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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 24.11.2025
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La presse

La presse du monde entier fustige le « watergate français »

Publié le 26/07/2018 à 19:48 par andrenicolas Tags : monde france sur texte news presse roman
La presse du monde entier fustige le « watergate français »
La presse du monde entier fustige le « watergate français »
Lundi, 23 Juillet, 2018

La presse étrangère ne mâche pas ses mots. 

La presse étrangère ne mâche pas ses mots. Pour le South China Morning Press, quotidien hongkongais en langue anglaise, l’affaire Benalla peut être comparée au Watergate, le scandale d’espionnage qui aboutit, en 1974, à la démission de Richard Nixon. Cette affaire qui lève, selon le journal chinois, le voile sur la « milice de Macron » est également l’illustration d’un « “président des riches” monarchique ayant perdu le contact avec le peuple français », explique le New York Times. « Catastrophique » pour le chef de l’État français, relève le quotidien brésilien O Globo.Le Guardian britannique n’est pas plus tendre. Il décrit « la pire crise de la présidence de Macron jusque-là. Elle endommage le jeune président centriste car elle remet en question sa promesse de mener une République “exemplaire” ». Et le Soir de Bruxelles de poser une question : pourquoi aura-t-il fallu plus de deux mois avant que l’affaire n’éclate au grand jour ? Hypothèse « peu réjouissante »du quotidien, mais plutôt convaincante : « La France s’est habituée à la violence de la part des forces de l’ordre. »

 

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A Toulon, les retraités envoient leurs bons vœux

Publié le 02/02/2018 à 10:16 par andrenicolas Tags : article google image vie france photo sur loisirs pouvoir saint roman
A Toulon, les retraités envoient leurs bons vœux
A Toulon, les retraités envoient leurs bons vœux
 Depuis la manifestation du 28 septembre dernier, l’ensemble des retraités varois multiplient les actions. Photo G.ST.V. 
Les syndicats de retraités varois ont déposé plus de 1 000 cartes de vœux revendicatives auprès de la préfecture à Toulon. Des cartes à l’attention du président de la République qui portent les luttes des retraités pour la hausse du pouvoir d’achat ou contre celle de la CSG. Entre autres.

Cela faisait un petit moment qu’ils se mobilisaient, tous les jours de la semaine, les week-ends sur les marchés varois. Et mobilisés, ils le sont depuis plusieurs mois, dans le département du Var, comme dans toute la France, à l’appel des organisations syndicales CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, la FGR-FP (fédération générale des retraités de la fonction publique) mais aussi des associations LSR et Ensemble solidaires. En cette fin du mois de janvier, ils l’étaient encore devant la préfecture de Toulon.

Le mot d’ordre : les retraités sont pris à la gorge. Ils le disent depuis le printemps dernier à la nouvelle majorité élue, notamment lors d’un rassemblement unitaire le 28 septembre dernier. « Nous en avions assez de n’être pas entendus ! », lance Gilberte Mandon (FSU retraités). Ils ont donc décidé d’écrire directement à l’intéressé, Emmanuel Macron. En tout, plus de 4 000 cartes de vœux ont été émises par les neuf organisations et distribuées aux retraités. « L’essentiel des signataires ont opté pour l’envoi personnel au président », glisse Christian Fabre (FO). Quelque 1 000 cartes récupérées sur les marchés ont été remises en préfecture à Toulon.

« Le refus réitéré du premier représentant de la République de ne pas recevoir, malgré leurs trois demandes, les représentants des 16 millions de retraités, témoigne d’un manque de reconnaissance de ces populations, validant l’inégalité de la considération, de l’écoute des citoyens et de la prise en compte de leurs besoins », dénonce en effet Jacques Peyrot pour la CGT. Avec l’intersyndicale, il a pu le redire, face-à -face, au représentant du préfet. En espérant que l’info remonte à qui de droit... Le constat ? Outre les pertes de pouvoir d’achat, causées par la hausse de la CSG, le non-rattrapage des retraites, une revalorisation au 1er novembre en dessous de l’indice Insee de la hausse du coût de la vie, le tout accompagné par des hausses de taxes, la suppression des tarifs de référence de l’énergie ou les hausses des coûts de la santé dont le forfait hospitalier, « la vie à la retraite devient de plus en plus difficile, voire se transforme à de la survie quotidienne pour 19% d’entre eux », ajoute avec Jean-Pierre Andrau (FGR-FP).

Faire remonter la colère

Une réalité qui vaut tant pour les anciens du privés comme pour ceux du public. « Nous le voyons tous les jours à travers de nombreuses demandes : les retraités ne sont vraiment pas des nantis », rappelle souvent l’association Loisirs et solidarités des retraités (LSR) pour Toulon et le Var. Précarité énergétique, absence de soins, difficulté d’accès aux services publics en zone rurale... On en passe.

Une des raisons, à plus d’un titre, qui ont amené les retraités à soutenir le mouvement de grève dans les Ehpad :  « Nous en effet sommes inquiets et scandalisés par la situation des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes », rappellent-il. Et de poser une question : « Alors que les équipements collectifs sont à la charge de la collectivité, pourquoi en matière d’hébergement, les personnes âgées doivent-elles supporter les coûts, y compris ceux de l’amortissement des prêts consentis aux gestionnaires ? », s’interroge Gilberte Mandon (FSU). Pas sûr que les propositions du gouvernement aillent dans leur sens...

En attendant, « ceux qui ont produit les richesses captées par une poignée de personnes, font monter leur colère et leur ras-le-bol », expliquent-ils, résolus, avant de poursuivre les luttes. Ils concluent : « La fraternité évoquée par M. Macron lors de ces vœux, ne peut être dissociée de l’égalité et la justice. » à bon entendeur...

Guillaume de Saint Vulfran

http://www.lamarseillaise.fr/

Les grands débats. La presse est-elle encore libre ?

Publié le 27/09/2017 à 22:47 par andrenicolas Tags : image monde france photo société travail histoire mode 2010 carte livre sur pouvoir news papier paysage revenu element roman
Les grands débats. La presse est-elle encore libre ?
Les grands débats. La presse est-elle encore libre ?
Débat animé par Caroline Constant. Retranscription : Pierre Chaillan
Mardi, 26 Septembre, 2017
L'Humanité

Jean-Emmanuel Ducoin, Aude Lancelin et la journaliste de l'Humanité Caroline Constant. Photo : Magali Bragard

Samedi 16 septembre, au Village du livre, la rencontre sur la liberté de la presse a réuni quatre journalistes : Aude Lancelin, auteure du Monde libre(LLL), prix Renaudot, Jean-Emmanuel Ducoin, rédacteur en chef de l’Humanité et écrivain, Laurent Mauduit, journaliste à Mediapart, et Jean-François Téaldi, ancien journaliste de l’audiovisuel public et syndicaliste.

La liberté de la presse, on ne cesse de l’évoquer, de la brandir même. Mais où en est-elle ? Certes, en France on a le droit de tout dire, à condition évidemment de ne pas dépasser les limites du racisme et de la xénophobie, de ne pas véhiculer ou relayer les appels à la haine et à la violence, ou encore d’éviter la diffamation. Pourtant, force est de constater aujourd’hui que la presse va mal. Boudée par les lecteurs, étranglée économiquement, elle attise les appétits de grands groupes privés qui la rachètent non par esprit de mécénat, mais pour peser dans le débat public et museler les consciences. Les journalistes, de moins en moins nombreux dans les rédactions, voient leur charge s’alourdir, leurs conditions d’embauche se précariser et de travail se détériorer. Ce contexte met à mal la liberté de la presse. La liberté d’opinion et d’expression, base de la démocratie, est menacée. Le nombre de titres permettant l’expression d’une pluralité de points de vue diminue. Et même lorsque différents titres existent, encore faut-il qu’ils puissent travailler en toute indépendance.

Où en est, selon vous, le paysage médiatique aujourd’hui ?

Jean-Emmanuel Ducoin Le paysage médiatique, c’est vous ! Ce qui compte, c’est le récepteur et non l’émetteur, et donc ce sont ceux qui réceptionnent les médias. Après avoir souligné cela, j’ai une formule toute simple pour décrire le moment présent : les habits neufs de l’aliénation. Cela a pris quatre à cinq ans pour que le paysage médiatique change fondamentalement. Une volée de milliardaires a fondu sur les médias. Ce n’est pas très nouveau comme histoire. On ne va pas se mentir et se dire que la tentative de mainmise est très neuve. De tout temps, les grands patrons de l’industrie ou les grandes multinationales ont souhaité mettre la main sur les médias. Pour autant, dans la dernière période, en France, chacun a ramassé un quotidien, un hebdomadaire, une chaîne de télévision. De nouveaux venus ont surgi et, sous le regard sidéré, bâti un ou des empires. J’utilise le pluriel car, vu de loin, on a l’impression qu’il s’agit d’un paysage segmenté. En fait, c’est un seul et même empire médiatique à visée hégémonique et de domination. Vincent Bolloré, Patrick Drahi, le trio Bergé-Niel-Pigasse, Serge Dassault, Bernard Arnault, Martin Bouygues, François Pinault, Bernard Tapie, le Crédit mutuel, etc. Tous sont entrés dans ce secteur qui n’était pas le leur comme dans du beurre. Le plus étonnant est que les contre-pouvoirs se sont révélés quasiment inexistants, ou en tout cas inefficaces. Au terme de cette razzia, il y a une photo de famille hallucinante ! Le plus frappant est que toute forme de résistance a été anesthésiée. À l’Humanité, nous vivons cela de manière extérieure, tout en étant totalement engagés. La bataille « culturelle », au sens gramscien du terme, a reflué et il convient de la reprendre pas à pas. Ce n’est plus seulement une bataille pour le pluralisme, c’est une question de démocratie. Le journalisme, c’est de la transmission, donc de la culture. Or, la culture, c’est ce qui n’est pas à vendre. Le journalisme est aujourd’hui en train d’être vendu.

Aude Lancelin Depuis 2015, nous assistons à une victoire par KO du capital sur les médias. Ce n’est peut-être pas un hasard si tout cela s’est passé sous un quinquennat socialiste. Bien sûr, ce n’était pas nouveau. L’empire Lagardère existait déjà, Martin Bouygues avait déjà racheté TF1, sous un autre septennat socialiste d’ailleurs. Mais on n’en était pas arrivé à une telle situation, où 90 % de l’information sont gardiennés par des grandes entreprises du CAC 40. Et, vous le constatez avec la loi travail XXL, ils tirent tous dans le même sens quand leurs intérêts vitaux (coût du travail et niveau des dividendes) sont en jeu. Le sentiment de pluralité disparaît. Tout le monde défend la même ligne. Ce pluralisme hypocrite que l’on vend aux gens est totalement fallacieux et illusoire. Cela concerne de nombreux sujets politiques cruciaux, telle la question européenne, etc. Cela fait peser un risque démocratique et constitue une situation malsaine contre laquelle il convient de s’armer intellectuellement. Vous trouverez toujours des arguments ou des gens pour vous dire que « cela est plus compliqué » et que « les actionnaires n’interviennent pas directement ». Oui, sans doute messieurs Drahi ou Niel ne passent pas un coup de fil tous les jours pour connaître quelle sera la prochaine une de Libération ou du Monde. Cela se fait de manière beaucoup plus insidieuse, à travers la sélection des journalistes nommés, à travers l’autocensure de toute une corporation qui vit un chantage salarial et à l’emploi dramatique. La profession n’est pas en situation d’établir un rapport de forces avec les directions. Un chiffre très concret va nous mettre tout de suite dans l’ambiance délicieuse de la précarisation générale de la société et de la loi travail. On peut être journaliste professionnel avec une carte de presse en déclarant un revenu mensuel moyen d’un demi-smic ! En dépit de cela, le nombre de cartes de presse recule pour la première fois en France. Des grands groupes profitent à plein de ce champ de ruines dans le domaine des médias. Il y a bien des journalistes qui se battent, il existe des sociétés de rédacteurs, mais aussi mobilisés qu’ils puissent être, ils n’ont pas le pouvoir face à des patrons pareils. Je suis bien placée pour le savoir… Vous pouvez déclencher un mouvement social, faire grève, mais vous n’obtenez rien. Derrière la porte, il y a des bataillons de journalistes qui attendent la place. Nous leur laissons les médias, c’est-à-dire notre alimentation intellectuelle ou encore la fiabilité des informations pour juger politiquement du monde qui nous entoure. Il faut prendre conscience et toujours alerter davantage le public de la gravité de cette situation.

image FH17 / MB / samedi 16 sept / Villa ge du Livre / Débat "La liberté de la presse" avec Aude LAncelin, Laurent Mauduit, Jean-Emmanuel Ducoin, Jean-François Tealdi / / crédit Magali Bragard


FH17 / MB / samedi 16 sept / Villa ge du Livre / Débat "La liberté de la presse" avec Aude LAncelin, Laurent Mauduit, Jean-Emmanuel Ducoin, Jean-François Tealdi / / crédit Magali Bragard
 

Laurent Mauduit J’aimerais faire deux remarques, l’une sur le capitalisme de la presse et l’autre sur la gauche et la liberté de la presse. Sur le premier point, nous sommes d’accord. Nous vivons une période de régression démocratique historique. À la Libération, en vertu de l’application du programme du Conseil national de la Résistance, il s’agissait de « rétablir la liberté de la presse, son honneur et son indépendance ». Indépendance, c’est le mot-clé vis-à-vis des puissances financières. Toute la presse se reconstitue alors sur des formes qui garantissent la liberté de la presse : soit par des coopératives ouvrières comme le Parisien libéré ou le Dauphiné libéré, soit avec un journal propriété des journalistes sur le modèle du Monde. Ce que nous vivons, ce n’est pas la récurrence selon laquelle les capitalistes ont toujours la main sur la presse. Non ! Depuis 2010, il y a une formidable accélération avec la constitution de très grands empires autour de Niel-Pigasse et le Monde/l’Obs, et autour de Drahi qui a eu une boulimie d’achats et autour de Bolloré. Ces immenses empires posent des problèmes nouveaux car la presse se retrouve dans un basculement du papier vers le numérique. Quand on voit ce que fait Drahi dans le numérique, cela pose des questions démocratiques nouvelles majeures. Nous avons vécu une double normalisation, économique et éditoriale. La presse autrefois indépendante a cessé de l’être et, dans ces temps de désinhibition pour les puissances d’argent – elles pensent qu’elles peuvent tout acheter et tout se permettre –, nous avons connu une vague de censures ou de violences éditoriales sans précédent, comme Aude Lancelin a pu le vivre. Ou pire que cela, des systèmes d’autocensure… Nous sommes dans une presse « second Empire », où ce sont les obligés du palais qui détiennent la presse dans des logiques de connivences et pas dans des logiques industrielles. Cette double normalisation doit nous amener à réfléchir aux modes de résistance et aux réformes à défendre. En second lieu, le droit à l’information est fondamental dans une démocratie. Haïr la presse revient donc à contester la démocratie. Ce débat ne concerne pas que les capitalistes de la presse, mais aussi la gauche. Certains vitupèrent aujourd’hui, ne se livrent pas à la critique des médias. Je le dis précisément : certaines agressions de Jean-Luc Mélenchon m’insupportent. La liberté de la presse implique de la part des responsables publics une pédagogie de la liberté et de son indépendance. La presse peut vous amener des mauvaises nouvelles et vous faire réfléchir en ce qui concerne votre propre camp. J’ai envie de pouvoir enquêter librement, même si mes lecteurs peuvent parfois être hérissés. Le rôle de la presse est de donner matière à réfléchir et à débattre sur des faits.

Jean-François Téaldi Je remercie l’Humanité de nous inviter à un débat sur le thème de la liberté de la presse. Le thème me va beaucoup mieux que celui présenté à Marseille lors d’une université d’été d’un mouvement politique dégagiste qui s’intitulait « Faut-il dégager les médias ? ». Nous sommes ici pour démocratiser les médias et non pas pour les dégager. C’est plus difficile mais c’est plus efficace. Cela a déjà été dit : la presse dans notre pays, détenue en grande partie par les banques ou les plus grandes fortunes, comporte beaucoup de tuyaux, mais avec toujours la même chose dedans. Hollande n’a pas tenu ses promesses, ici comme ailleurs. La loi présentée à l’Assemblée nationale par Marie-George Buffet n’a jamais été portée à l’ordre du jour. Dans son programme, Emmanuel Macron précisait : « La présence d’actionnaires industriels et financiers au capital des groupes de presse est une réponse aux difficultés économiques de la presse. » Eh bien, non ! Là encore, le président de la République est bien de droite et de droite. Pour l’audiovisuel public, son programme est tout aussi redoutable puisqu’il considère qu’il faut concentrer les moyens sur un plus petit nombre de chaînes et de radios publiques. Que faire alors ? Je veux citer en exemple la lutte des salariés de Nice-Matin, qui après plusieurs semaines d’actions et de grèves, et avec le soutien d’une immense campagne publique, ont réussi à éviter la vente à la découpe et à sauver leur journal en créant une société coopérative. Ils ont ensuite été obligés de s’adosser à un groupe belge pour pérenniser leur survie, mais cela démontre que, en dehors des grands groupes privés, contrairement à ce que dit monsieur Macron, des solutions existent, notamment au sein de l’économie sociale et solidaire, afin de sortir des journaux qui soient plus en phase avec ce qu’attendent les lecteurs.

Le meurtre de Gauri Lankesh met l’accent sur la liberté

Publié le 07/09/2017 à 16:42 par andrenicolas Tags : image vie chez photo travail mort histoire mode femmes fille sur news roman
Le meurtre de Gauri Lankesh met l’accent sur la liberté
Le meurtre de Gauri Lankesh met l’accent sur la liberté de la presse
Laura Laplaud
Jeudi, 7 Septembre, 2017
Humanite.fr

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans plusieurs villes indiennes, mercredi 6 septembre, pour saluer la mémoire de Gauri Lankesh. Ici à Bengalore. Photo : Amit Dave/AFP

La journaliste indienne, Gauri Lankesh, a été assassinée par balles devant son domicile par des assaillants non identifiés mardi 5 septembre à Bangalore, une ville au sud de l’Inde. Elle était connue pour son franc-parler, son combat contre les inégalités et sa révolte contre le système de castes.

Suivie de son travail jusqu’à son domicile et espionnée par ses assaillants, la journaliste a été tuée de plusieurs balles à la tête et à la poitrine en bas de chez elle. Le Premier ministre Narendra Modi parle de « crime organisé ». Ce meurtre survient deux ans après l’assassinat de Malleshappa Madivalappa Kalburgi, chercheur et universitaire qui a succombé à des balles tirées par deux hommes non identifiés dans sa résidence de Dharwad, dans le nord de Karnataka le 30 août 2015. Considéré comme un penseur progressiste, il avait reçu plusieurs menaces de mort en raison de son implication dans la vie politique de son pays. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes d’Inde dont la capitale, New Delhi pour protester contre cet acte mettant en péril la liberté de la presse.

Visée pour ses opinions politiques

Gauri Lankesh a commencé sa carrière en travaillant pour The Times of India. Elle a fortement exprimé ses opinions sur la façon dont les gens sont ciblés en raison d’idéologies et d’opinions personnelles. Fille de P. Lankesh, poète et écrivain, elle reprend le journal fondé par son père et le dirige avec son frère. A la suite d’un conflit d’opinion avec son frère, elle crée son propre journal hebdomadaire Gauri Lankesh Patrike. Son journal a été dans la lumière lorsqu’elle a fait éclater une histoire controversée sur plusieurs dirigeants politiques au sein du BJP (Bharatiya Janata Party, parti de droite nationaliste hindou) en 2008. Comme elle refusait de révéler ses sources, le tribunal l’a accusé de diffamation et condamnée à six mois de prison. Immédiatement libérée sous caution, elle a affirmé qu’elle était visée pour ses opinions politiques et que ces accusations n’étaient pas justifiées. D’autant que plusieurs quotidiens locaux avaient également publié les mêmes revendications. Elle était très critique de la politique Hindutva (mouvement nationaliste indien) qui selon elle n’est ni une politique ni une religion mais un système de hiérarchie sociale dans lequel les femmes sont considérées comme une « seconde classe ».

Les journalistes indiens sont de plus en plus ciblés par les nationalistes hindous radicaux. Le pays se retrouve en 133e position sur 180 dans le classement de la liberté de la presse établi par RSF, Reporters sans frontières. Il reste pourtant le 13e plus dangereux pays pour les journalistes selon le CPJ, le Comité de protection des journalistes.

Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté

Publié le 15/06/2017 à 22:38 par andrenicolas Tags : image vie blog monde france article photo société travail texte voyage news sur éléments bretagne maison roman
Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté
Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté de la presse ?
Jeudi, 15 Juin, 2017
Humanite.fr

Photo : Patrick Kovarik/AFP

Après la nouvelle équipe de l’Elysée qui choisit ses journalistes pour un voyage officiel, c’est au tour de membres du gouvernement de remettre en cause la liberté de la presse. Le nouveau garde des Sceaux François Bayrou a tenté un coup de pression sur des journalistes de Radio France qui enquêtaient sur de possibles emplois fictifs d’assistants parlementaires du Modem, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, porte plainte contre X pour « vol » et « violation du secret professionnel » après la publication par Libérationde documents listant les pistes étudiées pour préparer la réforme du code du travail. Une vingtaine se sociétés de journalistes, et la société des personnels de l’Humanité, s’alarment dans un texte commun de « signaux extrêmement préoccupants » pour la liberté de la presse.

Le nouvel exécutif a-t-il un problème avec la liberté de la presse ? Le 18 mai, nous nous étions inquiétés de la façon , en sélectionnant les journalistes chargés de couvrir ce déplacement. Pas question d’«imposer» des choix aux rédactions, fut-il alors répondu. Or la semaine dernière, ce sont cette fois deux ministres qui ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants, quant à la manière dont ils conçoivent l’indépendance des médias et la protection des sources, ou plutôt leurs limites.

Mercredi 7 juin, quelques heures avant la diffusion par France Inter de révélations sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens au Modem, François Bayrou, président de ce parti et surtout garde des Sceaux, le directeur de la cellule investigation de Radio France pour se plaindre de prétendues «méthodes inquisitrices», ajoutant qu’il étudiait, avec ses avocats, la possibilité d’une qualification de «harcèlement»… Interrogé à ce sujet , il a eu cette réponse qui laisse pantois : «Ce n’est pas le ministre de la Justice ni le président du Modem qui a appelé, c’est le citoyen» !

Vendredi 9 juin, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé que son administration pour «vol, violation du secret professionnel et recel» après la publication, deux jours auparavant dans Libération, de documents listant les pistes étudiées par son ministère pour préparer la future réforme du code du travail. Une procédure qui permet d’attaquer .

Informer le public est un devoir autant qu’un droit

Ces deux événements, particulièrement inquiétants, ne sont pas les seuls motifs de préoccupation. Le 11 mai, En marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, a pour «recel d’atteinte à un système de traitement automatisé de données», après un article s’appuyant sur des éléments tirés des «MacronLeaks». Et ce dimanche 11 juin au soir, Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires et candidat d’En marche! aux élections législatives dans le Finistère, a relégué au rang d’«efforts méritoires» des journalistes contre sa personne les investigations sur l’attribution d’un marché de location à sa compagne par les Mutuelles de Bretagne, lorsqu’il en était le directeur général.

Face à la liberté d’informer, le nouvel exécutif fait le choix de la tentative de pression, de la répression judiciaire et du procès d’intention. «Continuez à nous irriter, car elle est là, la liberté», lançait le même Richard Ferrand le 3 mai , lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Nous continuerons, à n’en pas douter. Parce qu’informer le public est un devoir autant qu’un droit, et parce qu’une presse libre et indépendante est essentielle à la démocratie.

La partie "recel" dans la plainte du ministère du Travail, qui visait aussi des articles de Mediapartet du Parisien, est finalement abandonnée, a-t-on appris hier.

Premiers signataires :

Les sociétés des journalistes de l’AFP, Alternatives économiques, BFM TV, Challenges, les Echos, Europe 1, l’Express, France 2, Rédaction nationale de France 3, l'Humanité, Libération, les JT de M6, Mediacités, Mediapart, le Monde, l’Obs, le Point, Premières Lignes Télévision, Radio France, RFI, RMC, RTL, Télérama, la Vie et les rédactions du Bondy Blog, Dream Way Production, LaTeleLibre.

Les éditeurs de presse demandent la révision du projet

Publié le 28/05/2017 à 23:23 par andrenicolas Tags : image monde france photo internet news sur roman
Les éditeurs de presse demandent la révision du projet
Les éditeurs de presse demandent la révision du projet de Règlement ePrivacy
Dimanche, 28 Mai, 2017
Humanite.fr

Photo : Franck Perry/AFP

Les éditeurs européens, dont ceux représentés en France par le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale (SPQN), manifestent leur inquiétude devant un projet de la Commission européenne. Celui-ci remettrait en cause la pérennité de leurs titres alors qu’ils ont investi massivement dans des sites de presse dont les contenus sont lus par un nombre croissant de lecteurs.

, 33 éditeurs de groupe de presse européens interpellent les députés européens et les Etats membres de l’Union européenne sur la proposition de Règlement « ePrivacy » de la Commission européenne qui est en cours de discussion à Bruxelles.

Ce projet propose une modification radicale de l’environnement digital, en concentrant le recueil du consentement des internautes pour l’utilisation de leurs données de navigation (« cookies ») entre les mains des grandes plateformes internationales, et non plus sur chaque site consulté, comme c’est le cas actuellement. En effet, la Commission propose que les internautes autorisent ou refusent l’utilisation de leurs données, une fois seulement, dès leurs premières connexions à Internet, par les portes d’entrées générales que sont les interfaces de navigations.

Or, il n’est évidemment pas de l’intérêt de ces entreprises mondiales de favoriser le consentement des internautes pour le compte d’acteurs tiers tels que les sites de presse, ni d’en expliquer l’intérêt pour les internautes.

Certaines d’entre elles disposent déjà de quantités gigantesques d’informations personnelles et intrusives, en demandant à chaque utilisateur de créer un compte personnel, qui leur ont permis de consolider leurs positions hégémoniques sur le marché de la publicité en ligne. C’est en particulier le cas de Facebook ou d’Amazon, et de leurs univers totalement fermés et exclusivement composés d’internautes « logués ». Cet avantage comparatif sur le marché de la publicité digitale sera renforcé si le projet de la Commission était adopté dans un contexte où  les réseaux sociaux et des moteurs de recherche, avec des recettes publicitaires estimées aujourd’hui à 2 milliards d’euros en France, captent près de 70 % de ce marché, et 85 % de sa croissance.

En conséquence, le projet de Règlement ePrivacy détruirait les liens directs que les éditeurs s’attachent à développer avec leurs lecteurs, et les priverait de perspective de développement dans l’univers digital.

La presse n’a jamais eu autant de lecteurs, grâce à ses développements numériques : les contenus de presse, produits par des équipes de journalistes professionnels, sont massivement consultés ; à une époque où les « fake news » se multiplient, lancées pas des émetteurs de toutes origines, la presse est indispensable pour permettre à chacun de se repérer et comprendre le monde qui nous entoure.

Ces performances ne permettront l’émergence d’un modèle économique de la presse digitale, qu’à la condition que les éditeurs puissent connaître leurs lecteurs, et développer une relation directe avec eux.  Le recueil de données anonymisées – absence d’identification de l’individu-  sur les parcours  de navigation des internautes sur les sites de presse, avec l’accord de chacun d’entre eux, contribue à cet objectif : il permet aux rédactions de mieux connaitre les centres d’intérêts éditoriaux de chaque lecteur, et de développer des offres de contenus adaptées. Il est aussi essentiel pour adresser aux internautes des publicités ciblées, donc utiles et acceptées.

C’est pourquoi la presse européenne pense indispensable, afin qu’elle puisse mieux remplir son rôle d’information, que « ePrivacy » soit  profondément revu et privilégie une relation directe entre chaque internaute et le site de presse qu’il décide de visiter.

A défaut, « ePrivacy » serait une évolution incompréhensible de la politique européenne. Le Règlement confierait aux seuls leaders mondiaux la connaissance des internautes, qui seraient alors moins protégés, et leur donnerait les clefs de l’internet européen et de son modèle économique.

Les éditeurs des groupes de  presse français signataires sont :Georges Sanerot, président du directoire Bayard/La Croix ; Marc Feuillée, directeur général  Figaro CCM Benchmark ; Cyril Linette, directeur général L’Equipe ; Louis Dreyfus, président du directoire Le Monde ; Francis Morel, PDG Groupe Les Echos/Le Parisien ; Patrick Le Hyaric, président du directoire et directeur L’Humanité ; François Dieulesaint, gérant Libération.

Don à la presse, c’est le moment et c’est fiscalement aidé

Publié le 26/12/2016 à 08:54 par andrenicolas Tags : image photo société papier news couples revenu roman
Don à la presse, c’est le moment et c’est fiscalement aidé
Don à la presse, c’est le moment et c’est fiscalement aidé
Daniel Roucous
Vendredi, 23 Décembre, 2016
Humanite.fr
L'Humanité/Patrick Nussbaum

Vous faites un don à votre journal préféré pour le pluralisme de la presse avant la fin de l’année, vous aurez droit à une réduction d’impôt en 2017.

Faire un don à votre journal préféré non seulement est un beau geste qui garantit le pluralisme de la presse mais encore est fiscalement encouragé. Les souscriptions au capital d’entreprise de presse aussi et surtout aux journaux de l’association Presse et pluralisme https://www.donspep.caissedesdepots.fr/

En effet, les dons et souscriptions que vous avez ou allez effectuer cette année 2016 bénéficieront de deux sortes de réductions d’impôts en 2017. Et rebelote en 2017 puisque cette aide fiscale à la presse est reconduite par la loi des finances pour 2017.

 

Comment faire un don ou souscrire ?

Les dons ou souscriptions peuvent être faits :

- en ligne en cliquant sur le lien prévu à cet effet par le journal de votre choix. Par exemple pour faire un don à L’humanité cliquez sur https://www.donspep.caissedesdepots.fr/?journal=huma

- par courrier postal à l’adresse de votre journal en joignant le montant de votre don qui peut être réglé par chèque, espèces, virement bancaire libellés à l’ordre du journal choisi.

 

Quels avantages fiscaux ?

Deux réductions d’impôt possible selon s’il s’agit d’un don en faveur du pluralisme de la presse ou d’une souscription au capital d’une entreprise de presse :

- 66% du montant du don dans la limite de 20% de votre revenu imposable s'il s'agit d'un don destiné au financement d’une entreprise de presse ou d’un service de presse en ligne.

Explications et conditions sur le site des Impôts http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/10299-PGP

- 30% du montant de la souscription dans la limite de 1 000 euros (2 000 euros pour les couples mariés ou pacsés) s’il s’agit d’une souscriptionen espèces, chèques, virement, paiement par CB y compris en ligne, au capital d’une entreprise ou société de presse soumise à l’impôt sur les sociétés.

Cette réduction est portée à 50% dans les mêmes limites lorsque la société de presse a un statut d’entreprise éditrice solidaire de presse d’information comme c’est le cas de L’Huma et des journaux adhérant de l’association Presse et pluralisme.

Explications et consitions sur le site des Impôts http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/10128-PGP

 

Quelle démarche pour bénéficier de ces réductions ?

Ces réductions s’appliquent sur l’imposition des revenus 2016 à déclarer en 2017.

Pour en bénéficier, rien de plus simple :

- indiquez le montant du don ou de la souscription versés, case 7UD page 7 de votre déclaration d’impôt papier ou en ligne (ou case 7VC de la déclaration complémentaire 2042 C).

L’administration fiscale se charge de calculer et d’appliquer la réduction par rapport au montant indiqué.

- n’oubliez pas de joindre à votre déclaration d’impôt l’attestation de don ou de souscription (reçu fiscal) remise par votre journal ou téléchargeable ici formulaire type de reçu fiscal

 

« La fin d’un monde » fait les gros titres

Publié le 13/11/2016 à 15:46 par andrenicolas Tags : image monde mer photo société mode carte pouvoir news cadres roman
« La fin d’un monde » fait les gros titres
« La fin d’un monde » fait les gros titres
présidentielles États-Unis
Lina Sankari
Jeudi, 10 Novembre, 2016
L'Humanité
Unes de journaux mexicains après la victoire de Trump
Photo : AFP

Dans les pays émergents, la presse craint un repli de l’Amérique et une rupture des relations. Partout, on souligne l’affaiblissement de la démocratie à l’issue de cette séquence électorale.

Les mots de Donald Trump prononcés quelques minutes après sa victoire sur la recherche de « partenariats (avec les autres pays – NDLR) plutôt que (du) conflit » n’ont pas semblé rassurer la presse étrangère, hier. Au cœur de la deuxième puissance mondiale, dont les relations avec Washington se sont tendues avec le traité transpacifique et les démonstrations de force dans son environnement proche, le South China Morning Post rappelle les propos de Trump à propos d’une possible rupture avec la « Chine, qui a commis le plus grand vol de l’histoire du monde et violé les États-Unis dans le domaine commercial », en référence au déficit de la balance commerciale côté américain. Le quotidien chinois relève à ce propos que la « métaphore du viol » est l’une des favorites du nouveau président états-unien, qui l’avait également utilisée à propos du partenariat transpacifique. Prenant sans surprise position en faveur du Japon dans les contentieux territoriaux en mer de Chine, Trump rend également Pékin responsable du réchauffement climatique, « créé par et pour les Chinois afin de rendre la manufacture américaine non compétitive » ! Si Donald Trump a beaucoup joué sur les peurs liées à l’affaiblissement de l’industrie américaine et la concurrence chinoise, une lettre, publiée par 370 économistes de renom dans le Wall Street Journal, explique pourtant qu’« il a trompé le public, en assurant que l’industrie américaine avait décliné. Les lieux et la composition des produits manufacturés ont changé mais le niveau de volume produit a plus que doublé aux États-Unis depuis les années 1980 ». Toujours sur le plan interne, le China Daily déplore que les cadres du Parti démocrate n’aient pas joué la carte Bernie Sanders, estimant que la démocratie n’en sort pas renforcée. Le journal note par ailleurs que les deux mandats de Barack Obama auront accentué les inégalités économiques et sociales, contrairement aux promesses.

« Un dialogue russo-américain plus constructif »

Outre « le malaise profond de la société américaine », le quotidien chinois souligne que l’exacerbation des « tensions entre générations, genres, régions et classes » et « le sentiment omniprésent de colère, d’anxiété et de pessimisme avec la prévalence de l’isolationnisme, le protectionnisme et le populisme ont contribué à l’ascension politique de Trump ». Pis, dans un reportage parmi la communauté chinoise de San Francisco, publié dans le China Daily, certains évoquent leur crainte de voir Donald Trump cibler spécifiquement les minorités : « Nous, Chinois américains, devrions nous unir aux autres communautés ; l’internement des Japonais (pendant la Seconde Guerre mondiale – NDLR) doit servir de leçon », explique Peter Lam.

Côté russe, le site d’informations Vzgliad, proche du pouvoir, estime que « la crise politique qui s’est révélée lors de cette campagne se prolongera tant que le système bipartite ne sera pas refondé ». L’agence Itar-Tass met en avant la réaction du président de la Douma (Parlement), Viatcheslav Volodine, qui, dans la droite ligne du président Poutine, mise sur un « dialogue russo-américain plus constructif ». « On ne peut pas dire que les relations actuelles sont amicales. Le Parlement russe accueillera et soutiendra tous les efforts » pour améliorer le partenariat, souligne Viatcheslav Volodine.

« Rendre sa normalité à l’Amérique »

En Inde, où le Bharatiya Janata Party (BJP), formation du premier ministre nationaliste Narendra Modi, s’est empressée de féliciter Donald Trump, The Hindu s’amuse à détourner le slogan du nouveau président en demandant aux responsables de « rendre sa normalité à l’Amérique ». Au spectacle donné par les deux candidats, le journal indien aurait préféré une réelle « bataille d’idées » incluant Bernie Sanders. « Mais le rôle des puissances d’argent et ses conséquences – l’absence d’une concurrence équitable – ont transformé un processus démocratique en une farce kafkaïenne comme on l’a vu lors de ce cycle électoral. » Au Brésil, où la presse a largement œuvré en faveur de la destitution de Dilma Rousseff, Folha de Sao Paulo souligne que « l’élection de Trump marque la fin du monde tel que nous le connaissons ». Et dans ce « clair-obscur surgissent les monstres », aurait ajouté Gramsci.

rubrique internationale

Médias. Petite orgie de canards entre milliardaires

Publié le 13/03/2016 à 23:16 par andrenicolas Tags : image vie monde france photo 2010 argent nature fille femmes loisirs gratuit papier news pouvoir pcf
Médias. Petite orgie de canards entre milliardaires
Médias. Petite orgie de canards entre milliardaires
pia de quatrebarbes
Jeudi, 10 Mars, 2016
Humanité Dimanche
AFP

En 2006, à la refondation de l’« HD », il y avait huit quotidiens nationaux. Vincent Bolloré lançait son gratuit, « Direct Matin », avec le groupe Le Monde. Depuis, « la Tribune » et « France Soir » ont disparu, un nouveau quotidien ultralibéral, « l’Opinion », a fait son apparition, « l’info » est continue sur les chaînes de la TNT, et les milliardaires croquent un à un les titres.

Le 8 mars, à l’Assemblée, une proposition de loi (PS) était examinée, pour « la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias ». Sauf qu’elle ne s’attaque pas au cœur du problème : la concentration croissante des entreprises de presse, la mainmise des puissances financières, ni ne s’interroge sur la manière de faire vivre le pluralisme. Quelques-unes de ces questions seront abordées lors de la deuxième journée de critique des médias d’ACRIMED le 12 mars, à Paris.

À qui appartient la presse ?

Le monde des affaires aime la presse. Tellement qu’il y lâche des millions. Les patrons du luxe, du bâtiment ou des télécoms jouent au Monopoly grandeur nature avec titres papier, numériques et chaînes de télé. « Sept milliardaires contrôlent aujourd’hui 95 % de la production journalistique en France », lâchait ainsi Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart et coauteur des « Nouvelles Censures ». Petite récapitulation des dernières acquisitions. Bernard Arnault, le PDG de l’empire LVMH et 2e fortune du pays, s’est offert en octobre « le Parisien »/« Aujourd’hui en France » pour 40 millions d’euros. Il avait déjà lâché « la Tribune » en 2007 pour récupérer « les Échos ». Ce proche de Sarkozy, dont la fille est la compagne de Xavier Niel, est aussi actionnaire de « l’Opinion ».

L’avionneur Serge Dassault, 3e fortune de France, vient de flanquer au « Figaro » CCM Benchmark Group (CommentÇaMarche.net, l’Internaute, le Journal du Net et le Journal des femmes) et ses 24 millions de visiteurs par mois. C’est désormais le premier groupe de médias numériques français. À la clé : une régie publicitaire qui touche « 80 % de la population ».

François Pinault, 4e fortune nationale, détient l’hebdomadaire « le Point ». Vincent Bolloré, 9e fortune et prêteur de yacht, a pris cet été la tête du groupe Vivendi, et ainsi de la filiale Canal Plus.

Parmi les nouveaux trublions : l’homme d’affaires franco-israélien Patrick Drahi, à la tête d’Altice (SFR, Numericable). Après avoir croqué « Libération » en 2014, il rachète tout ce qui est à vendre : L’Express-Roularta et ses 20 magazines (« l’Expansion », « l’Express », « Mieux Vivre votre argent », « Lire », « Point de vue »). La 6e fortune finalise le rachat de NextRadioTV (BFMTV, RMC et BFM Business).

Il faut encore compter le trio BNP pour Pierre Bergé, Xavier Niel, le patron de Free (7e fortune), et le banquier Matthieu Pigasse, qui ont racheté « le Monde » en 2010, récupérant au passage « Courrier international », « Télérama », « la Vie ». Dernière acquisition : le groupe Le Nouvel Obs.

Pourquoi cet appétit ?

Les patrons français y voient un instrument d’influence. « Dans les années 1920, quand l’industriel du Nord Jean Prouvost commence à racheter des titres, il cherche d’abord à défendre ses intérêts », rappelle l’historien Christian Delporte. Le premier Citizen Kane français se constituera un empire : « Marie Claire », « Paris Match », « le Figaro ». Il y a 30 ans, le degré de concentration était même plus grand : entre Hersant (« le Figaro », « France Soir », 30 % de la presse régionale) et Hachette Filipacchi (radios, télé, magazines).

Mais, depuis, la presse est en crise. Les journaux perdent de l’argent. Pourtant, ça n’affaiblit pas les appétits des milliardaires. « Des banques, qui ne sont pas philanthropes, sont au conseil d’administration de la presse quotidienne régionale, c’est unique au monde », poursuit l’historien. Le Crédit mutuel, via le groupe EBRA, détient « le Progrès », « le Dauphiné libéré », « l’Alsace » ou « l’Est républicain ».

La nouveauté, c’est l’irruption des groupes de télécoms. Ces opérateurs, qui contrôlent les canaux de diffusion, mettent le nez dans les contenus. « En économie, on parle d’offre groupée. Par exemple, avec Drahi, en s’abonnant à SFR, on obtiendra le contenu « Libération » », analyse Mathias Reymond, maître de conférences en économie et coanimateur d’ACRIMED. « Quand Drahi achète de la presse, c’est pour que ses autres activités en bénéficient », continue Jean-François Téaldi, journaliste syndicaliste et membre du Conseil national du PCF chargé des médias.

Quelle information ?

Le chiffre d’affaires de ces groupes, BTP comme de télécoms, dépend directement des commandes de l’État. « On imagine bien que ça a des conséquences quand un élu accorde un marché public à un industriel qui par ailleurs a un média », décrypte Mathias Reymond.

C’est ce qu’il se passe à Canal Plus. Avec Vincent Bolloré, c’est presque salutaire, la censure se montre. Un coup de fil a suffi pour jeter un documentaire sur le Crédit mutuel et la fraude fiscale. Michel Lucas, le PDG de la banque, est un proche. Au magazine « Spécial Investigation », 7 sujets sur 11 ont été rejetés : sur Volkswagen comme sur le gouvernement. « François Homeland, le président des guerres » est passé à la trappe.

« C’est quoi l’indépendance en matière de presse ? Du pipeau », lâche Arnaud Lagardère, héritier et 105e fortune de France. C’est donc du « pipeau » à « Paris Match », « le Journal du dimanche » et Europe 1.

D’autres, comme Drahi, ont fait leur beurre dans les télécoms par des tarifs agressifs et une réduction des coûts. À « Libération » et « l’Express », il s’est « séparé » de 100 et 150 salariés. Ça pèse forcément sur la qualité de l’information. Le risque d’autocensure n’est jamais très loin non plus.

Comment en sortir ?

Le Conseil national de la Résistance voulait une presse « indépendante à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères ». On en est loin. La loi Bloche, examinée le 8 mars à l’Assemblée, n’impose aucune mesure pour freiner la concentration. Pour Jean-François Téaldi, il faut déjà interdire à tout groupe qui vit des commandes de l’État de posséder un média.

Elle veut aussi élargir les pouvoirs du Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui devra « garantir l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme de l’information ». Sauf que c’est ce même CSA qui s’émeut à peine des censures de Bolloré et dont les membres sont nommés par le pouvoir politique.

Seul point positif : la députée (PCF) Marie-George Buffet a fait voter à l’unanimité en commission un amendement sur la protection des sources des journalistes. En février 2013, elle avait déposé une proposition de loi pour défendre le pluralisme. Elle voulait des « aides à la presse », qui ciblent prioritairement la presse citoyenne et pluraliste. « Télé Loisirs » a touché 4,5 millions d’euros en 2013, « Closer », 550 000 euros et « le Monde diplomatique » 188 339 euros.

Presse. La diffusion baisse moins en 2015

Publié le 19/02/2016 à 23:40 par andrenicolas Tags : image monde france photo papier news
Presse. La diffusion baisse moins en 2015
Presse. La diffusion baisse moins en 2015
Claude Baudry
Vendredi, 19 Février, 2016
L'Humanité
La presse quotidienne nationale enregistre un recul moyen de 1,5 % de sa diffusion, mais c’est mieux qu’en 2014.
Photo : Franck Perry/AFP

Dans un contexte toujours difficile, la presse limite son recul grâce au numérique, révèle l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias.

C’est l’histoire du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. Pour paraphraser nos chers technocrates, la baisse est en recul. En 2015, selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (l’ACPM est née de la fusion de l’OJD et d’Audipresse en décembre dernier), la presse quotidienne nationale enregistre un recul moyen de 1,5 % de sa diffusion, mais c’est mieux qu’en 2014 qui s’était terminée par une baisse moyenne de 3,8 % (moins 6,1 % en 2013). Avec des disparités entre les titres. Ainsi les plus fortes baisses sont enregistrées par Aujourd’hui en France (perte de 6,22 %), Libération (en retrait de 5,74 %). L’Humanité résiste un peu mieux (moins 3,31 %), le Monde enregistre une baisse de 1,91 %, la Croix de 0,93 %, le Figaro de 0,82 %, seuls les Échos (+ 1,18 %) et l’Équipe (+ 1,76 %) sont à la hausse. Et cela ne garantit pas des difficultés. Cette semaine, le quotidien sportif a connu deux jours de grève consécutifs à l’appel de l’intersyndicale SNJ, SNJ-CGT, SGLCE-CGT, Ufict-CGT et de la section CGC journalistes. Ce conflit contre la suppression du secrétariat de rédaction à l’Équipe et le plan social à l’Équipe 21 (voir notre édition de mercredi) a été suspendu. Après un comité d’entreprise qui devait se tenir hier, une nouvelle assemblée générale est prévue aujourd’hui. La députée communiste Marie-George Buffet est intervenue auprès d’Audrey Azoulay, la toute nouvelle ministre de la Culture, pour lui demander d’intervenir.

Explosion de la fréquentation sur les supports numériques

C’est dans ce contexte de difficultés de la presse que les chiffres de l’ACPM doivent être regardés. Il convient de rappeler que 2015 a vu la fermeture de 1 000 points de vente de journaux, comme l’indiquait tout récemment l’Union nationale des diffuseurs de presse, qui tiendra son congrès début mars. Cette étude de l’ACPM est basée sur la déclaration des éditeurs. Elle concerne la diffusion papier et la fréquentation des supports numériques sur toutes les familles de presse (quotidiens nationaux et régionaux, magazines, presse féminine, titres de télévision…). La presse « people » est en recul de 8,9 % et la presse news (magazines d’information) de 7,3 %, la presse quotidienne régionale de 3,5 %. La presse dite du 7e jour voit le Journal du dimanche en recul de 9 %.

L’ACPM fait apparaître, et c’est un motif de satisfaction pour les éditeurs, une explosion de la fréquentation sur les supports numériques. Pour la presse quotidienne nationale (1,3 million d’exemplaires en moyenne par parution), elle augmente de 47,5 % pour les versions numériques totales (PDF) et de 42 % pour les sites mobiles et applications (soit 4,7 millions par jour). Elle augmente de 85 % pour la presse news, de 250 % pour la presse féminine. Et la tendance s’observe dans toutes les familles de presse.

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