, les dirigeants japonais n’auraient pas pu dire ‘non’ à la guerre d’Irak », rappelait alors le constitutionnaliste Higuchi Yoichi dans le Japan Times. Aujourd’hui, Donald Trump ne cesse de répéter qu’il souhaite que ses alliés en Asie-Pacifique participent d’avantage au financement de leur défense. Ces affirmations qui avaient créé de vives tensions avec les pays de la zone étaient venues s’ajouter à la volonté du président états-unien de se retirer du Traité transpacifique. Lors de leur première rencontre à la Maison Blanche, en février, Donald Trump et Shinzo Abe ont loué la force des liens entre les deux pays. Ils se plaisent depuis à afficher régulièrement leur alchimie grâce à des contacts téléphoniques réguliers.

Lire aussi :

rubrique internationale

Japon : le marché aux poissons de Tsukiji vent debout

Publié le 27/03/2017 à 17:34 par andrenicolas Tags : image monde photo mode cadre jeux news rouge sur roman
Japon : le marché aux poissons de Tsukiji vent debout
Japon : le marché aux poissons de Tsukiji vent debout contre la relocalisation
Lundi, 27 Mars, 2017
Humanite.fr

À Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du monde, les vendeurs ne veulent pas se déplacer sur le site d’une ancienne usine de production de gaz. Photo : Reuters

Les travailleurs du plus grand marché au monde refusent le transfert vers le site pollué de Toyosu dans le cadre des travaux olympiques. Ils entament un bras de fer très politique avec le gouvernement local.

Le ventre de Tokyo continue de ruminer. Sacrifiés sur l’autel des Jeux olympiques de 2020, 71% des 553 vendeurs de Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du monde, refusent toujours la relocalisation à Toyosu. En cet endroit vieux de 80 ans, les enchères de thon peuvent battre des records (au Nouvel An, un thon rouge de 212 kilos y a été adjugé à 600 000 euros). Les professionnels du marché ont ainsi soumis le 14 mars dernier une pétition à Koike Yuriko, la gouverneur de Tokyo, afin d’annuler le plan de déplacement sur le site d’une ancienne usine de production de gaz. Comme l’avaient révélé des députés communistes, la décontamination n’est toujours pas effective et des substances chimiques hautement toxiques continuent de polluer les sols et les eaux souterraines. On note par exemple une quantité de benzène 43 000 fois supérieure aux normes environnementales. « Il est clair que les mesures de décontamination des sols au marché de Toyosu ont échoué et que le gouvernement de la métropole a perdu la confiance des vendeurs et des consommateurs », relève la pétition.

Bras de fer

Alors que le déménagement aurait déjà du être achevé en novembre, l’affaire prend donc un tour social et politique et des allures de bras de fer entre la préfecture et les travailleurs des 1 677 étals. D’autant que des sommes colossales ont déjà été investies pour la relocalisation par les pouvoirs publics (750 millions d’euros pour la décontamination) et les commerçants du marché de Tsukiji. Les vendeurs ne sont d’ailleurs pas les seuls concernés car des dizaines de restaurants de poissons cohabitent autour du site très fréquenté par les Japonais et les touristes. L’ancien gouverneur de Tokyo, Shintarô Ishihara rejette pour l’heure toute responsabilité dans l’échec des travaux de dépollution et accuse son vice-gouverneur de l’époque. Il s’était pourtant félicité en 2008 d’employer une méthode à moindres coûts pour la décontamination. La décision finale reviendra à l’actuelle gouverneure qui gèle pour l’heure toute décision. Or, le temps presse car, destiné à être rasé, le terrain devrait laisser place à un axe de transit reliant le centre-ville au stade olympique. Et dans ce domaine aussi, les enjeux financiers sont de taille.

 

 

rubrique internationale

Le Japon avance vers une loi d’exception...

Publié le 18/03/2017 à 07:43 par andrenicolas Tags : image chez photo femme mode dieu news sur maison roman
Le Japon avance vers une loi d’exception...
Le Japon avance vers une loi d’exception pour permettre à l’empereur d’abdiquer
Lina Sankari
Vendredi, 17 Mars, 2017
Humanité Dimanche

En août dernier, l’empereur Akihito avait émis des doutes à la télévision quant à sa capacité à assurer le rôle de « symbole du peuple et de l’unité de la nation ». Photo : Toru Yamanaka/AFP

Les nationalistes, pour qui la figure impériale et la construction de l’Etat japonais d’après-guerre restent tabous, refusent toute révision du code de la maison impériale.

Aussi anachronique que cela puisse paraître, c’est l’une des questions qui agite le Japon moderne. Malgré son âge antédiluvien de 83 ans, l’empereur du Japon a-t-il le droit d’abdiquer ? Oui, viennent de répondre les parlementaires après un long débat. Ces derniers recommandent toutefois une loi d’exception afin que le phénomène ne se reproduise pas. On voit ici la main des nationalistes qui craignent plus que tout une révision du code de la maison impériale. Cette recommandation intervient avant le débat entre les dirigeants des partis qui mènera à la rédaction d’un projet de loi soumis aux parlementaires le mois prochain. L’abdication pourrait quant à elle survenir fin 2017. Vice-président du Parti communiste japonais Akira Koike a assuré devant la Diète qu’une révision du code de la maison impériale s’imposait mais que son parti pourrait soutenir d’autres voies permettant à l’empereur actuel d’abdiquer et aux futurs souverains de faire de même.

Passé la main à son fils

En août dernier, l’empereur Akihito avait émis des doutes à la télévision quant à sa capacité à assurer le rôle de « symbole du peuple et de l’unité de la nation ». Entre les lignes, sa volonté de passer la main à son fils aîné, le prince héritier Naruhito mais surtout une critique du système de régence qui lui incombe de rester souverain sans toutefois assumer ses fonctions. Son plaidoyer a secoué la frange la plus nationaliste de l’archipel malgré le fait que 90% des Japonais se déclarent favorables à une abdication. Devenue une grande question de politique intérieure, l’abdication fait ressurgir les tabous qui subsistent autour de la figure impériale et de la construction de l’Etat japonais d’après-guerre. Enfin, une révision totale de la loi ouvrirait d’autres problèmes comme celui de l’accession d’une femme au titre impérial alors que le prince héritier, âgé de 56 ans, a une seule et unique descendante. Autre motif d’agacement pour les nationalistes : cette refonte du code de la Maison impériale renverrait à plus tard la révision de la Constitution pacifiste adoptée en 1947, deux ans après la reddition de l’archipel. Cette révision, priorité absolue du gouvernement rencontre une vive opposition de la population alors que des lois sur la sécurité nationale autorisent déjà les forces armées japonaises à combattre à l’étranger en soutien aux alliés.

Akihito, garant du pacifisme

Pour Shinzo Abe, si la guerre n’est plus taboue, la figure tutélaire de l’empereur le reste malgré la perte de son statut de « dieu vivant » et de ses pouvoirs absolus qui avaient conduit aux guerres d’agression du 20e siècle. Akihito, qui s’est affiché en garant du pacifisme, n’a d’ailleurs pas facilité la tâche des militaristes. En 1992, il plaide chez l’ancien ennemi chinois pour une « réconciliation » du Japon avec ses voisins. Et, plus récemment, fin février, il s’est rendu au Vietnam afin d’acter le rapprochement de l’ancien occupant avec Hanoï. Enfin, contrairement aux négationnistes de tout crin, l’empereur ne s’est jamais rendu au sanctuaire shintoïste Yasukuni où est honorée la mémoire de quatorze criminels de guerre.

 

rubrique internationale