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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 24.11.2025
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Notre Dame des Landes

Blessé grave à Notre-Dame-des-Landes : 1 enquête est ouverte

Publié le 23/05/2018 à 10:55 par andrenicolas Tags : image vie homme photo mort mode sur nature internet pouvoir news éléments roman
Blessé grave à Notre-Dame-des-Landes : 1 enquête est ouverte
Blessé grave à Notre-Dame-des-Landes : une enquête est ouverte
Mardi, 22 Mai, 2018
Humanite.fr

Photo Loïc Venance/AFP.

Un jeune homme a eu la main arrachée, ce midi, à Notre-Dame des Landes, lors d’affrontement avec les forces de l’ordre. L’usage de la munition mise en cause, une grenade assourdissante de type F4, soulève depuis longtemps des questions.

Que s’est-il passé ce mardi 22 mai sur la Zad de Notre Dame des Landes ? En début d’après midi, les autorités ont fait savoir qu’un jeune homme a eu la main arrachée au cours d'affrontements avec les gendarmes, alors que la deuxième vague d'expulsions engagée par le gouvernement se poursuit. Les faits se sont déroulés « aux alentours de 12h00 » quand « une cinquantaine d'opposants radicaux cagoulés se sont attaqués aux forces de l'ordre en leur jetant notamment des cocktails Molotov et des projectiles », affirme, dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Dix escadrons de gendarmes étaient mobilisés pour sécuriser des « travaux de déblaiement », visant à nettoyer les vestiges des cabanes détruites. Pour « défendre leur intégrité physique » et disperser les opposants, les gardes mobiles ont utilisé des grenades. « Selon les premiers éléments, un des opposants aurait tenté (d’en ramasser une) tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes. C'est alors que cette grenade a explosé, blessant gravement à la main un individu âgé d'une vingtaine d'années », poursuit le communiqué du ministère de l'Intérieur, lequel précise que le blessé « a été immédiatement secouru par les gendarmes mobiles » et évacué vers le centre hospitalier de Nantes.

En avril, les zadiste avaient saisi le défenseur des Droits

A 16 heures, le collectif des occupants de la Zad n’était pas en mesure d’infirmer ou de corroborer les faits. « La présence policière nous ayant empêché de porter secours à cette personne, nous ignorons ce qu'elle est devenue et la nature exacte de ses blessures », notait-il dans un communiqué. Il relevait, en revanche, son absence de surprise quant à la survenue d’un tel drame. « Depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police », poursuivent les zadistes, qui rappellent avoir déjà dû prendre en charge près de 300 blessés.

De fait, dès la mi-avril, beaucoup s’alarmaient de la brutalité des opérations policières. Si la majorité des occupants de la Zad a fait le choix d’une résistance non violente, et que l’affrontement direct avec les forces de l’ordre reste l’option d’une minorité, la condamnation des grenades utilisées par les gardes mobiles – y compris pour dissiper des manifestations pacifiques – est unanimement condamnée.

Le 19 avril, une délégation s’était rendue devant la préfecture de Nantes afin de remettre à l’Etat les quelque 11 000 grenades déjà tirées et dont les capsules avaient été ramassées dans le bocage de la Zad. Le collectif avait, en outre, saisi le défenseur des Droits, Jacques Toubon, pour l’alerter quant à « l’usage massif de grenades offensives lancées sans discernement », « l’usage massif de gaz lacrymogènes sur foule inoffensive et sans capacité de dispersion, parfois en tirs tendus », ou encore sur « l’usage disproportionné de la force visant à traumatiser la population. »

L’usage des GLI F4 mis en question dans un rapport de police

Selon le ministère de l’Intérieur, l’arme incriminée dans l’accident survenu ce mardi serait une grenade lacrymogènes de type F4, « une munition à triple effet lacrymogène, sonore et de souffle », précise Gérard Collomb. Une munition déjà utilisée à  Bure, dans la Meuse, face aux opposants au projet d’enfouissement de déchet nucléaire Cigéo, et qui fait depuis longtemps l’objet d’alerte.

« Ce type de grenade est des plus piégeux », nous expliquait, en avril, un occupant de la Zad. « Elles commencent par fumer, les manifestants les confondent avec des lacrymos normales et tentent de les attraper ou de les repousser avec le pieds. Et là, elles explosent, pouvant provoquer de très gros dégâts. » Les GLI F4, « dont l’usage était déjà remis en question dans un rapport commun de l’inspection de la gendarmerie et de la police suite à la mort de Rémi Fraisse en 2014 (il était alors question de la promouvoir en remplacement de la grenade OF F, qui avait causé la mort du jeune homme, NDLR), ont mutilé plusieurs personnes lors de manifestations », abonde, sur son site internet, le collectif  Désarmons-les, qui lutte nationalement contre les violences d’Etat. « Contestées pour les blessures graves qu’elles occasionnent, les GLI F4 sont censées être remplacées peu à peu par les GM2L, qui ne contiennent plus d’explosif mais un dispositif pyrotechnique déflagrant / détonant », poursuit le collectif. Un nouveau marché qui s’élèverait à 22 millions d’euros, relève encore Désarmons-les !, lequel se demande si les autorités n’ont pas profité du cas NDDL pour écouler leurs derniers stocks.

Une enquête commandée à l’IGGN

Quoiqu’il en soit, le drame n’a pas fini de faire causer. Une enquête a été confiée à la section de recherches de Nantes pour déterminer les circonstances précises des blessures occasionnées. « L'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a par ailleurs été saisie afin de préciser les circonstances de cette intervention », précise le ministère de l’Intérieur.

« Nous aimerions pouvoir dire que toute la lumière sera faite sur cette affaire, mais le classement sans suite de toutes les plaintes déposées suites aux violences policières du printemps 2016 à Nantes montre bien qu'il n'y a pas de justice à attendre pour ces victimes », relèvent quant à eux les zadistes. « La situation repose plus que jamais la question suivante », concluent-ils : « jusqu'où l'Etat est-il prêt à aller pour combattre les formes de vie collectives qui ne rentrent pas dans leurs cases ? »

Chef de rubrique Planète
 

Notre-dame-des-landes. La ZAD : 270 hectares en dispute

Publié le 29/04/2018 à 19:36 par andrenicolas Tags : image photo mode sur news saint roman
Notre-dame-des-landes. La ZAD : 270 hectares en dispute
Notre-dame-des-landes. La ZAD : 270 hectares en dispute
Marie-Noëlle Bertrand
Mercredi, 25 Avril, 2018
L'Humanité

Hier, les quatre exploitants historiques de la ZAD ont enfin pu signer une convention d’occupation précaire de leur ferme. Stéphane Mahé/Reuters
 

Qui revendique quoi des terres encore non affectées de Notre-Dames-des-Landes ? Au gouvernement, désormais, de démêler la pelote.

Qui pourra habiter, préserver, cultiver les 270 hectares encore non attribués de la ZAD  ? La pelote est désormais entre les mains d’Édouard Philippe. Au gouvernement, désormais, de trancher. Hier, Nicole Klein, préfète des Pays de la Loire, à qui avait échu la charge (pour le moins explosive) de gérer le cas Notre-Dame-des-Landes, a prévenu qu’elle repassait le dossier à plus gradé qu’elle. Une réunion est prévue cet après-midi entre la représentante de l’État, le premier ministre et les ministres concernés par l’affaire.

La ZAD, anciennement zone d’aménagement différé rebaptisée zone à défendre, couvre 1 650 hectares de bocages appartenant à ce jour à l’État. Six cents font, depuis un moment déjà, l’objet d’une convention d’occupation précaire (COP), une forme de bail précaire, avec des paysans n’habitant plus sur place. Beaucoup sont des exploitants anciennement installés sur la zone qui avaient quitté les lieux contre indemnisation de l’État, du temps où ce dernier prévoyait d’y transférer l’aéroport de Nantes-Atlantique.

À cela s’ajoutent 300 hectares faisant eux aussi, depuis hier, l’objet de COP. La préfète les a médiatiquement ratifiés avec les quatre fermes également historiques, mais dont les exploitants avaient quant à eux refusé d’être expropriés et vivaient toujours sur place. Jusqu’à ce jour, et malgré l’abandon du projet d’aéroport, leur situation n’avait toujours pas été régularisée. Leur cas n’est pas définitivement réglé pour autant, leurs baux précaires ne courant que jusqu’à la fin de l’année. Au total, 900 hectares font désormais partie d’une exploitation officiellement légalisée.

Le conseil départemental exige la priorité pour le rachat des terres

Une large surface de la ZAD est quant à elle squattée par les bois et bosquets. Restent 270 hectares de terres et 30 hectares de bâtis actuellement occupés par les zadistes… et revendiqués par d’autres.

Hier, Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de Loire-Atlantique, a saisi le tribunal de Saint-Nazaire afin d’exiger la priorité dans la rétrocession de 895 hectares de terres. « Cela représente les parcelles rachetées par le département entre 1976 et 2008, puis revendues en 2012 à l’État », expliquent ses services. Suite à l’abandon, en janvier, du projet d’aéroport, « la déclaration d’utilité publique est devenue caduque », poursuivent-ils. Une situation qui, légalement, offre le droit au dernier propriétaire déclaré d’exiger d’être prioritaire pour le rachat. Sont inclus, donc, les 270 hectares squattés par les zadistes. Il en reste 625 dont le département ne précise pas s’ils couvrent les espaces forestiers et/ou les surfaces bénéficiant de COP. Le calcul devient d’autant plus compliqué que vingt-cinq agriculteurs, eux aussi expropriés du temps où l’État préemptait les terres, exigent pareillement d’être prioritaires pour les racheter

Personne, pour l’heure, n’a d’autre perspective que de faire respecter la loi. « Les projets seront définis plus tard par la commission départementale d’orientation de l’agriculture », explique le département. « Les modèles agricoles à venir ne nous regardent pas », explique quant à lui Jacques Lemaître, président de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, qui soutient les vingt-cinq requérants.

Reste, enfin, la quarantaine de fiches déposées en préfecture, vendredi, par les occupants de la ZAD. Vingt-huit couvrent des projets agricoles, les autres des activités artisanales ou culturelles. Une bibliothèque, une forge, des boulangeries et même une brasserie comptent ainsi au nombre des demandes. La plupart impliquent plusieurs habitants et sont connectées à des projets agricoles – la brasserie, par exemple, se fournit en sarrasin sur la ZAD et fait appel, pour l’entretien de ses haies, à Abrakadabois, un collectif chargé de la gestion forestière qui, lui aussi, demande à être pérennisé. À voir quelle légalité leur accordera l’État, qui continue de menacer d’expulsion ceux qui n’entrent pas dans les clous. À l’étape d’aujourd’hui, aucun n’en sort : les quarante dossiers, dont la préfecture avait exigé le dépôt avant le 23 avril, couvrent la totalité des 270 hectares occupés et nomment tous les habitants de la ZAD. Cela dit, Nicole Klein, pour sa part, n’en retient que 6 ou 7 d’absolument valables.

Rubrique Une planète et des hommes
 

L’État laissera-t-il une chance au dialogue ?

Publié le 27/04/2018 à 13:33 par andrenicolas Tags : image bonne chez photo mode divers sur news chat roman
 L’État laissera-t-il une chance au dialogue ?
Notre-dame-des-landes. L’État laissera-t-il une chance au dialogue ?
Marie-Noëlle Bertrand
Lundi, 23 Avril, 2018
L'Humanité

« C’est un signe de bonne volonté de la part des zadistes », a estimé Nicole Klein, préfète de Loire-Atlantique. Loic Venance/AFP
 

Les zadistes ont déposé près de quarante dossiers de projets individuels. Le gouvernement n’a pas dit s’il reprendrait ou pas les expulsions.

La trêve aura-t-elle lieu à Notre-Dame-des-Landes ? Comme les deux précédentes, cette semaine s’ouvre sur une journée décisive pour le bocage nantais. Après dix jours de confrontations entre forces de l’ordre et habitants de la ZAD, ces derniers ont annoncé, vendredi, leur décision de « répondre aux injonctions du gouvernement » afin de « stopper l’escalade de la tension sur la zone » et d’« obtenir le temps nécessaire au dialogue ».

Dans l’après-midi, une délégation du mouvement a remis à Nicole Klein, préfète de Loire- Atlantique, un dossier comprenant près de quarante fiches individuelles, concernant les divers projets existants ou en construction dans le bocage. « Ces quarante dossiers couvrent l’ensemble des projets agricoles et artisanaux développés sur la ZAD (non inclus les exploitations historiquement installées dans la zone – NDLR), soit 280 hectares de terres et 30 hectares de bâti », explique le collectif presse de la ZAD.

De fait, la remise de dossiers individuels était un point majeur exigé par le gouvernement, lequel avait laissé jusqu’à ce soir, lundi 23 avril, aux zadistes pour obéir, après quoi il menaçait de reprendre les expulsions. « C’est un signe de bonne volonté de leur part », a d’ailleurs reconnu Nicole Klein, selon qui les zadistes avaient jusqu’alors refusé de donner des projets nominatifs. Une demi-vérité, toutefois, quand ces derniers ont, dès le 5 avril, accepté de s’identifier nommément… mais autour d’un projet collectif, et non de demandes individuelles.

C’est là, précisément, que le bât blesse depuis le début. Et c’est sur cette question, aussi, que devraient se poursuivre d’éventuelles négociations. « Nous espérons qu’une reprise de dialogue permette la pérennisation de cet écosystème de projets que nous avons commencé à construire », explique le collectif presse. « Nous avons d’ailleurs commencé à réfléchir au rachat collectif des terres à l’État. » Seule condition posée : la fin des expulsions. Or sur ce point, chat échaudé craint l’eau froide. Le 9 avril, quatre jours après le dépôt de la convention collective, l’État avait entamé avec force les expulsions, n’hésitant pas à gazer toute velléité de résistance, y compris pacifiste. Certains parmi les zadistes avaient alors fait le choix de se confronter aux forces de l’ordre pour les empêcher d’avancer, selon une stratégie de riposte qui elle non plus n’a pas toujours fait dans la dentelle. Le bilan global n’a rien de glorieux, quand on parle de 11 000 grenades (lacrymogènes, désencerclantes ou assourdissantes) tirées lors des affrontements, de 75 blessés chez les forces de l’ordre et de 270 du côté des zadistes, lesquels ont saisi le Défenseur des droits.

Chef de rubrique Planète
 

Nous avons perdu trois semaines en une nuit !

Publié le 27/04/2018 à 08:39 par andrenicolas Tags : image photo mode sur nuit cadre news concours signature roman
Nous avons perdu trois semaines en une nuit !
Notre Dame des Landes : « Nous avons perdu trois semaines en une nuit ! »
Jeudi, 26 Avril, 2018
Humanite.fr

Photo AFP.
Le gouvernement dit « trêve ». Les habitants de la Zad, eux, entendent « nouvel ultimatum. Ils estiment que le délai que leur accorde Edouard Philippe les prive de temps pour finaliser leurs dossiers.
L’État a-t-il vraiment accordé du temps aux occupants de la Zad ? Intervenant ce jeudi matin sur Europe 1, le Premier ministre, Edouard Philippe, a repoussé à une vingtaine de jours la reprise potentielle des expulsions à Notre-Dame-des-Landes. La dernière échéance avait été établie pour le 23 avril, date à laquelle tous les habitants de la Zone à défendre devaient avoir déposé un formulaire simplifié de demande d’installation. Ceux qui ne rentreraient pas dans le rang étaient menacés d’expulsion à compter de cette date. L’ordre, toutefois, avait été suivi par tous : trois jours avant l’ultimatum, une délégation de la Zad s’était rendue en préfecture pour y déposer une quarantaine de dossiers, couvrant l’ensemble des habitants et de leurs projets.
 
A l’issue d’une réunion exceptionnelle qui s’est tenue mercredi 25 avril à Matignon, Edouard Philippe a indiqué que 28 de ces dossiers – ceux portant spécifiquement sur des projets agricoles – retenaient l’attention du gouvernement. Et de fixer la prochaine réunion du comité de pilotage préfectoral chargé de les analyser au 14 mai prochain. A compter de cette date, « ceux qui ne sont pas engagés dans la démarche permettant l’accueil de nouveaux projets agricoles dans un cadre légal s’exposent à la poursuite des procédures d’expulsion, y compris avec le concours de la force publique », avance le communiqué adressé à la presse par les services de Matignon.
 
Une formule ambigüe, qui ne garantit pas la reprises des interventions policières, ni ne les exclue… et laisse évidemment les habitants de la Zad en alerte. « Pour nous, le gouvernement reste dans une logique de menace », expliquent-ils, par la voix de leur collectif presse. « Pour qu’il y ait échange et étude de dossiers, il faut nous laisser du temps. Or, concrètement, nous venons de perdre trois semaines en une nuit. »
 
De fait, la prochaine réunion du comité de pilotage chargé d’étudier les nouvelles demandes des zadistes (ils en avaient déjà déposé une, collective, le 5 avril dernier), avait initialement été fixée au 6 juin. Un délai qui, déjà, paraissait court aux concernés, quand monter un dossier d’installation agricole classique nécessite au bas mot six à neuf mois, voire plus d’un an dans de nombreux cas. Le ramener au 14 mai sonne comme une (re)déclaration de guerre aux oreilles des concernés. « Si vraiment le gouvernement restait dans une logique de discussion, il aurait évoqué cette date comme une étape dans le processus », relèvent encore les habitants de la Zad.
 
Joints par téléphone, les services de Matignon tempèrent toutefois l’ultimatum. « L’instruction de tous les projets déposés a déjà démarré et va se poursuivre avec les organisations agricoles. La première étape de cette instruction sera le 14 mai », assure-t-on de vive voix. « Fin mai début juin, cela sera suivi par une signature de Convention d’occupation précaire (une forme de bail précaire, NDLR) pour tout ou partie de ces projets. » Autrement dit, si, parmi les 28 dossiers à vocation agricole, certains seront retenus et d’autres pas, aucun, a priori, ne devrait être la cible des pelleteuses avant début juin.
 
Restent tous les autres. « Nous  avons toujours mis l’accent sur le fait que nous défendons aussi des projets artisanaux ou culturels », rappellent les habitants de la Zad, citant l’exemple de la bibliothèque, tenues par des bibliothécaires professionnelles en disponibilité. « La préfecture ne les avait pas rejetés à proprement parlé, mais disait qu’ils restaient à discuter. » Ce qui, encore une fois, nécessite un minimum de temps, insistent les collectifs. « Si l’idée est de nous dire : ‘Si dans 15 jours vous n’êtes pas rentrés dans nos critères, on vous envoie les tractopelles’, cela ne peut évidemment pas coller », estiment-ils. « Partout ailleurs, quand un dossier est retoqué, on le retravaille, on n’envoie pas la police détruire la ferme. »
Chef de rubrique Planète
 

NDDL Le dialogue par la grenade

Publié le 20/04/2018 à 10:10 par andrenicolas Tags : image photo mode sur nuit carte news roman
NDDL Le dialogue par la grenade
NDDL Le dialogue par la grenade
Marie-Noëlle Bertrand
Mardi, 17 Avril, 2018
L'Humanité

Photo : Stéphane Mahé/AFP
 

En choisissant la carte de la repression, le gouvernement pousse les zadistes de Notre-Dame-des-Landes à opter pour la confrontation plutôt que la concertation.

Blindés contre cabanes en bois : c’est sur cette image qu’une nouvelle semaine conflictuelle a démarré, hier, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Dans la nuit de dimanche à lundi, les occupants de la zone avaient remonté la charpente du Gourbi, une halle détruite la semaine dernière par les pelleteuses gouvernementales. La veille, en dépit des barrages policiers, quelques milliers de personnes étaient venues participer symboliquement à la préparation de l’édifice. Hier, dès l’aube, les chars de l’armée l’ont mis à bas, tandis que de nouveaux heurts éclataient tout autour entre forces de l’ordre et zadistes.

Les tensions s’aiguisent

La scène ne détonne pas de celles observées depuis huit jours. Avide de montrer ses muscles, l’État a pris le parti de gérer un conflit idéologique – celui qui oppose ceux qui jugent que, le projet d’aéroport abandonné, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes n’a plus lieu d’être, à ceux qui souhaitent pérenniser l’expérience collective qui y est engagée – par la force, les grenades lacrymogènes et l’insulte plutôt que le dialogue. L’abattage, au premier jour des expulsions, de la bergerie des 100 Noms, où étaient développés depuis cinq ans des projets agricoles dont les autorités avaient assuré qu’ils ne seraient pas concernés par les opérations policières, n’a fait qu’aiguiser les tensions. Et renforcer les arguments de ceux qui, parmi les occupants de la ZAD, estiment que négocier avec le gouvernement ne mène à rien.

Chef de rubrique Planète
 

NDDL, pas légitime la colère des habitants de la Zad ?

Publié le 17/04/2018 à 22:22 par andrenicolas Tags : image vie photo article fond sur animaux news roman
NDDL, pas légitime la colère des habitants de la Zad ?
NDDL, pas légitime la colère des habitants de la Zad ?
Daniel Roucous
Lundi, 16 Avril, 2018

AFP/Damien Meyer

Le point sur la situation et le point de vue de maître Stéphane Vallée l’un de leurs avocats qui considère que "les zadistes ne sont pas des sous-citoyens sans droit".

interrogeons-nous vendredi 13 avril. Dimanche 15 avril, alors que se terminait une manifestation pacifiste sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le président de la République, Emmanuel Macron répondait à cette question, en

En résumé « tout ce qui devra être évacué le sera à l’issue du nouveau délai de régularisation (23 avril)… La colère des opposants n’est pas légitime, elle n’a rien à voir avec celle des cheminots (…) L’ordre Républicain doit être respecté ».

Dans le même temps l’ACIPA (coordination des Opposants) appelait dans un communiqué de presse : « ouvrir le dialogue est urgent ! ».

Dénonçant « l’escalade de la violence », elle demande que « la zone retrouve le calme nécessaire à la réflexion pour la construction d’un avenir serein et pour que la population circule librement sur les routes qui traversent cette zone. »

Elle soutient « l’installation de projet agricoles ou autres sur la ZAD » tout en faisant remarquer que de « nombreux et beaux projets existent déjà ». A cet effet, elle estime que « le délai du 23 avril est trop court pour les faire régulariser. »

Elle appelle au dialogue au plus vite entre la préfecture et la délégation « intercomposantes ». C’est d’ailleurs le vœu de la préfète qui annonçait, vendredi 13 avril, qu’elle allait recevoir une délégation des occupants « le plus rapidement possible ».

De son côté le considère, dans un communiqué publié dimanche 15 avril, « s’il y a une possibilité de sortir de cet engrenage de violence, il demande aux acteurs (Etat et Zafdistes) de la saisir ».

A cet effet, il estime qu’un formulaire simplifié (tel que le propose la préfète aux zadistes pour se régulariser) « n’est pas une entorse aux règles comme veut le faire croire la chambre d’agriculture et ce n’est pas non plus le reniement de ce qui s’est construit sur la ZAD. »

Le CéDpa appelle à « une issue raisonnable » considérant que « la question de la propriété des terres et des habitats ne peut être réglée à la va-vite. »

Sur le terrain juridique, rappelons que, vendredi 13 avril, le tribunal de grande instance de Nantes a rejeté l’ par un habitant de la ferme des 100 noms pour expulsion illégale.

Cela dit, la décision du juge rejette « la voie de fait considérant que la base procédurale sur laquelle était fondée l’expulsion des habitants de la ferme des 100 noms était valable » nous explique l’un des avocats des Zadistes,maître

Déçu qu’il n’y ait pas eu de « remise en cause des opérations d’expulsion et que l’action de l’administration n’ait pas été qualifiée de voie de fait » avec son confrère maître Pierre Huriet, ils espéraient un jugement de fond sur l’action de l’Etat.

Cependant tout n’est pas négatif puisque « le tribunal considère que le comportement d’AGO (concessionnaire de l’Etat dans le projet d’aéroport) a été déloyal vis-à-vis de l’occupant. »

Stéphane Vallée nous avait expliqué, avant la fin de la trêve hivernale des expulsions - notre article que « AGO (groupe Vinci) avait juré qu’aucune procédure d’expulsion n’était en cours pour les occupants des parcelles lui appartenant. Et donc ces habitants n’étaient pas expulsables ».

En fait pour maître Vallée, « le problème n’est pas de savoir si l’occupation de la ZAD est légale puisque la loi protège même les occupants sans droit ni titre. Le problème est de vérifier s’il existe des décisions ordonnant les expulsions et si les occupants en ont eu connaissance. »

C’est pour cela que le tribunal de grande instance de Nantes a été saisi mais n’a pas considéré la procédure d’expulsion comme une « voie de fait ».

Il en reste pas moins vrai que les forces de l’ordre ont détruit de nombreux biens appartenant aux zadistes. Leurs avocats, maîtres Vallée et Huriet se posent la question de « l’atteinte au droit de propriété mobilière de ces habitants qui n’ont eu que quelques minutes  pour ramasser leurs possessions (évacuer leurs animaux) avant d’être expulsés. Le préjudice est bien réel de ce point de vue. »

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Notre-dame-des-landes. Présents pour reconstruire le lieu

Publié le 16/04/2018 à 16:37 par andrenicolas Tags : image vie monde photo amis mode sur enfant news bretagne roman
Notre-dame-des-landes. Présents pour reconstruire le lieu
Notre-dame-des-landes. Présents pour reconstruire le lieu
Marie-Noëlle Bertrand
Lundi, 16 Avril, 2018
L'Humanité

Des défenseurs d’un projet de vie sur la ZAD transportent une charpente en bois. « Nous la reconstruirons cette fois encore. » S. Mahe/Reuters
 

Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche dans le bocage en dépit des blocages policiers pour dire qu’elles ne laisseraient pas raser la ZAD.

Le chant de leurs bâtons a de nouveau résonné : il y a près de deux ans, en octobre 2016, des milliers d’opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’étaient rassemblés sur la ZAD pour y planter badines et autres piquets de bois. Par ce geste, ils faisaient le serment de toujours la protéger. Ils étaient également des milliers, jeunes ou vieux, à venir les récupérer ce dimanche. « À l’époque, nous avions juré que si la ZAD avait besoin de nous, nous reviendrions les déplanter », explique un groupe de quinquagénaires arrivés de Mayenne. Ce jour est arrivé, lundi 9 avril, en même temps que l’État sonnait l’offensive contre les habitants.

En une longue procession, ils ont déplanté un à un les bâtons érigés en haie pour suivre, sous l’œil de l’hélicoptère qui depuis sept jours stationne au-dessus du bocage, le camion qui devait les mener jusqu’à la ferme du Gourbi. Sur la remorque de l’engin, un tas de planches et de poutres. Car, c’était là un autre objectif de ce rassemblement : reconstruire le lieu détruit cette semaine pendant les opérations d’expulsion. « Nous venons faire savoir que la ZAD ne peut être rasée », reprennent ceux de Mayenne. « Nous l’avons déjà reconstruite après César (une première opération policière ordonnée en 2012 – NDLR). Nous la reconstruirons cette fois encore. »

« On a entendu que cela pétait très dur »

Lancé jeudi dernier par les habitants de la ZAD, l’appel au soutien aura été entendu. Non sans mal, ni sans heurts. Dès le matin, les forces de l’ordre avaient été déployées dans toutes la zone pour empêcher le rassemblement. Toute la matinée, et jusque dans l’après-midi, des grappes de manifestants ont tourné tout autour du bocage, se retrouvant dans les bourgs alentour pour tenter de trouver le chemin qui leur permettrait de rejoindre le point de rendez-vous. « Hier soir, j’avais entendu que la préfète autorisait la manifestation. Vers 7 heures ce matin, tous les chemins étaient encore dégagés », explique Jacques, la soixantaine, habitant de Vigneux-de-Bretagne, village voisin. « Mais, dès 8 heures, les cordons se sont déployés. Dès lors, plus moyen de passer. Sauf à dégoter les passages non entravés qui, moyennant quelques kilomètres de marche à pied, ouvraient sur le bocage. »

Et en certains endroits, les affrontements ont eu lieu entre zadistes sur la défensive et forces de l’ordre visiblement toujours à l’offensive. « On a entendu que cela pétait très dur », reprend Jacques, qui redoute que les épisodes violents survenus cette semaine ne s’installent dans la durée, voire ne s’enveniment. Ancien opposant à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui soutien de la ZAD, il note que ce cheminement n’a pas été automatique pour tout le monde. « J’ai des amis nantais qui ne comprennent pas pourquoi la ZAD devrait rester, maintenant que la bataille est gagnée », explique-t-il. Une défection qui pourrait pénaliser une défense politique de la ZAD et nourrir la confusion entretenue par le gouvernement.

Malgré la trêve annoncée jeudi dernier, les interventions policières se sont poursuivies. « Je suis maman d’un enfant de 5 ans à qui je dois expliquer depuis sept jours pourquoi on entend des explosions », explique Nadine. Venue initialement pour participer au rassemblement des bâtons, elle se contentera de rester devant l’église de Vigneux-de-Bretagne, avec quelques autres, de peur de se retrouver dans une nasse conflictuelle. « Quelle que soit l’opinion que l’on défend, je trouve inacceptable qu’en République, on ne soit pas capable de régler une telle situation autrement qu’avec des grenades à gaz. »

Chef de rubrique Planète
 

...L’État sonne la charge contre le désir de collectif

Publié le 12/04/2018 à 10:17 par andrenicolas Tags : image moi bonne homme photo femme mode nuit sur news prénom roman
...L’État sonne la charge contre le désir de collectif
Notre-Dame-des-Landes. L’État sonne la charge contre le désir de collectif
Marie-Noëlle Bertrand
Jeudi, 12 Avril, 2018
L'Humanité

Les habitants de la zad et leurs soutiens, hier, face aux forces de gendarmerie. Stephane Mahe/Reuters
 

Les gendarmes ont lancé l’assaut, hier, contre des soutiens aux zadistes réunis en pique-nique au cœur de la zone à défendre. De nouvelles fermes installées ont été investies.

Ils étaient venus pique-niquer : les gardes mobiles ont chargé. Alors que les expulsions se poursuivent sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l’État raffermit la démonstration de force engagée lundi. Au troisième jour des opérations, les assauts des gendarmes se multiplient sans relâche. Pas tant, d’ailleurs, pour enfoncer les barricades dressées en travers des chemins, que pour pousser dehors ceux venus apporter leur soutien à la lutte. « Toute la matinée, il y a eu une sorte de flottement », raconte Nicolas. Joint par téléphone, le jeune homme avait passé la nuit sur place. « De minuit à 6 heures, il ne s’est rien produit de spécial », poursuit-il. Après quoi les hostilités policières ont repris. Sans trop de zèle toutefois. « Ça balançait des lacrymos ici et là, mais guère plus. »

Tout a basculé aux alentours de 15 heures, du côté du lieu-dit les Cheveux blancs, au cœur du périmètre en lutte. Près de 500 personnes, des vieux, des jeunes, habitants de la ZAD mais surtout soutiens extérieurs, se trouvaient là, rassemblées en pique-nique avec leurs gamelles, pour protester contre la décision du gouvernement, non seulement de ne laisser aucune chance à l’expérience collective en cours à Notre-Dame-des-Landes, mais de recourir à la force pour y mettre un terme. « D’un coup, il y a eu du gaz lacrymogène partout », reprend Nicolas. « Les gendarmes ont attaqué dans tous les sens, il a fallu fuir de tous les côtés à travers les prés. »

Plusieurs fermes « en dur » étaient encerclées par les gendarmes

Selon le comité presse de la ZAD, l’opération a fait de nombreux blessés – la gravité des chocs n’était pas précisée.

La charge ne s’est pas arrêtée là. Plusieurs fermes « en dur » – celles présentes depuis toujours dans le bocage, aujourd’hui occupées par des militants – étaient encerclées par les gendarmes en fin d’après-midi. « Je suis enfermé dans l’une d’elles, avec 50 gendarmes autour de moi », assurait, en fin de journée, Camille (prénom collectif qu’ont adopté plusieurs zadistes), lui aussi joint par téléphone. « Je ne sais pas ce qui va se passer. Je vis là depuis cinq ans, avec ma famille. Nous exploitons cette ferme, nous cultivons… et je me retrouve avec 50 flics à ma porte. C’est contraire à tout ce qu’ils avaient dit. »

Ils, c’est l’État et ses représentants. Le gouvernement, qui avait laissé jusqu’au 31 mars aux occupants de la ZAD pour quitter les lieux, s’était engagé, passée cette date, à procéder à des expulsions sélectives. En résumé, ceux ayant développé des projets agricoles resteraient, les autres devraient déguerpir. Les zadistes avaient deux mois pour déposer des demandes de convention individuelle et faire des demandes d’installation en bonne et due forme. Une démarche individuelle que les militants ont refusée, plaidant pour une solution collective. « Choisir la solution individuelle, c’est renoncer à notre expérience collective, c’est faire ce qui se fait partout ailleurs. Cela n’aurait plus aucun intérêt », nous expliquait, lundi, une jeune femme rencontrée sur place. Car la ZAD, c’est avant tout cela : du collectif. Ici, les semis sont mutualisés autant que les récoltes, les rotations de cultures s’organisent entre plusieurs producteurs et tout s’échange plutôt que de se vendre. Jeudi dernier, les militants de la ZAD avaient transmis à la préfecture de Loire-Atlantique une demande de convention… mais collective, justement, afin de pérenniser en bonne et due forme l’expérimentation. L’État leur a répondu le lendemain, en annonçant leur « expulsion imminente » du bocage.

Chef de rubrique Planète
 

vers un défilé de tracteurs pour la reprise du dialogue

Publié le 11/04/2018 à 23:26 par andrenicolas Tags : image vie photo news roman
vers un défilé de tracteurs pour la reprise du dialogue
NDDL, vers un défilé de tracteurs pour la reprise du dialogue et des projets de vie
DR
Mercredi, 11 Avril, 2018
Humanite.fr

AFP/Damien Meyer

"L’intervention policière débutée lundi à Notre-Dame-des-Landes, censée permettre la réouverture de la RD 281, est devenue une opération de destruction massive de projets agricoles et de lieux de vie, à l’image de la démolition des « 100 Noms », lieu emblématique de cette Zone Agricole en Développement", communique la

Elle appelle "les paysannes et paysans a convergé massivement en tracteur vers Notre-Dame-des-Landes" pour imposer l'arrêt de l’intervention et permettre une reprise du dialogue et assurer l’avenir.

Selon elle, "le dialogue et les engagements pris de part et d’autre depuis l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport sont aujourd’hui réduits à néant avec ces destructions qui trahissent la parole de l’État après son choix d'une issue policière."

Pour la Confédération paysanne "le fait que la préfète de Loire-Atlantique refuse de prendre en compte les projets collectifs qui avaient commencé à s’engager dans un processus de reconnaissance et exige qu’ils soient portés nominativement est inacceptable. Il sert surtout à justifier les destructions en cours."

Les autorités ont refusé la main tendue hier par des habitant-e-s de la ZAD de se mettre autour d’une table, avec comme préalable l’arrêt des opérations policières. A cet effet, le syndicat agricole demande au Gouvernement de "l’accepter pour obtenir un retour au calme. Sinon, il prend le risque que l’escalade de la violence constatée hier, avec des blessés de part et d’autre, ne conduise à un drame."

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NDDL, "On a joués le jeu, on a été floués"

Publié le 11/04/2018 à 08:54 par andrenicolas Tags : image chez photo femme coeur sur news prénom roman
NDDL, "On a joués le jeu, on a été floués"
NDDL, "On a joués le jeu, on a été floués"
Daniel Roucous avec AFP
Mercredi, 11 Avril, 2018

AFP

C'est ce qu'estime Sarah, une agricultrice de la ZAD NDDL alors que ce matin 11 avril, les opérations d'expulsions et de destructions continuent.

"On a joué le jeu et on a été floués", a déclaré à l'AFP Sarah, une des zadistes de Notre-Dame-des-Landes engagés dans un dialogue avec les autorités dans l'espoir de bâtir un projet agricole sur le site, se disait "révoltée" mardi, au lendemain de la destruction de sa bergerie, synonyme pour elle d'une trahison de la préfecture.

"On est révolté, on ne peut pas être autrement. On fait toutes les démarches pour essayer de construire un dialogue et ils choisissent la voie de la violence, de la destruction, (...) c'est inadmissible ce qui s'est passé", a témoigné la trentenaire à la frêle silhouette, le visage encore très marqué 24 heures après la démolition de la bergerie des "100 Noms".

Cette destruction représente pour beaucoup d'opposants au projet d'aéroport un "point de non retour" dans le dialogue entamé avec les autorités sur l'avenir agricole du site. L'Acipa, association historique, a ainsi appelé à la "mobilisation générale" après cette "aberration", si la préfecture "ne (retirait) pas ses troupes" dès mardi soir.

Après les "100 Noms", les gendarmes mobiles ont ciblé un potager collectif. Une intervention au coeur d'une activité agricole qui a suscité à colère et incompréhension chez les opposants. "Ils attaquent des projets agricoles, contrairement à ce qu'ils avaient dit", a dénoncé Sarah, rappelant la volonté affichée du gouvernement de n'expulser que les zadistes refusant de déclarer les exploitations ou rejetant toute légalisation.

Lors d'un point presse avec une vingtaine d'autres occupants, qui ont tour à tour décliné prénom - parfois d'emprunt - et projet agricole en cours sur la ZAD, la jeune femme portait une agnelle morte qu'elle dit avoir retrouvée sous les débris de la bergerie. "On a joué le jeu et on a été complètement floués", ne décolère pas Sarah.

Selon elle, dans une lettre collective sollicitant un "rendez-vous de régularisation" à la Mutualité sociale agricole (MSA), le signataire a donné son nom et fait savoir qu'il habitait les "100 Noms", où il développe un projet d'installation en élevage de brebis laitières.

Dans ce lieu-dit, le "groupe moutons", dont fait partie Sarah, "a identifié les brebis il y a une dizaine de jours" et "toutes ont été pucées". "Ils savaient très bien qu'on était en train de se régulariser. C'est mensonger de dire le contraire", a lancé la jeune éleveuse, qui désirait également monter un projet de troupeau-école.

"Il faut arrêter de dire n'importe quoi, il faut arrêter de se foutre de nous, (...) ils veulent encore essayer de sauver la face mais clairement, ils ne sont plus crédibles", estime Sarah.

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