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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 02.09.2025
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gauche

La gauche rassemblée veut passer à la vitesse supérieure

Publié le 10/01/2020 à 16:54 par andrenicolas Tags : texte news sur mode roman partage des richesses
La gauche rassemblée veut passer à la vitesse supérieure
La gauche rassemblée veut passer à la vitesse supérieure
Vendredi, 10 Janvier, 2020

Après avoir fait l’unité dans la rue contre la réforme des retraites, les forces progressistes entendent solder les désaccords passés et valoriser maintenant les contre-propositions déjà effectuées.

www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1
http://www.humanite.fr/
Suivez la progression des soutiens sur le site
https://www.adprip.fr/



Gauche. Le big-bang espère des répliques

Publié le 11/10/2019 à 15:47 par andrenicolas Tags : partage des richesses mode texte sur roman news
Gauche. Le big-bang espère des répliques
Gauche. Le big-bang espère des répliques
Jeudi, 10 Octobre, 2019

Clémentine Autain et Elsa Faucillon ont présenté hier leurs nouvelles initiatives

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Fabien Roussel invite la gauche à se rencontrer rapidement

Publié le 21/06/2019 à 15:08 par andrenicolas Tags : mode reveillez vous partage des richesses sur roman texte news
Fabien Roussel invite la gauche à se rencontrer rapidement
Fabien Roussel invite la gauche à se rencontrer « rapidement »
Jeudi, 20 Juin, 2019

Après son Conseil national du week-end dernier, son secrétaire national a invité jeudi les «directions des forces de gauche et écologistes » à se rencontrer « rapidement ».

 

Après son Conseil national du week-end dernier lors duquel le PCF a appelé à la construction d’une « union populaire » (lire ici), son secrétaire national Fabien Roussel a invité jeudi les «directions des forces de gauche et écologistes » à se rencontrer « rapidement » pour échanger sur les « initiatives politiques » qu’elles pourraient « prendre ensemble » après les élections européennes qui ont placé la droite et le RN largement en tête.

« Face aux dangers de la situation politique dans notre pays et en Europe, il y a pour nous urgence à construire, avec les forces de gauche et écologistes, mais aussi avec les citoyens et le mouvement social, une riposte à la hauteur et à ouvrir ainsi les conditions d’une alternative politique de progrès », détaille le député du Nord dans un courrier à Jean-Luc Mélenchon (FI), Olivier Faure (PS), Benoît Hamon (Génération.s) et David Cormand (EELV).

http://www.humanite.fr/



Cette gauche a-t-elle fait son temps ?

Publié le 09/06/2019 à 15:18 par andrenicolas Tags : sur vie france monde base fond belle société travail mort demain internet texte centre pouvoir news mode roman
Cette gauche a-t-elle fait son temps ?
Cette gauche a-t-elle fait son temps ?
Jeudi, 6 Juin, 2019
Les classes populaires, que la gauche est censée défendre, se tournent plutôt vers l’abstention ou le vote RN. Et le mot même de gauche n’attire plus les électeurs. Est-ce la fin de la gauche ? Ou peut-elle se transformer pour renaître ?

Il y a de cela sept ans à peine : à la Bastille et sur de nombreuses places françaises, on fêtait la victoire de « la gauche » à l’occasion de l’élection de François Hollande. Que s’est-il passé pour que la situation soit aujourd’hui si désastreuse ? Un quinquennat de reniements et de trahisons, certes… Mais, avec les dernières européennes, le constat s’est encore assombri : des classes populaires qui s’abstiennent massivement, une jeunesse en grande partie démobilisée, une incapacité à faire le lien entre crise sociale et débouché politique, un clivage trompeur libéraux-nationalistes.

Les questions posées par les résultats des européennes en France conduisent à s’interroger sur le devenir même de la gauche. Si les causes de cette débâcle sont nombreuses et parfois conjoncturelles, l’avenir semble bien sombre. D’autant que ces résultats surviennent après six mois d’une contestation sociale et démocratique majeure : le mouvement des gilets jaunes. Mais cette contestation, en termes électoraux, s’exprime très majoritairement par l’abstention et par le vote RN.

En cumulé, le score des listes se réclamant de la gauche est historiquement bas, totalisant 31 %. Et encore : la campagne d’EELV a été marquée par le ni droite ni gauche imprimé par sa tête de liste, Yannick Jadot. Les eurodéputés EELV pourraient d’ailleurs siéger avec le groupe des libéraux à Strasbourg, et sera sans doute partie prenante de la coalition majoritaire bruxelloise. Loin, très loin de la gauche… « Il nous faut construire une alternative crédible pour conquérir le pouvoir et l’exercer, avançait Yannick Jadot au lendemain des élections. L’écologie est en train de devenir le centre de gravité du paysage politique européen, en tout cas des pays fondateurs. »

Certes, les Verts français ont souvent navigué entre la gauche et le centre libéral, mais la problématique demeure : est-ce la fin de la gauche telle qu’on la connaît ? « La gauche en France n’est pas morte, a réagi la tête de liste PS-PP, Raphaël Glucksmann. Demain, il faudra reprendre notre bâton de pèlerin et chercher enfin à rassembler la gauche. » Ian Brossat, le chef de file du PCF, qui n’a rassemblé que 2,49 % des suffrages malgré une belle campagne, estime que « la gauche est affaiblie et tout est à reconstruire ». Mais sur quelles bases, et avec qui ? « J’ai l’intime conviction que l’avenir passe par l’humilité, le travail collectif, le respect mutuel, le refus de la tentation hégémonique. » Nul n’en a de toute façon la légitimité : ni un PS encore en recul par rapport aux résultats de 2017, ni une France insoumise en très nette perte de vitesse, avec un score décevant de 6,3 % (le même score que le Front de gauche en 2014, qui rassemblait PCF et PG), et dont la proposition de fédération populaire formulée par Jean-Luc Mélenchon à la veille des européennes semble mort-née. Quant à Génération.s, avec 3,3 %, il n’enverra pas non plus de députés à Strasbourg et semble échouer à incarner une gauche alternative entre PS et insoumis. C’est dans ce contexte de fragmentation que les députés PCF et insoumise, Elsa Faucillon et Clémentine Autain, lancent xxxxxxx.

Dans un entretien au magazine « Regards », Olivier Besancenot revient sur les enjeux primordiaux pour la gauche. Et d’abord sur le sens même : « Le mot gauche a un sens parce que historiquement, ça en a un. C’est une notion discréditée du fait des politiques de gauche qui ont été menées et qui étaient en fait des politiques de droite. » Lui, insiste d’ailleurs sur la notion d’unité : « La proposition unitaire a du sens et peu importe qui la mène : tous ceux qui disent qu’il faut apprendre à se reparler et à rediscuter ont raison. Mais il faut le faire sur la base d’une pratique, d’où cette proposition d’une coordination permanente. » La pratique, le terrain, le concret : c’est là qu’il faut repartir.

L’enjeu de la rupture

Actions et mobilisations pour l’urgence climatique, la défense des services publics – grèves et revendications dans les écoles ou les hôpitaux –, ou bien encore sur la mobilisation dans les ports contre les ventes d’armes : autant de secteurs qui font la preuve que les valeurs de gauche sont toujours là. Pourtant, ce qui fait le cœur de la gauche ne semble pas trouver de voie dans les urnes, comme le résume la députée PCF Elsa Faucillon dans un texte posté sur Internet : « Alors que le mouvement social et culturel offre une version riche de la vie démocratique, les urnes en livrent une version réduite et appauvrie. Cette déconnexion est précisément le problème. » Clémentine Autain plaide, elle, pour que la gauche politique « s’ouvre sur la société, les citoyens, les syndicats, les intellectuels, les associations ». Benoît Hamon, dans la même veine, souhaite « des initiatives des mouvements politiques, sociaux et citoyens qui veulent réinventer le projet de la gauche ». Quant à Olivier Faure, premier secrétaire du PS, il appelle dans un entretien au « Monde » à la « constitution d’une structure qui porte l’ensemble de la gauche et de l’écologie » et fait le constat d’une « gauche fragmentée qui apparaît comme faible alors que, rassemblée, elle aurait été la première force politique en France ».

Rien n’est moins sûr : outre que les attelages de partis agglomérés sont loin d’attirer les électeurs, la question de la ligne et des idées politique demeure. À cet égard, il est frappant de constater que le retour du PSOE en Espagne, comme du PS portugais, se fonde sur un tournant à gauche de leur ligne politique, après des années de reniement social-libéral. Comme le résume Ian Brossat, « soyons clairs : cette reconquête des cœurs et des esprits ne sera possible sans la rupture avec le libéralisme. » Ce que l’essayiste et ex-militant d’Attac Aurélien Bernier, auteur avec le collectif Chapitre 2 de « la Gauche à l’épreuve de l’Union européenne » (Éditions du Croquant, 2019), résume ainsi : « C’est dans le programme et les propositions que les choses se jugent. » Pour lui, ce qui peut contribuer à ce que la gauche retrouve de la vigueur, c’est précisément « ce principe fondateur : la défense des classes populaires contre les privilégiés. Il faut le défendre et l’affirmer. Il faut une ligne de démarcation claire, notamment avec la social-démocratie, qui ne défend plus ce principe ». Selon lui, « le débat de fond, de programme, doit primer sur le débat stratégique : le rapport à l’Union européenne, l’affrontement avec les grandes puissances financières, la question de la nationalisation sont plus importants que de savoir s’il faut être populiste ou bien brandir l’étendard de la gauche ».

Quel clivage ?

Le débat entre stratégie populiste et clivage traditionnel droite-gauche est également un des enjeux, d’autant que LaREM est désormais clairement marquée à droite, comme le démontre son électorat lors des européennes (lire p. 15). La France insoumise est tiraillée entre ces deux stratégies, d’autant que ses alliés en Europe connaissent une même érosion, à l’image de Podemos (11 % des voix en Espagne).

« Rester dans le vase clos des gens qui se disent de gauche, c’est petit bras », a estimé Raquel Garrido, alors que, à l’inverse, la députée insoumise Clémentine Autain estime que « le ressort de la stratégie populiste, le choix entre “eux” et “nous”, tout cela a fait long feu ». Dans « Libération », elle exhorte au contraire à « s’ouvrir, parce que ça se passe dehors. La gauche, c’est les gens qui aident les migrants, c’est le personnel hospitalier qui lutte, c’est la jeunesse des quartiers… Il y a une déconnexion entre les politiques et la réalité sur le terrain ».

Dans un entretien au « Monde », Christophe Aguiton, auteur de « la Gauche du XXI e siècle » (La Découverte, 2017), revient notamment sur ce débat : « La gauche n’a pas disparu dans ce pays (…) et les divisions de la gauche préexistaient bien avant les élections européennes », mais il estime toutefois que « se réclamer de gauche après le quinquennat Hollande est compliqué ». Au-delà de cette simple question du clivage droite-gauche ou de la stratégie populiste, Christophe Aguiton insiste sur un point : « Un besoin tangible de refondation d’une pensée doctrinale. Celle-ci est en train d’émerger sur les questions écologiques, les biens communs, et sur tout ce qui permet à la société de s’exprimer sans passer par des structures étatiques. »

Il est indéniable que le clivage trompeur « libéraux-nationalistes », installé à la fois par LaREM et le RN, ait progressivement gagné une partie des esprits. À cet égard, ces élections ont conforté le RN dans un vote de protestation, le fameux « référendum anti-Macron ». Pour la gauche, cette fausse opposition est mortifère, mais la reconstruction ne peut s’épargner un débat de fond, sans quoi les municipales, dans neuf mois, pourraient bien n’être qu’une nouvelle étape du recul des valeurs mêmes de la gauche. Et bien que la question des alliances soit posée, elle ne peut l’être qu’en termes électoraux : « Il y a un besoin de refondation doctrinale pour toute la gauche, ajoute Christophe Aguiton. Ce qui implique de retravailler ensemble. Si on repart dans cet état d’émiettement, le désastre est garanti. »

Comme le résume Ian Brossat, « cette gauche que nous devons, que nous allons reconstruire doit placer au cœur de son projet la justice sociale et l’urgence écologique ». Dans une période de forte contestation sociale et démocratique et de répression violente de la part du pouvoir, la tâche est immense : se réinventer ou disparaître.

Benjamin König


PCF, PS et EELV dressent le bilan de la municipalité droite

Publié le 02/07/2018 à 09:18 par andrenicolas Tags : image photo article google vie roman sur extra jardin pcf
PCF, PS et EELV dressent le bilan de la municipalité droite
Au Pradet, l'opposition de gauche joue collectif face à la municipalité de droite
 
PCF, PS et EELV dressent le bilan de la municipalité de droite et préparent l’avenir.

« Ce n’est pas une première pour nous de travailler ensemble », commence Gilberte Mandon (PCF). « Nos trois organisations étaient côte à côte au moment notamment des mobilisations contre la fermeture de l’école Jean-Jaurès », ajoute Laurent Bailloux (PS). « C’est donc tout naturellement que nous nous retrouvons aujourd’hui, pour dire les valeurs que nous partageons sur les questions touchant à la vie des Pradétans », complète, Chantal Moutet (EELV).

Il s’agit donc pour les trois formations politiques de porter une réflexion commune sur l’avenir de la cité. Et ce après avoir dressé un bilan sans concession des 4 ans de mandature d’Hervé Stassinos (LR) et de sa majorité municipale.

Avec pour commencer, un gros point noir : le « déficit de démocratie ». « Il existe pourtant plein d’outils pour la faire exister, mais il n’y a pas de volonté politique pour la faire vivre », reprend Chantal Moutet.

Pour illustrer leurs propos, les représentants politiques déclarent par exemple qu’aucune présentation n’a été faite aux Pradétans du Plan local d’urbanisme (PLU) avant que celui-ci ne passe sous la compétence de la métropole TPM. « Quels sont les axes proposés concernant le développement de notre ville ? », s’interroge Gilberte Mandon.

Ils déplorent tous les trois l’insuffisance du nombre de panneaux d’expression libre, et le fait qu’il n’y ait « pas de commissions extra-municipales, pas d’ateliers d’urbanisme... »

Ils dénoncent également la fermeture du club des jeunes et d’une école publique - « Trois mois seulement après leur arrivée aux commandes », précise Laurent Bailloux - ainsi que la fin de la prise en charge systématique du transport scolaire dans l’acheminement des élèves pradétans jusqu’au collège de Carqueiranne, comme c’était le cas sous l’ancienne municipalité de gauche.

Sans compter que « les gens sont obligés de quitter la commune s'ils veulent se loger », s’indigne Gilberte Mandon. Une municipalité effectivement en carence de logement social et où les efforts dans ce domaine sont jugés insuffisants : « Les programmes de construction qui voient le jour aujourd’hui ont tous été engagés sous la précédente mandature », continue-t-elle.

La militante écologiste Chantal Moutet revient quant à elle sur « les annonces faites concernant les terres agricoles » : « En réalité, aujourd’hui, se sont des friches, y compris les terres bio du Jardin de Pauline. »

Laurent Bailloux s’interroge ensuite sur la gestion patrimoniale de la commune : « L’école centenaire de la commune a fermé, le bâtiment abritant la bibliothèque municipale n’a connu aucun aménagement... »

La militante communiste Gilberte Mandon enfonce le clou : « Notre commune est très mal traitée dans sa gestion. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de dire ça ! »

Les trois organisations politiques proposent donc d’ouvrir sans tarder le débat avec les Pradétans sur les thématiques sociales, écologiques et démocratiques, pour construire une alternative crédible à la politique actuelle.

Sans s’engager au préalable sur la formation d’une liste. Mais l’union est d'ores et déjà là.

Thierry Turpin

http://www.lamarseillaise.fr/



Le jeune Génération.s a-t-il trouvé sa place à gauche ?

Publié le 30/06/2018 à 08:43 par andrenicolas Tags : monde france fond travail sur paris texte jeune news anniversaire maison place pcf revenu roman
Le jeune Génération.s a-t-il trouvé sa place à gauche ?
Anniversaire. Le jeune Génération.s a-t-il trouvé sa place à gauche ?
Vendredi, 29 Juin, 2018

Ce week-end, le mouvement de Benoît Hamon se réunit à Grenoble pour valider ses statuts, un an tout juste après son lancement. Bilan sur un nouveau venu qui ambitionnait de devenir la « première force de progrès en France ».

Sur la pelouse de Reuilly, à Paris, l’ex-candidat du PS, à peine sorti de la présidentielle, se lançait dans un nouveau défi. Benoît Hamon initiait son « mouvement du 1er juillet » en quittant dans le même temps la maison familiale, le PS. Son idée : développer dans l’espace politique une « poutre » de la « maison commune de la gauche ». Un an après, son mouvement a changé de tête – une direction collégiale –, de nom – Génération.s – et a vu fleurir quelque 1 000 comités locaux composés de 60 000 membres, selon les chiffres de son fondateur. Parmi eux, d’anciens militants PS tendance « aile gauche » et des têtes connues rue de Solferino – Pascal Cherki, Isabelle Thomas, Guillaume Balas, Aurélie Filippetti ou encore Régis Juanico – qui ont abandonné l’espoir d’un lendemain pour le PS.

« Le constat que la social-démocratie n’a plus d’avenir »

Ce week-end, le mouvement se réunit à Grenoble (Isère) pour valider ses nouveaux statuts, élaborés par un conseil des membres, en janvier, et amendés à partir de 7 000 propositions. « Entre l’appel du 1er juillet 2017, la fondation en décembre, puis les mouvements sociaux et, ensuite, notre organisation interne, tout ça avec des moyens humains et matériels très ténus au départ, il s’est passé une année qui m’en paraît dix », confie Guillaume Balas, eurodéputé et bras droit de Benoît Hamon. Parti des thèmes défendus pendant la campagne – transition énergétique, revenu universel, innovations démocratiques, etc. –, Génération.s trouve, depuis, ses arguments politiques principalement dans la dénonciation du macronisme, qui assume une ligne libérale et de « régression identitaire », selon Balas. Pour Julien Bayou, qui siège avec Hamon au conseil régional d’Île-de-France, Génération.s a le mérite d’avoir « concrétisé un discours » : « Le constat que la social-démocratie n’a plus d’avenir », et en a fait « la matrice de son projet ». « Dans la recomposition politique globale, des segments n’étaient pas incarnés. Un espace politique qui nous dépasse, où certains progressistes, écologistes sans le formuler, ne se sentent pas représentés », observe-t-il. Seulement, pour Marie-Pierre Vieu, eurodéputée PCF qui côtoie au Parlement deux élus Génération.s, si le mouvement a su miser sur le « capital sympathie » de Benoît Hamon et son absence de volonté « hégémonique », il lui faut encore aujourd’hui se « construire un corps idéologique ». « Pour être pérenne, il lui faudra trouver sa place dans l’espace politique sachant qu’il est concurrencé sur sa droite avec le PS, et sur sa radicalité avec la France insoumise, aujourd’hui gros morceau de la gauche même si elle ne s’en réclame pas. Et surtout trouver comment il entend le faire », estime l’élue, qui se rendra à Grenoble. Guillaume Balas l’admet : « Ce projet politique reste à construire », en vue des municipales sur lesquelles mise beaucoup Génération.s. Le mouvement assure ici vouloir se démarquer de la fausse horizontalité d’En marche ! « À force d’avancer très vite, on ne discute pas assez avec les membres des comités locaux. Ce sera notre travail », avance Guillaume Balas.

Les élections européennes, comme une première étape test

Avant cela, se profile 2019. « L’année des européennes sera celle de notre éclosion », avance Benoît Hamon (Ouest-France). Comme une première étape test. Leur objectif : ne pas laisser une place aux néolibéraux et aux nationalistes, répètent-ils à l’envi. « Avec traités constants, où comptent-ils acter les ruptures avec les logiques de l’Europe actuelle ? C’est un vrai débat de fond qu’il lui faudra entreprendre », donne à voir une nouvelle fois Marie-Pierre Vieu. Mais déjà, Génération.s s’est lancé dans un projet de « Printemps européen » avec Yanis Varoufakis et de primaire « paneuropéenne ». Dans une « stratégie d’alliance très socialiste classique », qu’il devra à l’avenir « casser » pour ne pas reproduire la séquence présidentielle, selon la communiste. Le mouvement s’est également tourné vers EELV. Mais le parti écologiste proposera ses propres candidats d’ici mi-juillet, sans Noël Mamère, membre de la direction de Génération.s autrefois pressenti pour mener la liste. « Le rapport de forces nous est favorable et on a déjà un parti transnational. On n’a pas besoin d’un parti moins écolo », disait au Monde David Cormand, secrétaire national d’EELV.

http://www.humanite.fr/



Printemps social

Publié le 26/03/2018 à 08:38 par andrenicolas Tags : image chez travail mort mode nuit pouvoir news roman
Printemps social
Printemps social
Jeudi, 22 Mars, 2018
L'Humanité

L'éditorial de Paule Masson. « La vraie gauche travaille à ouvrir des perspectives qui tournent le dos au rouleau compresseur libéral.»

Dans le département de la Manche, il n’y a pas de CHU. Il faut souvent pousser jusque Caen pour trouver une offre de soins appropriée quand se présente une urgence vitale. D’où l’importance de services de transports médicalisés efficaces, opérationnels à toute heure du jour et de la nuit. Or, à Granville, le « Smur secondaire », service de transport interhospitalier, est appelé à disparaître le 2 avril. Pour les médecins et usagers mobilisés, la bascule s’opère avec cette fermeture de trop. Sauver des vies est une de leurs missions premières. Mais ils sont maintenant sommés d’accepter de travailler avec le risque d’une prise en charge défaillante, celle qui s’achève dans la mort.

Dans ce bout de Normandie, la mobilisation dans la fonction publique de ce 22 mars formera un maillon du cordon sanitaire pour défendre l’hôpital public. D’ores et déjà, les conditions sont réunies pour un succès de la journée de grève, de la colère débordante des personnels à l’unité syndicale réalisée, dans la fonction publique comme chez les cheminots. À la SNCF, le mouvement est prévu pour durer. En prenant la forme inédite d’une grève intermittente, il permet aux personnels d’investir un printemps social et invente aussi un mode d’action qui contraint la direction à devoir réorganiser en permanence le travail. Après la mobilisation réussie des retraités, Emmanuel Macron fait face aujourd’hui à un test social d’envergure. On verra s’il pourra continuer d’afficher longtemps son arrogant « je ne sens pas de colère dans le pays ».

Même confronté à une impopularité grandissante, le président de la République bénéficie encore de l’illusion du changement qui l’a porté au pouvoir. Mais sa cote est entrée dans un lent mouvement d’effritement. L’opposition qui, du côté de la vraie gauche, montre tant de discordes depuis dix mois renoue avec les rencontres. Elle travaille à ouvrir des perspectives qui tournent le dos au rouleau compresseur libéral. Et sera dans la rue aujourd’hui.

Rédactrice en chef
 


Edgar Morin et le « peuple de gauche »

Publié le 12/02/2018 à 00:01 par andrenicolas Tags : image vie article photo travail mode création nature sur film news roman
Edgar Morin et le « peuple de gauche »
Edgar Morin et le « peuple de gauche »
Pascale Fautrier Écrivaine
Jeudi, 25 Janvier, 2018
L'Humanité
 

Où est passé le peuple de gauche ? Edgar Morin L’Aube, 88 pages, 9,90 euros

Où est passé le peuple de gauche ?
Edgar Morin
L’Aube, 88 pages, 9,90 euros

Le 2 mai 2017, Edgar Morin signait une tribune accréditant l’idée qu’Emmanuel Macron était susceptible de donner des « gages d’un renouveau politique ». Avait-il perdu de vue le « peuple de gauche » ? Voilà que, non sans malice, il nous retourne la question. Résumant l’histoire de ce « peuple de gauche », le philosophe le déclare disparu, avec ses partis, communiste et socialiste, et cela dès le premier septennat Mitterrand, qui avait « vidé le socialisme de toute substance ». « Il est vital » de « changer de voie », estime Morin : pour parer « le cours et la course qui entraînent notre humanité et notre planète vers des désastres », dégradation de la biosphère et dégradation de nos vies, seule la « création d’une force historique » nouvelle pourrait être capable de « refouler progressivement l’hégémonie du profit, de l’intérêt, du calcul, de l’anonymat, en transformant l’agriculture, la consommation, le mode de vie, le vivre lui-même ». Le peuple de gauche, s’il existe, s’inquiète lorsqu’il lit sous la plume du philosophe que la « rentabilité peut être obtenue, non par la robotisation des comportements, mais par le plein-emploi de la personnalité et de la responsabilité des salariés ». Ou lorsque semble faire écho à la tribune du 2 mai le saisissant contraste entre les jugements lapidaires portés sur Jean-Luc Mélenchon et le portrait du président en « jeune Bonaparte », « habile, entreprenant, stratège, intelligent », etc. La politique dépend-elle d’« un personnage charismatique comme l’a été Macron au début » (sic) ?

On est soulagé de lire qu’Edgar Morin est « désolé de voir que, jusqu’ici, sur les ordonnances liées au Code du travail, l’action (du gouvernement) met en œuvre la vulgate économiste classique », et qu’il désapprouve les « dures mesures du ministre de l’Intérieur » : « la sensibilité de gauche ne peut que comprendre le problème des réfugiés, des migrants ». Être de gauche implique « la prise de conscience d’une communauté de destin terrestre ». Il s’agit donc moins de dire adieu à « la gauche » que d’analyser son échec. La cause essentielle, ancienne, serait la disjonction de ses trois sources originaires, libertaire, socialiste et communiste. Songeant sûrement au très inspirant film de Raoul Peck, le philosophe cinéphile pense que la gauche se régénérera si elle refait « le même chemin qu’a fait Marx avec son ami Engels » : le diagnostic de Marx sur son époque, « la domination du capital », « reste valable : il a dit et prédit la mondialisation », même si on ne peut pas « tout réduire à l’économisme du capital », comme l’a fait la vulgate marxiste. Le jeune Marx voulait au contraire « croiser les savoirs », « sciences de la nature et sciences de l’homme ». « C’est ce travail que j’ai voulu accomplir », conclut Morin dans une phrase testamentaire, et c’est ce travail qu’il nous appelle à continuer.

Qu’on se rassure, le philosophe fréquente toujours le bar glacé de la rue des Martyrs Au peuple de gauche. Dans cet espace de « coworking », personne ne se parle. Mais on est au moins d’accord sur un point : ne pas refaire la même erreur que François Mitterrand, qui n’avait « commencé à lire le Manifeste du parti communiste (1848) qu’en montant dans l’avion qui le menait à Moscou pour être reçu au Kremlin ».



Benoît Hamon en opération séduction à la Sorbonne

Publié le 18/12/2017 à 14:24 par andrenicolas Tags : image photo travail mode création nature sur news rouge revenu roman
Benoît Hamon en opération séduction à la Sorbonne
Gauche. Benoît Hamon en opération séduction à la Sorbonne
Audrey Loussouarn
Vendredi, 15 Décembre, 2017
L'Humanité

La seule génération raisonnable, c’est la jeunesse ! » lance-t-il aux 600 étudiants tassés dans l’amphithéâtre de la Sorbonne. Photo : Philippe Lopez/AFP
 

L’ex-candidat PS poursuit son tour des universités pour faire connaître son mouvement, rebaptisé Génération.s.

Benoît Hamon en a fait une blague : « C’est quoi le thème du débat, déjà ? » Au bout de vingt-cinq minutes de conférence donnée à la Sorbonne, mercredi soir, l’ex-candidat PS aborde enfin le thème de sa visite : « Un nouveau contrat social », après un long commentaire sur l’écologie et le One Planet Summit, ce « grand gala de charité entre grands patrons qui diront quel bout de nature ils vont sauver ». « La seule génération raisonnable, c’est la jeunesse ! » lance-t-il, citant Françoise Sagan, aux 600 étudiants tassés dans l’amphithéâtre. Ce sera le fil rouge de son intervention (« Il ne tient qu’à vous que ça change », « J’espère que vous serez un moteur » de la « convergence » des « quatre générations aux aspirations différentes », qui a inspiré le nom « Génération.s »…).

L’opération séduction prend auprès de cette jeunesse éduquée, aidée par une formule hybride entre stand-up humoristique et meeting qui ne dit pas son nom. Depuis deux mois, et alors qu’il vient de concrétiser le lancement de son mouvement, Benoît Hamon fait le tour des universités – dans lesquelles il pousse à la création de comités locaux – entre Nantes, Rennes ou encore Rouen. En plein creux électoral, il s’agit de ne pas se faire oublier pour l’ex-président d’un MJS qui a largement soutenu sa campagne.

La formule : miser sur un même procédé de critique du gouvernement et de promotion de ses thèmes de campagne, entre taxe sur les robots et, bien sûr, revenu universel. « La question n’est pas s’il y en aura un mais quand », tranche-t-il. Et face à cette génération « On vaut mieux que ça », très mobilisée contre la loi El Khomri, il réfute l’idée d’une « victoire » du gouvernement sur la loi travail XXL : « Vous le verrez, les conséquences de ces deux lois vont se faire sentir dans les entreprises. Le vrai mouvement social est à venir. »



Cette gauche qui mise sur le revenu de base

Publié le 10/12/2017 à 09:25 par andrenicolas Tags : image vie monde chez france photo travail mode création sur gratuit news saint revenu roman
Cette gauche qui mise sur le revenu de base
Cette gauche qui mise sur le revenu de base
Audrey Loussouarn
Jeudi, 7 Décembre, 2017
L'Humanité

Le revenu universel, qui a autant irrité que fasciné pendant la campagne, séduit écologistes et socialistes. RGA/REA
 

Pauvreté. Les expérimentations de la promesse de campagne de Benoît Hamon se multiplient. Leurs modalités varient mais les limites, dénoncées pendant la campagne, restent.

Génération.s ne pouvait pas rêver mieux. À peine quatre jours après sa concrétisation, le mouvement créé par Benoît Hamon, après ses échecs électoraux de 2017, n’a pas manqué de féliciter sur son compte Twitter Mon revenu de base. Hier soir, l’association, menée par Julien Bayou, membre EELV du même groupe au conseil régional d’Île-de-France que l’ex-candidat PS, a tiré au sort trois bénéficiaires de la première expérimentation – permise par un appel aux dons – de la promesse phare de la campagne du socialiste. Parmi les vœux (manger mieux, vivre avec moins de stress…) émis pour postuler à ce « revenu de base », inconditionnel et élevé à 1 000 euros par mois, ressort l’idée d’un remède à la précarité salariale. Une situation citée par 50 % des personnes interrogées.

L’expérimentation, loin d’être isolée (voir encadré), a été encouragée en octobre 2016 par une mission d’information du Sénat (composée notamment du LR Serge Dassault et de la PS Marie-Noëlle Lienemann). Malgré le manque de « preuves de ses avantages par rapport à d’autres évolutions de notre système social », celle-ci conseillait alors « une évaluation qui doit passer par une expérimentation territoriale ». Pour l’économiste Baptiste Mylondo, défenseur d’un revenu inconditionnel à 1 015 euros, « ces expérimentations n’ont pas un intérêt scientifique mais médiatique ». Car avec celles-ci se bousculent les diverses facettes du « revenu de base », qui peut s’élever de 450 à plus de 1 000 euros. Pour l’initiative de Julien Bayou, le seuil de pauvreté a joué : « Il faut instaurer ce seuil-là dès maintenant dans la tête des gens. On doit prendre de vitesse les personnes qui voudraient proposer 250 euros, complétés par la Sécurité sociale. » Car, si la proposition de Benoît Hamon a été propulsée sur le devant de la scène, il n’est pas le seul à avoir porté cette idée (Yannick Jadot, Manuel Valls, mais aussi Milton Friedman ou François Fillon avec une « allocation unique »). « La vision libérale est complètement différente de la nôtre, assure Julien Bayou. La nôtre inclut un cumul car le revenu de base vient en complément des prestations sociales. »

Un outil pour endiguer l’explosion des situations de pauvreté

« À gauche, les objectifs sont partagés, pas les raisonnements. Parfois, l’idée se résume à pallier au manque d’emploi induit par la révolution numérique (3 millions en moins d’ici à 2025, selon une étude publiée en 2014 – NDLR) », observe Baptiste Mylondo. Ce qui rappelle la proposition finale du candidat PS Benoît Hamon, que l’économiste avait conseillé sur ce sujet, au début de sa campagne. « Il était au début sur une critique assez radicale de la valeur travail, mais, sur la fin, sa proposition se concentrait sur un accompagnement à l’emploi. Ce n’est plus la même logique. » Évolution sensible aussi au conseil départemental de Gironde qui avait démarré une réflexion en mai 2016 autour d’un « revenu de base » équivalent à celui de Julien Bayou ( 1000 euros, dont 200 euros financés par la collectivité). Mais, en novembre, il a finalement lancé avec sept autres départements socialistes (Aude, Ariège, Gers, Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine et Seine-Saint-Denis) une autre piste : un « projet d’expérimentation au Parlement » pour une mise en place, en janvier 2019, d’un revenu de base autour de 750 euros par mois, destiné entre autres aux jeunes agriculteurs au bord de l’asphyxie. En somme, un outil pour endiguer l’explosion des situations de pauvreté, qui frappe encore 9 millions de personnes. L’idée d’un revenu universel, qui a autant irrité que fasciné pendant la présidentielle, semble séduisante… pour des socialistes en mal d’innovation idéologique et des Verts inaudibles. Pour Philippe Martin (président PS du département du Gers), « si ce sujet a fait polémique pendant la campagne, c’est un thème de demain ». Stéphane Troussel, président PS de Seine-Saint-Denis et l’un des porte-parole du candidat Hamon, va plus loin : « Cette expérimentation permet de montrer que les socialistes, malgré les nuances internes, arrivent à se regrouper et à porter un projet commun. » « Même une version modérée n’est pas forcément gagnée puisqu’elle peine à faire l’unanimité au PS, souligne à l’inverse Baptiste Mylondo. À mon sens, si le PS y cherche un renouveau, il faudrait qu’il fasse preuve de plus d’audace. »

D’autant qu’avec cette proposition d’un revenu de base à 750 euros par mois, on est loin de la matrice du revenu universel : « C’est une logique d’assistance pour remplacer le RSA », estime l’économiste. Avec le revenu de Julien Bayou (1 000 euros), la finalité reste pourtant la même, puisqu’un bénéficiaire qui recevrait ce don ponctuel sortirait du plafond du RSA, perdant ses indemnités pendant un an, y compris les aides en termes de santé, besoins énergétiques, impôts… « Aujourd’hui, notre système de protection sociale ne marche pas. Il est chronophage car l’énergie que les bénéficiaires pourraient mettre pour chercher du travail ou se former, ils le dépensent à se justifier », argumente Julien Bayou, qui s’appuie sur le taux de non-recours au RSA (35 % en 2016).

Pour Philippe Martin, aussi, le RSA est bien « à bout de souffle ». « Le revenu de base renouvelle une ambition universelle, celle qui a fondé la création du revenu minimum d’insertion (RMI) en 1988 : garantir un revenu socle pour tous », développe dans leur tribune les huit socialistes. Ce même RMI, qui a également fait l’objet d’expérimentations locales dès 1985, avant de figurer dans la loi en 1988. Bernard Friot, sociologue et économiste communiste, a un sentiment de déjà-vu : « En 2008 (année du passage du RMI au RSA – NDLR), on nous a vendu le RSA de la même manière. C’est le même mépris pour les salaires. Ce sont finalement des populations, niées comme travailleurs et reconnues comme pauvres. » Pour lui, « sous couvert d’innovation et de bons sentiments, cette deuxième gauche, celle de Rocard, a fourni à la droite les arguments d’un effondrement du salaire à qualification chez les jeunes et les peu qualifiés. On crée une précarité pour ensuite trouver une solution qui est la négation du salaire. » À ce « pansement sur une jambe de bois », l’économiste oppose « l’institution d’un statut politique du producteur, donnant droit à un salaire à vie attaché à la qualification personnelle », versé à chacun dès 18 ans pour un montant allant de 1 500 à 6 000 euros. Le but est le même : se défaire du « chantage à l’emploi ».

certains y voyaient plutôt une « légitimisation du travail gratuit »

Pendant la campagne, des critiques émergeaient déjà. On voit dans le revenu universel une manière de suivre les règles du monde du travail actuel sans penser à les remettre en question. Si le candidat Benoît Hamon parlait d’une « nouvelle Sécurité sociale » permettant de « protéger les travailleurs de la pauvreté (…) en créant une protection universelle, attachée à la personne », certains y voyaient plutôt une « légitimisation du travail gratuit », une « trappe à bas salaires » ou encore une « déresponsabilisation sociale des entreprises ». La Fondation Jean-Jaurès, dans une étude de mai 2016, pointait elle-même la possibilité d’un « effet d’aubaine » pour les entreprises, « ces dernières ajustant alors les salaires à la baisse ». Celle-là même qui a participé à l’élaboration du projet de revenu de base en Gironde.

Du local au national

Des discussions ont lieu en Autriche, en Suisse ou encore au Portugal, se félicite le Mouvement français pour un revenu de base (MFRB). Depuis janvier, la Finlande expérimente un revenu de 560 euros par mois pendant deux ans, remplaçant l’allocation chômage finlandaise. En France, Emmanuel Macron s’est dit favorable à « accompagner » les élus locaux « pour expérimenter de nouvelles politiques publiques ». Le MFRB le prend au mot et s’est lancé dans des rencontres avec responsables politiques (comme le secrétaire d’État au Numérique) et élus pour instiller l’idée d’une future loi, avant une campagne européenne.