Fraternité amis annonce article belle bonne cadre chez création de enfants femme
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· André (960)
· L'humanité (853)
· Peintures (489)
· Culture (564)
· Décès (207)
· Absurdité (184)
· Jean Luc Melenchon (416)
· Le parti communiste (436)
· CGT (426)
· Actions Militantes (279)
et pour les chrétiens massacrés en terre musulmane; on fait quoi ???? http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
entierement d'accord ..... http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
encore un fameux rigolo ............. la france est perdue ce n'est plus qu'une question de temps .... http://
Par pat, le 09.05.2025
salutations... .........
plu s jamais ça !!!!!!!!!!!!!! ! nous voyons ???? http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 09.05.2025
consultez gratuitement pour tout savoir sur votre vie relationnel"am our; fécondité ,mariage et retour affect
Par Gobi moussa , le 09.04.2025
· la une de l'humanité
· P.Martinez : M. le premier ministre, votre texte est illégal
· la une du canard enchainé du 22 août 2012
· L’éveil d’une conscience noire samplée dans les années 1980
· Objet : Sondage / Urgent.
· Europe sociale: faut-il y croire ?
· ORIGINE DE LA BURQA .......A FAIRE CONNAITRE !!!!
· Non à tout hommage officiel au général Bigeard
· La Banque centrale européenne bloquée par les Indignés
· Liste des manifestations 11 septembre 2021
· Quand Laurence Parisot nous joue « Martine à la ferme »
· La maire d’Aix-en-Provence renvoyée en correctionnelle
· Québec : Tous nus dans la rue! contre les frais de scolarité
· Dans 1précédente affaire à Drancy, volonté claire d’humilier
· Nous, femmes politiques françaises,
· ENSEMBLE19SYNDICAT
· gaucheunitaire33
· lafenschagauche
· marssfarm
· pcfob
· prenezlepouvoirlambersart
· ptitesputasseries
Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour :
02.09.2025
37109 articles
Comment s’incarne le troisième terme de la devise républicaine aux yeux d’étudiants de Paris-VIII ? Lors d’un atelier d’écriture en partenariat avec l’Humanité, ils ont réfléchi à ce concept, parfois dévoyé, mais aussi en perpétuelle réinvention.
La une de l'humanité
www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1
http://www.humanite.fr/
Suivez la progression des soutiens sur le site
https://www.adprip.fr/
Rencontre avec ces rescapés, citoyens et élus qui résistent depuis un an à « la stratégie du choc », née du traumatisme des attentats, et opposent la fraternité à la division, la solidarité au repli sur soi.
Un immense pansement recouvre le mur de l’hôpital Saint-Louis. Ce graffiti est l’une des seules traces visibles depuis les terrasses du Carillon de la nuit du 13 novembre à Paris. Stéphane Dantier n’aime pas ces tristes cicatrices. Ce patron d’un bistrot de la rue Bichat redoute aussi l’installation d’une plaque commémorative par le président de la République, dimanche. « Au monument aux morts, j’aurais préféré un monument de vie. Un grand arbre, ou une belle sculpture. » Comme lui, de nombreux habitants se sont battus pour éviter que le quartier ne devienne un mausolée. Une mobilisation générale a même été lancée « pour inonder de couleurs et faire revivre » leurs rues. Des guirlandes chamarrées ont été pendues aux balcons, un mur végétal a été réalisé avec les enfants de l’école, en plus de fêtes et de bals pour éviter d’être écrasés par le poids des larmes, les tonnes de bougies et de fleurs mortes. Ensemble ils ont chanté une Marseillaise remaniée pour célébrer « la fraternité, l’égalité et la liberté. »
Agir, faire du collectif, aller vers les autres était devenu une nécessité pour tous ces habitants qui ont vécu des scènes de guerre sous leurs fenêtres. « Dans ce genre de situation, c’est l’engagement et le dépassement de soi qui protège, constate la psychanalyste Cynthia Fleury. Contre les pulsions mortifères, nombre de survivants opposent une pulsion de vie. »
Un débat public complètement fausséOn ne peut dire que tout est redevenu comme avant, prévient toutefois Stéphane. Des personnes âgées sont restées recluses chez elles. Les touristes ont déserté. Des habitants ont déménagé. « Les attentats de Nice, aussi, nous ont mis KO », confie le restaurateur. « On ne peut pas passer une journée dans le quartier sans que cela provoque quelque chose en nous », raconte Fatah, qui coordonne l’accueil de jour d’Emmaüs rue Bichat et s’inquiète de la direction que prend le pays. « Depuis un an, a-t-on vu un appel au sursaut citoyen et à la cohésion sociale ? A-t-on vraiment cherché à comprendre ce qu’il se passe ? On a eu plutôt droit, au lieu de cela, au burkini, aux appels à la haine, et à l’état d’urgence… »
Rescapé du Bataclan, Emmanuel Domenach mise sur la fraternité pour s’en sortir. En plus de s’investir dans l’association de victimes 13 Onze 15, dont il est vice-président, il a répondu à l’appel lancé par le philosophe Abdennour Bidar pour promouvoir cette « valeur oubliée de la devise républicaine ». « Pour répondre à un attentat terroriste dont le but est de diviser, il faut s’en sortir par le haut, en faisant la promotion de l’entraide, du respect de l’autre et de ce qui nous rassemble. Mais, aujourd’hui, le débat public ne parle que des places de prison, de l’avenir des fichés S, sans parler des appels à la haine après Nice. On fait complètement fausse route. »
A la MJC Mercœur, proche de la terrasse de la Belle Équipe, environ 8 500 jeunes des quartiers populaires viennent chaque année au point information jeunesse. « J’ai de plus en plus de difficultés à leur trouver un stage, un job d’été ou une formation, s’inquiète Noël Morel. Plutôt que de leur vendre de grands discours sur les valeurs républicaines, il faudrait d’abord leur permettre d’avoir une place dans notre société, et de véritables droits. » Dans ce quartier où demeurent des poches de pauvreté, « les jeunes ont eu peur d’être stigmatisés, rapporte Isabelle Charpentier, élue PCF de l’arrondissement. Ils n’ont pas eu tort. »
Entretenir le vivre-ensembleCette stigmatisation s’est traduite d’une manière encore plus violente du côté de Saint-Denis. Alors que le traumatisme de l’attaque pendant le match France-Allemagne est réel, il est très vite supplanté médiatiquement par un autre événement. « Cinq jours après les attentats au Stade de France, il y a eu l’assaut du Raid contre les terroristes cachés dans un immeuble du centre-ville, relève le maire adjoint Stéphane Peu (PCF). Saint-Denis passe alors du statut de victime à celui de ville qui abrite des terroristes. Cela a énormément affecté les habitants. »
Toute l’année qui suit sera marquée par ce décalage, par un traitement déformé de la réalité de cette commune souvent fantasmée. L’Élysée oubliera même de convier les victimes et les élus de Saint-Denis – qui décrochent le téléphone jusqu’à obtenir gain de cause – pour participer à la cérémonie du 27 novembre aux Invalides, aux côtés des Parisiens initialement conviés seuls. Dans la foulée, l’État oubliera longtemps de s’occuper des expulsés du 48, qui y vivaient sans aucun lien avec les terroristes, restés en tout et pour tout 5 h 30 dans l’immeuble. La ville et l’intercommunalité fourniront l’essentiel du soutien indispensable à la dignité et au respect des familles. « Un réseau de sympathie propre à Saint-Denis s’est très rapidement constitué, raconte Jean Bellanger, militant progressiste de longue date. Cela tient à la carrure, à la mentalité des Dionysiens, qui se côtoient et s’entraident ensemble contre les inégalités. »
Dès les premières minutes de l’attentat, une kyrielle d’actions ont été menées pour entretenir le vivre-ensemble aux quatre coins de la ville. « Nous avons 665 associations enregistrées, compte Dominique Brousse, de la Maison de la vie associative. Elles sont très implantées, dans les domaines de la solidarité, de la culture, de la justice sociale. » La liste serait trop longue à énumérer, de débats en concerts de soutien aux victimes et aux habitants du 48, en plus de tous les combats pour le respect des droits. Sur tout le territoire, nombre de collectifs ont aussi adhéré à l’Observatoire de la fraternité en Seine-Saint-Denis, lancé en avril. Les actions menées, des parents d’élèves au soutien aux réfugiés, vont bien au-delà de la question des attentats. Dans son manifeste, l’Observatoire appelle tous ceux qui, choqués par l’année 2015, « inquiets de la défiance, de l’angoisse et de la division qui gagnent les esprits », veulent œuvrer dans le dialogue à « la construction d’une société plus juste ».
Cet objectif, Rahim Rezigat le mène depuis des décennies au Franc-Moisin, quartier populaire souvent qualifié d’être « la banlieue de Saint-Denis ». Rahim en a vu d’autres, lui qui manifestait déjà au soir du 17 octobre 1961 à Paris, au péril de sa vie. De toutes les luttes, la montée du racisme l’inquiète de plus en plus. « Les musulmans sont doublement victimes des attentats : ils meurent comme les autres et sont ensuite pointés du doigt. Mais on sait refuser la division ici. On sort, on tisse des liens, on bouge. À Saint-Denis, il y a une vie culturelle importante. Il y a de l’écoute. » Et Rahim d’énumérer les initiatives : reportage sur la marche du 11 janvier 2015 diffusé dans les quartiers, spectacles de danse, réunion gastronomique, débat sur les religions et bientôt un salon de la calligraphie « sur le thème de la paix, de la liberté et de la tolérance, avec des artistes du monde entier »…
« Nous avons une ville populaire, engagée, qui s’est constituée tout au long d’un siècle d’immigration, qui sait fait corps et se rassembler. Saint-Denis est tout ce que détestent Daech et le Front national, résume Stéphane Peu. Tous ceux qui croient à la guerre des civilisations, au séparatisme ethnique, religieux et social et aux intolérances, ne peuvent que détester cette ville. Cela n’en fait pas un havre pour Bisounours pour autant. Les violences liées à la misère s’exacerbent ici. »
La misère, en plus de la crise idéologique. « Tout se mélange, s’agace Alain, qui vit juste à côté du Stade de France. J’ai moins peur des terroristes, même si c’est impressionnant, que de la réponse de la République face aux attentats. L’état d’urgence permanent, la déchéance de nationalité, vous trouvez que c’est une réponse adaptée au défi de cohésion et d’union que l’on doit relever ? Ce qui m’effraie aussi, c’est cet amalgame honteux entre musulmans et terrorisme qui se développe de façon décomplexée. »
« Ici, il y a plein d’origines, de nationalités, de religions »Cette question agite dans les lycées. La une du Figaro Magazine a choqué. Saint-Denis y est qualifié de « Molenbeek-sur-Seine », qui vit « l’islamisme au quotidien », en plus d’accréditer avec sa photo la thèse d’extrême droite du « grand remplacement ». En rentrant du lycée Paul-Éluard, deux élèves en reparlent en tombant des nues. « Et Chevènement qui dit que la nationalité française a quasiment disparu à Saint-Denis, alors qu’on est 75 % de Français, tout ça parce qu’ici c’est métissé », s’énerve Sarah. « Les journalistes et les politiques, on peut se demander s’ils sont jamais allés à l’école. Ils confondent tout, renchérit Sid. Moi je suis français, je suis musulman, je ne suis pas un terroriste. Je n’aime pas avoir à dire ça. Avant je pensais que je devais l’affirmer seulement à Le Pen, puis Sarkozy. Mais aujourd’hui, même Valls et Hollande nous regardent mal, comme s’ils avaient un doute. Ça donne l’impression que c’est toute la France qui nous méprise, et que ça va durer. » « Ici, on se connaît. Il y a plein d’origines, de nationalités, de religions. On s’entend. On est compatibles avec la République, poursuit Sarah. Mais est-ce que la République veut de nous ? On se demande parfois. »
En classe, le professeur d’histoire-géographie Jean-Pierre Aurières, dont certains anciens élèves sont allés manifester devant le siège du Figaro, dit ne pas baisser les bras. Mais il s’inquiète de la direction que prend le pays. « Un conseiller de François Hollande m’a demandé si j’avais des élèves susceptibles de partir en Syrie. Un chef d’entreprise m’a dit qu’il serait désormais plus difficile d’embaucher des gamins de Saint-Denis… On nage dans l’absurde. Les attentats de Saint-Denis auraient pu inscrire la ville encore plus dans la communauté nationale, mais sur certains, cela a eu l’effet inverse ! » La dérive gouvernementale le désespère lui aussi de plus en plus. « Refuser la division, j’y travaille depuis des années. Avec mes collègues, je cherche à éduquer, à éveiller, à élever vers la citoyenneté. Mais nos efforts sont soufflés quand un responsable politique dit qu’il y a un problème, un danger avec l’islam. Je ne sais pas si ces élus sont conscients du mal qu’ils peuvent faire juste avec des mots. »
Voilà une mesure qui faciliterait l’internement préventif des terroristes que veulent les droites : la fusion en une seule base de données, les « titres électroniques sécurisés », des passeports et cartes d’identité. François Hollande réunissait mercredi à l’Élysée le premier ministre, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et la secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, pour organiser le « débat » autour de la question, croit savoir cette dernière. En fait de débat, le décret instaurant ce fichier a été signé le 28 octobre sans que ni elle ni les députés n’aient eu voix au chapitre. Et ce malgré la sévère mise en garde de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, qui estime que ces enjeux « auraient mérité une véritable étude d’impact et l’organisation d’un débat parlementaire ».
Dans la matinée du dimanche 13 novembre, à Saint-Denis, puis à Paris, des plaques avec les noms des victimes seront apposées sur chaque site touché par les attaques, en présence de François Hollande et d’Anne Hidalgo. À partir de 12 h 30, un rassemblement public est organisé sur le parvis de la mairie du 11e arrondissement par l’association Life for Paris. Enfin, les Français sont appelés à mettre une bougie à leurs fenêtres dimanche soir à la mémoire des 130 victimes du 13 novembre 2015.
Ce samedi 15 octobre, sur les bords de Seine, à Choisy-le-Roi, l’Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) tenait son assemblée générale annuelle. Il était question de mémoire, d’amitié franco-algérienne, de lutte contre la montée des idées d’extrême droite. Un reportage sonore de Rosa Moussaoui.
Près de deux mille personnes ont assisté hier à Rouen aux obsèques de Jacques Hamel, prêtre assassiné la semaine dernière par deux terroristes dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Tous ceux qui parlent du père Jacques Hamel disent que c’était un homme simple et humble. En prenant la parole en début de cérémonie, l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, a d’emblée souligné que le défunt « n’aurait pas aimé » voir une si grande foule, des caméras, des personnalités, et même un écran géant sur le parvis de la cathédrale de Rouen pour retransmettre ses obsèques. Mais « il aurait aimé » voir des gens « ensemble, prêts à communier davantage, attentifs les uns aux autres, sans exclure personne ». En cela, il aura été entendu. Hier, le prêtre qui avait « dédié sa vie à l’amour » a été honoré dans la paix et le pardon. Les deux terroristes qui l’ont égorgé le 26 juillet dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray ne seront pas parvenus à bannir ces deux mots, répétés en boucle par tous les orateurs.
« Soyons des ouvriers, des artisans de paix »C’est dans une magnifique cathédrale, toute en dentelles de pierre, dans laquelle Jacques Hamel fut ordonné prêtre en 1958 et où il avait récemment fait son jubilé, que sa famille, ses amis, ses concitoyens, ses frères et sœurs en religion – et aussi en foi puisque de nombreux musulmans et juifs étaient présents – lui ont dit adieu. Le cercueil, porté jusqu’à l’autel avant d’être posé à même le sol, n’est pas passé par l’allée centrale, mais par la porte de la miséricorde. L’archevêque l’a souligné. Il a remercié « les croyants des autres confessions religieuses, en particulier la communauté juive et la communauté musulmane, très marquées et déjà décidées à s’unir pour plus jamais ça ».
Au milieu des chants, des bougies, des ordonnés habillés en blanc et en violet, la sœur de Jacques Hamel, Roselyne, a pris la parole. Elle a raconté que son frère, qui avait rejeté le grade d’officier lors de son service militaire en Algérie, par refus d’« ordonner à des hommes de tuer d’autres hommes », s’était un jour retrouvé seul survivant d’une fusillade dans une oasis. Puis elle a délivré un message de paix, à ses yeux conforme aux souhaits de son frère : « Soyons des ouvriers, des artisans de paix. Le monde a tant besoin d’espérance, apprenons à vivre ensemble. » La nièce du prêtre, Jessica Deleporte, a pleuré « son tonton ». D’une tuerie à l’autre, elle a raconté avoir posté ce message après l’attentat à Charlie Hebdo : « Oh mon Dieu, puissions-nous garder tolérance et discernement. » Le souffle court, elle a déclaré qu’elle ne s’attendait pas à devoir s’appliquer cette phrase « avec autant de force et de conviction ». « Mais je vais le faire, a-t-elle assené en s’adressant à son oncle. Comme toi, je choisis le respect. Comme toi, je choisis l’amour. Comme toi, je choisis l’autre. »
Devant 2 000 personnes rassemblées dans l’église, et plus encore en comptant les citoyens massés devant l’écran géant du parvis, les messages de fraternité se sont succédé. Entre croyants de toutes confessions, entre croyants et non-croyants. En ce mardi 2 août, le sang chaud versé le 26 juillet n’a fait perdre à personne son sang-froid. L’archevêque Dominique Lebrun et Mohammed Karabila, président du conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie, se sont publiquement embrassés. Celui qui est aussi responsable de la mosquée de Saint-Étienne-du-Rouvray n’a pas manqué ces derniers jours de saluer la mémoire du père Hamel. « Je suis effaré par le décès de mon ami. C’est quelqu’un qui a donné sa vie aux autres. Nous faisions partie d’un comité interconfessionnel depuis dix-huit mois. Nous discutions de religion et de savoir vivre ensemble », avait-il déclaré après l’assassinat.
Si Mgr Lebrun a salué « les paroles et les gestes nombreux de nos amis musulmans », il s’est aussi adressé aux assassins et à ceux qui dévoient l’islam et le djihad : « Vous que la violence diabolique tourmente, vous que la folie meurtrière démoniaque entraîne à tuer (…), nous prions pour vous, nous prions Jésus qui guérissait ceux qui étaient sous le pouvoir du mal. » La famille du prêtre elle-même a fait lire un passage de l’évangile tiré du « Sermon sur la montagne » de saint Matthieu, dans lequel Jésus conseille ainsi ses disciples : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. »
Voir, lors d’une cérémonie catholique, malgré la douleur ou la crainte, tant de chrétiens et de musulmans revendiquer qu’ils ont tant en commun – en tant que croyants, puisqu’ils partagent le même Messie et le même Dieu, mais aussi et surtout en tant que concitoyens – avait quelque chose de rassurant. À l’image du pape François, qui déclarait lundi : « Si je dois parler des violences islamiques, je dois aussi parler des violences chrétiennes. Dans presque toutes les religions, il y a toujours un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons aussi », avant d’affirmer que le « terrorisme s’épanouit lorsque l’argent devient Dieu et que c’est lui qui est au centre de l’économie du monde et non la personne. C’est la première forme de terrorisme, contre toute l’humanité ». Dominique Lebrun s’est exclamé : « Trop de morts au Moyen-Orient, trop de morts en Afrique, trop de morts en Amérique. Trop de morts violentes. Cela suffit. » Il est effectivement temps d’être les « derniers à pleurer », selon la formule du maire communiste de Saint-Étienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc, présent hier à Rouen avec la population, tout comme le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Quant au père Hamel, né à Darnétal, dans la banlieue rouennaise en 1930, il a, après la cérémonie dans la cathédrale, été enterré dans l’intimité familiale.
Acteurs associatifs, citoyens, et élus, ont lancé, mercredi, l’Observatoire de la fraternité du 93. Objectif : promouvoir une valeur trop peu mise en avant dans ce département stigmatisé.
Ils l’ont appelé « Observatoire », mais l’ambition de la nouvelle structure lancée cette semaine en Seine-Saint-Denis ne se limitera à cette posture distanciée. Ce n’est pas juste pour « observer » mais bien pour agir, accompagner, mettre en valeur les initiatives positives qui se prennent dans ce département, qu’a été lancé, mercredi, l’Observatoire de la fraternité en Seine-Saint-Denis. « L’idée est de créer un mouvement civique, pacifiste, qui dépasse les clivages des partis mais soit uni sur l’essentiel : la promotion, et même la réinvention, des valeurs républicaines », explique la sénatrice Aline Archimbaud, à l’origine de l’initiative. Des valeurs passablement mises à mal par les attentats meurtriers qui ont touché la France en 2015, et singulièrement le département en novembre dernier. « C’est à quelques mètres d’ici que des kamikazes se sont fait exploser », a rappelé, mercredi, le président de Plaine Commune, Patrick Braouezec, lors du lancement de l’Observatoire, à Saint-Denis.
« Alors que la reproduction de tels crimes de masse reste possible, nous refusons les objectifs qui correspondent à la stratégie de leurs initiateurs : provoquer des réactions violentes, saper la démocratie et le vivre ensemble, s’appuyer sur des fractures qui traversent nos villes trop souvent délaissées ! » proclame l’appel réclamant la mise en place de l’observatoire. Un texte signé par 110 personnalités, responsables associatifs, élus, enseignants, médecins ou acteurs culturels, tels Grand Corps Malade, Didier Daeninckx ou Robin Renucci.
Mais alors, pourquoi la fraternité plutôt que la liberté ou l’égalité ? « C’est la valeur qui engage le plus, répond Nadia Merakchi, la présidente de la Fédération départementale des centres sociaux du 93. Celle aussi qui nous aide à compenser le manque des deux autres, celle qui nous donne la force de résister. » Le manque d’égalité, la Seine-Saint-Denis connaît, elle dont les enfants sont privés « sur l’ensemble de leur scolarité, d’une année entière de cours, faute de professeurs disponibles », comme l’a souligné un parent d’élève présent. C’est d’ailleurs vers la jeunesse que les animateurs de l’Observatoire comptent se tourner en priorité. Une centaine de jeunes en service civique vont être sollicités pour aller sur le terrain, dans l’espace public, faire signer un court « manifeste pour la fraternité ».
Un site chargé de rassembler paroles et initiatives des habitantsLancé mercredi, le site Internet (observatoirefraternite93.org) sera aussi chargé de rassembler paroles et initiatives des habitants du département. « Le but, c’est que les bonnes idées puissent être reprises et généralisées, et que chaque action positive et solidaire, dans le moindre quartier, se sente soutenue et protégée par un label commun », détaille Aline Archimbaud. Les dérapages et sorties de route seront aussi scrutés de près, « pour que chaque appel à la discorde reçoive une réponse citoyenne », poursuit la sénatrice. Un rapport annuel, détaillant bons et mauvais points, pourrait voir le jour. Et des soirées débats mensuelles sont d’ores et déjà prévues, n’excluant aucun sujet, même polémique, ainsi qu’un banquet, organisé le 13 avril à Pantin.
Une valeur désuète, la fraternité ? Médecin dans le quartier du Franc-Moisin, à Saint-Denis depuis trente-six ans, Didier Ménard s’inscrit en faux contre cette affirmation. « Dans ma consultation, je vois passer énormément de personnes en mal-être. Beaucoup sont résignées. Et le projet politique qu’on nous propose ne permet guère de croire en un avenir meilleur. C’est bien pour ça que nous avons tant besoin de fraternité aujourd’hui. »
Samedi 16 Janvier 2016 à Toulon Salle Victoria 14h30
1 carton = 5€
4 cartons = 15 €
Télévision - Electroménager - Paniers Garnis
Qui aurait pu imaginer que le vocabulaire de la Grande Guerre serait appelé un siècle plus tard, sur les lieux mêmes du drame, a reprendre du service ?
Nous avons vu hier, nous avons entendu, le président de la République, un président de région fraîchement élu, et le président du Sénat - la République personnifiée, en somme - profiter de l’inauguration d’un monument aux fraternisations de 14-18 à Neuville-Saint-Vaast dans le Pas-de-Calais, pour nous annoncer, dans une sorte d’allégresse où les masques redevenus souriants avaient remplacé les mines déconfites de la veille, une sorte de fin parodique du combat entre la gauche et la droite.
Il ne fallait pas hésiter, c’est vrai, pour sceller la naissance d’un événement aussi considérable, à venir près des tombeaux invoquer les mânes de nos glorieux ancêtres. Ils l’ont fait.
Les médias unanimes, ont discerné dans cet éloge de la « fraternisation », un geste « hautement symbolique « , ( absolument tout le monde a repris ce mot, ce qui en dit long de l’état de contamination de la presse par le vocabulaire obligé ), relayant en cela les « éléments de langage » de la propagande gouvernementale et de ses alliés d’un jour, ce qui, là aussi, ne manque pas de nous rappeler 14-18, pour de vrai.
Mais de quel symbole parle-t-on au juste ?
Les quelques actes de fraternisation qui eurent lieu sur la ligne de front de l’Ouest aux environ de Noël 1914, interviennent à l’issue de six mois d’une guerre intensive dont le bilan est tout simplement monstrueux : pas loin de 2 millions de morts, sur une bande de terre qui par endroits, ne dépasse pas quelques centaines de mètres, entre la Picardie et la Mer du Nord.
Il est impossible d’imaginer à quoi correspond matériellement ce massacre, sinon à aller découvrir, par exemple, l’impressionnant cimetière de Notre Dame de Lorette, la plus grande nécropole militaire de France, en se disant que si l’on avait dû donner une tombe individuelle à chacune des victimes de ce début de guerre dans cette seule partie du front, ce sont 100 cimetières ( ! ) comme celui de Lorette qu’il aurait fallu.
Est-ce qu’on en est là en France aujourd’hui ?
Comme le dit l’historien de la Grande Guerre Yves Le Maner, « les trêves observées en plusieurs points du front, entre les troupes allemandes et alliées, sont une exception qui confirme la règle «, c’est-à-dire « l’épouvantable carnage », puisque dès le lendemain, la guerre reprenait de plus belle.
Voilà, quand on veut s’inspirer des exemples de l’Histoire, pour juger de l’efficacité de ces fraternisations, dont les état-majors d’ailleurs s’accommodaient fort bien comme soupapes de sécurité, à condition que ce soit exceptionnel et que ça ne dure pas trop longtemps.
Espoir donc, ces fraternisations ? Absolument pas.
C’était bien au contraire des actes de désespoir, magnifiques et fugaces, des réactions à l’horreur provoquée par la monstrueuse machine à tuer mise en place par les grands états européens, des états, pour la plupart, en tous points comparables à ceux d’aujourd’hui.
Il n’est que d’observer attentivement l’une des rares photos qui nous soit parvenue d’un de ces groupes de soldats pendant une trêve, où l’on voit un jeune Allemand, barbe, moustache et clop au bec - un visage parfaitement semblable à celui d’un jeune homme d’aujourd’hui -,le casque à pointe sur le front et la vareuse crasseuse, fixer l’objectif en légère contre plongée, d’un regard terrible, à la fois fier et accusateur, signifiant à l’Histoire que ce ne sont pas là des moments de joie, ni des choses à faire, et qu’on n’a sûrement pas besoin d’une guerre pour être heureux.
N’y a-t-il pas une démesure, un peu triviale, aujourd’hui, à vouloir rejouer ces moments tragiques et désespérés, au service de petits calculs politiciens, sous l’objectif gourmand des caméras ?
Pourtant Gérard Larcher, le président du Sénat, n’a pas hésité. Il l’a martelé, en s’en félicitant : « les politiciens ont su sortir de leur tranchées ».
On voit bien la scène, effectivement.
Quant à « l’Union sacrée », dont l’origine remonte à août 1914, peut-être vaudrait-il mieux là encore ne pas trop ne pas titiller le symbole, ne pas trop filer la métaphore, surtout quand on vient du Parti socialiste, puisque c’est justement le ralliement des socialistes à la guerre, décrété le lendemain de l’assassinat de Jaurès qui, lui, s’y était toujours opposé, qui a rendu possible cette fameuse unité nationale qui nous a plongé dans l’horreur.
La leçon de l’Histoire risque là encore, de ne pas exactement tourner à l’avantage de celui qui essaie de la manipuler. Si l’on veut à tout prix tirer des leçons du passé, mieux vaudrait peut-être se méfier de toute forme de consensus, et considérer plutôt que ce sont les différences qui rendent forts.
Mais l’essentiel, sur le champ de bataille, n’est-il pas au fond, d’enfumer ? L’ypérite a été inventée pour ça. Pas très loin de Neuville-Saint-Vaast, d’ailleurs. Au début, ce n’était pas forcément fait pour tuer. Mais ce qui est sûr, c’est que ça empêchait de voir.
C’est à ce genre d’enfumage politique qu’on semble bien assister aujourd’hui. Et là 14-18, nous aide à mieux comprendre.
Solidarité et Fraternité
Les militants PCF Front de Gauche agissent et tractent sans relâche pour la liste Sophie Camard Jean-Marc Coppola "La région coopérative, sociale écologiste et citoyenne" celle des rouges et des verts pour que le 6 décembre nous ayons des personnes qui nous représentent à la région. Pour que tous les déçus de la gauche socialiste puissent renouer avec l'espoir.
Le terrorisme et le tout sécuritaire font les choux gras des tripartistes (PS, UMP, et FN) et en particulier le FN qui cultive sa haine des musulmans, des syndicats et de tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Solidarité et Fraternité sont des mots qui peuvent rassembler pour que le bonheur triomphe et avoir de nouveau des lendemains qui chantent. La peur et la haine de l'autre ne doivent pas prendre le dessus sur l'amour et l'espoir.
Ce soir j'irais à la salle Frank Arnal à Toulon (18h) avec mes amis, participer à la conférence débat du journaliste de guerre sur la Palestine et le Moyen Orient, Pierre Barbancey.
Solidarité et Fraternité
André Nicolas Citoyen du Monde