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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 03.11.2025
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Sport

Une priorité sur le papier, mais pas dans les piscines

Publié le 20/07/2018 à 09:08 par andrenicolas Tags : france enfants mer sur texte saint news papier sport roman
Une priorité sur le papier, mais pas dans les piscines
Nathalie François « Une priorité sur le papier, mais pas dans les piscines »
Mardi, 17 Juillet, 2018

Noyades. Chargée du sport scolaire au syndicat des professeurs d’EPS, Nathalie François explique les failles du « savoir nager » à l’école.

Un Français sur sept ne sait pas nager. Pourquoi ?

Nathalie François Parce que, malgré les objectifs affichés, on ne donne pas les moyens à l’éducation nationale de remplir ce rôle. Un élève sur deux qui entre en sixième ne sait pas nager. En Seine-Saint- Denis, le chiffre des non-nageurs atteint plus de 60 %, et même près de 90 % pour la ville de Saint-Denis. Les enfants, dans cette commune, ne vont pas assez à la piscine pour vraiment maîtriser la nage.

Pourtant, sur le papier, il s’agit d’une « priorité »…

Nathalie François Oui, les circulaires le réaffirment à chaque fois, en 2011, en 2017… Mais sur le terrain, on a encore des élèves qui n’ont jamais mis les pieds dans une piscine. Notamment dans les zones rurales, en outre-mer, ou dans les quartiers sensibles, où la densité de population fait qu’il n’y a pas assez de structures pour accueillir toutes les classes. Et ces retards ne sont pas forcément rattrapés dans le secondaire : 60 à 70 % des collèges n’emmènent leurs élèves à la piscine qu’en sixième, pas après. C’est trop court pour stabiliser les apprentissages. Les élèves ont l’impression qu’ils savent nager. Mais on se rend compte plus tard que ce n’est pas toujours le cas.

Quels sont les freins principaux à cet apprentissage ?

Nathalie François Le premier, c’est le manque d’infrastructures. Il faudrait 1 000 piscines supplémentaires, et ce très rapidement. Surtout avec la perspective des JO 2024 à Paris ! Ce serait dommage de ne pas profiter de l’engouement suscité pour que, enfin, nous devenions tous nageurs. Autre problème : les moyens humains. Dans le premier degré, quand les professeurs vont à la piscine, c’est avec des parents accompagnants, pas de vrais professionnels. Et dans le second degré, les enseignants encadrent seuls. Ce n’est pas simple avec des classes de 35 élèves, dont certains sont aquaphobes et d’autres au contraire très à l’aise…

En 2015, le ministère a pris un arrêté encadrant le « savoir nager ». Était-ce une avancée ?

Nathalie François Le but était de définir les épreuves à faire passer pour considérer que l’élève savait nager. Mais c’est du théorique. Dans la pratique, on fait un peu du bachotage pour que les jeunes réussissent ces tests. Et surtout, ces épreuves sont organisées dans un milieu protégé : une fois le test passé, ça ne veut pas dire que ces enfants sauront nager dans un milieu naturel, par exemple. Or, beaucoup de noyades sont dues au fait que les jeunes n’ont pas conscience de leurs vraies possibilités. On estime qu’il faut 50 à 60 heures dans l’eau pour savoir bien nager. On en est loin, en France.

Nathalie François

Secrétaire nationale du Snep-FSU

Entretien réalisé par A. F.

http://www.humanite.fr/



État des lieux. Le volley français veut rebondir

Publié le 26/04/2018 à 16:40 par andrenicolas Tags : image monde bonne france photo photos mode sur jeux news sport exposition roman
État des lieux. Le volley français veut rebondir
État des lieux. Le volley français veut rebondir
Victor Weulersse
Lundi, 23 Avril, 2018
L'Humanité

Le smash puissant de Nathan Wounembaina (à droite) a permis la victoire de Tours face à Ajaccio, samedi, lors des demi-finales aller du championnat de France de volley. Laurent Argueyrolles/Presse Sports
 

Coorganisatrices du championnat d’Europe 2019, les instances tricolores comptent sur cet événement pour relancer la dynamique d’un sport qui peine à exister en France.

Le 1er septembre 2017, la France remporte la coorganisation de l’Euro 2019 de volley avec la Belgique, les Pays-Bas et la Slovénie. À l’époque, la nouvelle ne fait pas grand bruit. Il faut dire que, à douze jours de l’officialisation de Paris comme ville d’accueil des jeux Olympiques 2024 et en pleine campagne pour l’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 dans l’Hexagone, le rapport de forces médiatique est quelque peu déséquilibré. Il n’y a quasiment que dans le monde du volley que cette décision est perçue comme une grande victoire. Un exemple qui illustre la confidentialité du volley-ball, discipline olympique, populaire dans de nombreux pays européens et d’autres continents, mais qui peine à exister en France face à la concurrence.

« Cet Euro est l’aboutissement d’un long processus qui devrait nous permettre de ramener le volley sur le devant de la scène sportive », souligne Éric Tanguy, président de la Fédération française de volley-ball (FFVB). C’est aussi l’espoir « d’avoir un énorme coup de projecteur sur le volley français », espère Yannick Souvré, présidente de la Ligue nationale de volley (LNV). Dans la hiérarchie des sports en salle, le volley se situe en effet loin derrière ses concurrents que sont le basket et le handball. Là où la Fédération française de volley compte 145 000 licenciés pour la saison 2017, le hand et le basket culminent respectivement à 550 000 et 668 000 licenciés. Et cela se traduit aussi forcément en termes économiques avec un budget record de 8 millions en 2016 pour le volley, contre 24 millions d’euros en 2017 pour le hand et 32 millions pour le basket. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. « Il y a trente ans, le volley et le hand étaient au même niveau », se rappelle Arnaud Dagorne, responsable de l’organisation de l’Euro 2019.

La volonté de la Fédération de postuler à l’accueil d’événements internationaux

Petit retour en arrière. Dans les années 1980, le volley français organise deux événements majeurs, l’Euro 1979 et le championnat du monde 1986. Deux compétitions qui lui offrent une grande visibilité sur le territoire national. « En 1987, le volley est le premier sport à se doter d’une ligue nationale, la même année que le basket, mais bien avant le rugby, qui a dû attendre 1998, ou le handball en 2004 », explique Arnaud Dagorne. Comment cette discipline en est-elle arrivée là ? « Il y a eu une cristallisation des conflits entre les dirigeants de la FFVB et ceux de la ligue nationale de volley qui n’a pas été bonne pour le développement, témoigne Arnaud Dagorne. À partir des années 1990, il y a eu un creux de quinze ans dans le volley français et d’autres sports comme le handball en ont profité. » Les résultats de l’équipe de France ont également été un frein à son développement puisqu’elle n’a jamais réussi à décrocher de titre majeur, à l’inverse de ses compatriotes du handball qui raflent tout sur leur passage.

Cependant, depuis quelques années, l’équipe de France va mieux et commence à tirer vers le haut le volley tricolore. « Elle est de plus en plus performante, on l’a vu avec les victoires en Ligues mondiales en 2015 et 2017, et celle à l’Euro 2015 », souligne Arnaud Dagorne. Des résultats positifs qui se combinent avec la volonté de la Fédération de postuler dorénavant à l’accueil d’événements internationaux. « Dès que nous avons la possibilité de candidater à l’organisation de compétitions internationales, nous le faisons », déclare Éric Tanguy. En plus de l’Euro 2019, la France accueillera ainsi l’épreuve inaugurale de la Nations League 2018 – nouveau nom de la Ligue mondiale –, de mai à juillet prochains, une compétition placée sous l’égide de la Fédération internationale et qui se présentera sous la forme d’un championnat de seize équipes, dont douze permanentes. « Cette compétition sera génératrice de ressources et de possibilités de développement pour notre fédération. Nous ferons partie des pays premium qui disputeront cette épreuve jusqu’en 2024, date des Jeux à Paris, avec, je le souhaite, un podium olympique. »

Autant d’événements qui devraient assurer un regain de popularité au volley. Le choix des trois villes d’accueil de l’Euro – Montpellier, Nantes et Paris – est à ce titre indicateur. « Il nous a paru intéressant d’animer plusieurs pôles du territoire dans trois endroits où le volley est un sport réputé », indique Éric Tanguy. Chacune des trois salles prendra en charge des matchs différents : celle de Montpellier accueillera une phase de poule, Nantes deux huitièmes de finale et un quart de finale, et Paris une demi-finale et la finale à Bercy.

En parallèle, la Fédération et la Ligue développent d’autres projets pour faire progresser leur discipline. « On encourage les clubs à passer des caps, ils font des investissements importants pour rendre ce sport plus attrayant, notamment en soignant l’habillage des salles et leur communication », confie Yannick Souvré. D’autres opérations sont aussi à prévoir avant l’Euro, pour préparer le grand public à cet événement. « La Fédération lance, en juin 2018, un programme d’animations sur tout le territoire français intitulé “L’année du volley”, révèle Arnaud Dagorne. On aura aussi, dès septembre, une exposition itinérante de photos et également l’organisation, l’an prochain, au Trocadéro, d’un tournoi international de beach-volley. »

Recrutement d’un chef de projet pour dynamiser le volley féminin en France

Dans cet agenda chargé, place est aussi faite au volley féminin, dont l’équipe tricolore pointe à une triste 40e place mondiale. « Nous venons de recruter un chef de projet, Émile Rousseau, qui a cartonné en Belgique, pour dynamiser le volley féminin en France, détaille Arnaud Dagorne. Comme on organise les JO de 2024, l’équipe de France y est qualifiée d’office. Il est important de bien se comporter à ce rendez-vous. » Pour bien figurer dans cette compétition, la Team Yavbou, surnom de l’équipe de France masculine, pourra compter sur son joueur phare, le réceptionneur-attaquant Earvin Ngapeth. Ce dernier, qui vient de signer dans le plus grand club au monde, le Zenit Kazan, après quatre saisons à Modène (Italie), a-t-il les épaules assez solides pour mener la France vers la victoire ? « Ce serait arrogant de dire qu’on va être champion d’Europe, prévient Éric Tanguy, mais si on n’atteint pas au moins la phase finale, ce sera un échec. » Arnaud Dagorne, lui, se montre plus confiant pour l’Euro : « Malgré une concurrence forte, l’objectif de cette génération est d’aller jusqu’au bout. »



Escrime. Le Péchoux, fleurettiste pêchu mais déçu…

Publié le 22/01/2018 à 22:48 par andrenicolas Tags : image monde bonne homme france photo mode news roman
Escrime. Le Péchoux, fleurettiste pêchu mais déçu…
Escrime. Le Péchoux, fleurettiste pêchu mais déçu…
Victor Weulersse
Lundi, 22 Janvier, 2018
L'Humanité

Le Péchoux : « En France, on a une maturité plus tardive, c’est autour de 24-25 ans qu’on franchit un palier ». JB Autissier/Panoramic
 

L’étape parisienne de la Coupe du monde de fleuret avait lieu ce week-end. Sans succès pour le numéro 1 tricolore, qui garde pourtant le cap des JO 2020.

Ce ne sera pas encore pour cette fois… Samedi, à Paris Coubertin, Erwann Le Péchoux, 8e fleurettiste mondial, a raté sa cible : un podium lors du Challenge international de Paris 2018, étape de Coupe du monde parisienne. L’histoire a tourné court pour lui, éliminé dès le premier tour par l’Allemand Kleibrink, 52e mondial. Pas grave, son coéquipier tricolore Julien Mertine a fait le job en décrochant le bronze de ce CIP version 2018. Surtout, ce n’est pas cet échec qui va décourager Le Péchoux, qui nourrit encore de grandes ambitions du haut de ses 36 ans. « Petit Homme » – son surnom – veut durer jusqu’aux JO de Tokyo, en 2020, pour décrocher une médaille olympique, une des seules breloques internationales qui manque à son palmarès. Ensuite, il sera temps de raccrocher sans pour autant abandonner l’escrime. Entraîneur de l’équipe de France serait un poste dans les cordes du trentenaire.

Le passage à l’âge adulte est compliqué

Emeric Clos, l’actuel titulaire du poste, n’a rien contre : « Je le verrais bien à ma place », lâche-t-il l’air de rien. En attendant, Erwann Le Péchoux raisonne déjà comme un coach : « La relève est très bonne », assure-t-il. Un autre Erwann, Auclin (22 ans, 46e mondial) est en pôle pour lui succéder. Reste que les « vieux » tiennent toujours la baraque du fleuret français. Là où le Français Enzo Lefort est classé 12e mondial à 26 ans, l’Américain Race Imboden l’était déjà à 17 ans. « En France, on a une maturité plus tardive, c’est autour de 24-25 ans qu’on franchit un palier », analyse Le Péchoux. Une situation qui inquiète un tantinet Emeric Clos : « Aux États-Unis, les jeunes fleurettistes ont la possibilité d’arrêter leurs études pour se consacrer uniquement à l’escrime, ce qui est un moyen pour eux d’intégrer des grandes écoles. En France au contraire, les sportifs sont obligés de continuer leurs études en parallèle. ». Le passage à l’âge adulte est donc compliqué pour les jeunes pousses bleues. Une donnée moins flagrante par équipes, discipline dans laquelle la France excelle avec une 2e place au classement mondial. Le reflet de la force collective de l’escrime hexagonale, juge Emeric Clos : « En France, nous n’avons pas les meilleurs tireurs, mais le niveau global est assez élevé. » Un équilibre est donc à trouver si l’on veut espérer revoir un escrimeur masculin français médaillé d’or aux JO en individuel. Le dernier en date est le fleurettiste Brice Guyart. C’était à Athènes en 2004…



Patinage artistique. Papadakis et Cizeron bien...

Publié le 22/01/2018 à 22:44 par andrenicolas Tags : image monde photo belle mode jeux sur hiver news danse roman
Patinage artistique. Papadakis et Cizeron bien...
Patinage artistique. Papadakis et Cizeron bien à l’or pour les JO
Frédéric Sugnot
Lundi, 22 Janvier, 2018
L'Humanité

Le couple Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron patine ensemble depuis le début de leur adolescence. Yuri Kadobnov/AFP
 

À moins d’un mois des Jeux d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, le duo de danseurs sur glace auvergnat a encore mis de l’or dans son escarcelle lors de l’Euro à Moscou.

Il reste 18 jours avant les jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud (9-25 février), et le couple de patineurs Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron est déjà bien à l’or. Le duo de danseurs sur glace a glissé samedi à Moscou (Russie) une quatrième couronne continentale consécutive dans son escarcelle déjà bien remplie, avec également deux nouveaux records du monde à la clé. Ce qui est d’ailleurs devenu une habitude cette saison puisque, à chacune de leurs sorties, Papadakis et Cizeron dépassent la barre des 200 points – ce que personne d’autre n’a encore réussi – et font grimper inexorablement leurs scores de référence. Bref, s’ils étaient derrière un flipper, ils auraient déjà l’extra ball. En termes comptables et moins imagés, cela signifie que le couple français s’est imposé en terre moscovite avec un total de 203,16 points : soit pile une unité de plus que leur précédent record, qui culminait à 202,16 points depuis la finale du grand prix début décembre à Nagoya, au Japon.

À Moscou, déjà en tête après le programme court (81,29), ils ont très largement devancé deux tandems russes, Ekaterina Bobrova et Dmitri Soloviev (187,13 au total), et Alexandra Stepanova et Ivan Bukin (184,86), grâce à une danse libre, au son de la Sonate au clair de lune, de Beethoven, récompensée par 121,87 points – là aussi un nouveau record du monde – contre 120,58 à Grenoble mi-novembre. Autant dire que le couple de patineurs formé il y a une douzaine d’années avait bien envie d’entonner l’Hymne à la joie, du même Beethoven, au moment de quitter Moscou : « Savoir qu’on peut délivrer deux programmes très performants sans être nécessairement au top de notre forme, c’est bien. Maintenant, il nous reste plein de choses à travailler. On ne s’ennuie jamais, s’est félicité Guillaume Cizeron. Invaincus cet hiver, forts de leur tout premier succès sur leurs rivaux numéros 1 pour l’or olympique, les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, qui les avaient malmenés la saison dernière, Papadakis et Cizeron ont maintenant un mois devant eux avant leur épreuve olympique individuelle (danse courte le 19 février, danse libre le 20) pour soigner les ultimes détails et parfaire leur condition physique.

D’ores et déjà dans le panthéon du patinage hexagonal

Surtout, leur entraîneur est ultra-satisfait, ce qui ne gâche rien. Et, un entraîneur fâché peut être plus vachard que le lama du capitaine Haddock. Là, autant le dire, Romain Haguenauer a carrément la banane lorsqu’il évoque ses protégés : « Avec l’enjeu que représentaient ces championnats d’Europe juste avant les jeux Olympiques, c’est mission accomplie. Et surtout, c’était important de patiner après la grande victoire qu’a été la finale du grand prix, pour laisser ça derrière et se concentrer sur les JO sans croire que tout est fait. »

Car, désormais, dans la dernière ligne droite olympique, c’est faites vos jeux, rien ne va plus ! Sans panique à bord, promet cependant Cizeron : « On a hâte d’être aux Jeux et en même temps il y a un peu de stress qui est là. On va continuer à faire confiance à notre entraînement, à notre équipe, à nous-mêmes, à faire de notre mieux tous les jours. On a hâte mais on reste très concentré quand même sur ce qu’on a à faire, c’est ça qui est important. » Autrement dit, il faut laisser glisser en douceur… Mais déjà doubles champions du monde (2015 et 2016) et vice-champions du monde en titre, et donc désormais quadruples champions d’Europe (2015-2018), à seulement 22 ans pour elle et 23 ans pour lui, les deux Clermontois ont déjà mis une belle patine dans l’armoire aux trophées du patinage tricolore. Désormais, seuls Surya Bonaly, au début des années 1990, et Alain Giletti, entre 1955 et 1961, ont remporté davantage de couronnes continentales – cinq – que le duo de danseurs. À suivre leur mantra exposé par Gabriella Papadakis, ça paraît pourtant presque simple : « On patine à chaque fois avec le but de faire mieux, de se dépasser… »



On assiste à un plafonnement des performances humaines

Publié le 14/12/2017 à 20:36 par andrenicolas Tags : image vie homme photo femme mode sur news sport roman
On assiste à un plafonnement des performances humaines
Jean-François Toussaint : « On assiste à un plafonnement des performances humaines »
Entretien réalisé par Nicolas Guillermin
Lundi, 11 Décembre, 2017
L'Humanité

« Deux tiers des épreuves d’athlétisme ne progressent plus depuis les années 1980 et ces performances ne devraient pas être améliorées, en moyenne, de plus de 0,5/% dans les décennies à venir. » Richard Heathcote/Getty Images/AFP
 

Entretien. En analysant les tendances historiques des records mondiaux, de la taille adulte et de la durée de vie maximale, une étude publiée par l’Irmes montre que l’espèce humaine a atteint ses limites physiologiques.

Publiée dans la revue scientifique Frontiers in physiology, une étude de l’Irmes (Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) affirme que l’homme ne peut plus progresser physiquement. Le point avec Jean-François Toussaint, directeur de l’Irmes, professeur de physiologie à l’université Paris-Descartes et à l’AP-HP, qui a supervisé ces travaux conduits par le chercheur Adrien Marck.

En quoi consiste cette étude ?

Jean-François ToussaintDirecteur de l’IrmesJean-François Toussaint C’est une étude qui a comparé les tendances historiques de trois grands indicateurs des développements des capacités humaines. Le premier est la taille des populations adultes, le deuxième est celui des records sportifs, le troisième est celui de la durée de vie maximale. L’originalité de cette étude, c’est qu’elle associe ces trois grands indicateurs alors que d’habitude les travaux scientifiques se cantonnent à un seul. Cette vision étendue montre que, depuis trente ans, l’humanité dans ses caractéristiques physiologiques (taille, performance sportive et longévité) ne progresse presque plus. Elle a atteint son plafond de développement grâce aux progrès énergétiques, technologiques, médicaux, politiques et sociaux du XXe siècle. Il n’y a donc pas de croissance infinie dans ces domaines-là.

Expliquez-nous plus en détail ce plafond…

Jean-François ToussaintLe point principal trouvé est que nous n’avons pas dans notre génome les capacités de grandir ni de développer une longévité indéfiniment. Il y a une limite intrinsèque qui est le résultat de cette constante interaction entre les possibilités internes de l’homme (2,85 milliards de nucléotides pour l’ensemble de son information génétique, 640 muscles et 206 os pour la structure de son organisme) et les contraintes externes que l’environnement fait peser sur nous. La gravité terrestre, par exemple, pour un sauteur en hauteur, ou bien l’interaction des résistances que nous opposent virus, bactéries, parasites, et qui va conduire à une durée de vie maximale. Enfin, les façons dont nous avons modulé les conditions environnementales à notre profit pendant deux siècles et qui commencent à se retourner peut-être contre nous.

L’étude montre un lien entre les facteurs extérieurs (climat, sédentarité, obésité, etc.) avec la stagnation des records…

Jean-François Toussaint La performance sportive dépend de nombreux facteurs, dont notamment le facteur climatique. La température, par exemple, a une forte influence sur la performance dans les épreuves de course à pied. Sur le marathon, il a été démontré que la température optimale est de 10 °C. En moyenne, pour une variation d’un degré, la performance peut varier de 45 secondes à une minute. L’écart atteint même 15 minutes supplémentaires lorsque la température passe de 9 °C à 22 °C sur un marathon. En revanche, pour les épreuves de sprint, 23 °C est la température idéale car elle permet l’expression la plus forte des capacités musculaires. Il est intéressant de noter que cet optimum est exactement le même que celui de la plus faible mortalité, qui se situe aussi à 23 °C. Une hausse de la température à l’échelle mondiale pourrait ainsi affecter les performances sportives en limitant les possibilités de trouver des conditions optimales à leur réalisation. Dans les pays développés, la sédentarité et l’obésité sont aussi un problème préoccupant en ce qui concerne les nouvelles générations. En Finlande, une étude d’endurance menée entre 1979 et 2004 sur une population de 300 000 jeunes de 20 ans a montré une diminution importante de la capacité à soutenir un effort continu. En l’espace de vingt-cinq ans, sur un test de course à pied de 12 minutes, on assiste à une baisse moyenne de 300 mètres parcourus (de 2 760 mètres à 2 434 mètres). Le plus inquiétant, c’est qu’année après année un nombre croissant d’individus s’est révélé incapable de courir au moins 2 200 mètres…

Les records des sports individuels ont-ils atteint leurs plafonds ?

Jean-François Toussaint Deux tiers des épreuves d’athlétisme ne progressent plus depuis les années 1980 et ces performances ne devraient pas être améliorées, en moyenne, de plus de 0,5 % dans les décennies à venir. Les premières à avoir été touchées sont les grandes épreuves féminines, en particulier celles majorées par le dopage et dont on voit des reculs considérables de 6 à 7 % pour les dix meilleures performeuses. C’est le cas des records du 800 m et du 400 m féminins sur lesquels pèse un fort soupçon de dopage et qui datent de la fin des années 1980. La majorité des lancers homme et femme sont aussi en régression. Dans des disciplines que l’on croyait en progression comme le saut à la perche masculin – le record récent de 2014 (Renaud Lavillenie, 6,16 m – NDLR) n’a été amélioré que d’un seul centimètre et, encore, en indoor – les 9 autres perchistes du top 10 ont régressé de 10 cm dans la même période…

La technologie ou la nutrition peuvent-elles permettre de rehausser ce plafond ?

Jean-François Toussaint La partie technique, technologique, biotechnologique parfois – d’ailleurs, le dopage n’en est qu’une de ses applications – est l’un des rares moyens qui a permis des impacts forts, avec par exemple la perche ou surtout la combinaison en natation entre 1999 et 2009, qui a fait faire un bon de 3 % à l’ensemble des performances dans toutes les nages. Et quand elles ont été interdites, elles ont reculé d’un facteur équivalent. Les starting-blocks, à leur époque, ont permis de gagner quelques dixièmes de secondes en athlétisme, etc. Mais la technologie ne change rien au plafond physiologique. Tous les sports s’approchent d’un plateau en termes de performance maximale, il peut être artificiellement repoussé par une innovation technologique ou un changement de règlement, mais le plafond est en train de se marquer de façon de plus en plus claire.

Quels records, selon vous, ne seront jamais battus ?

Jean-François Toussaint La fréquence des nouveaux records va continuer de baisser tout comme la marge de progression des performances. Bien sûr, on ne peut pas exclure qu’un athlète exceptionnel puisse, un jour, battre un des grands records. Le 9’’58 d’Usain Bolt sur 100 mètres en 2009 pourrait être amélioré d’un ou deux dixièmes, mais c’est surtout le 10’’49 de Florence Griffith-Joyner, réalisé en 1988 (soupçonnée mais jamais contrôlée positive, elle est décédée à 38 ans d’une asphyxie lors d’une crise d’épilepsie – NDLR) qu’il semble difficile d’approcher. La seule qui s’en est approchée, c’est Marion Jones, qui elle aussi a eu recours au dopage (affaire Balco). Pour le saut en hauteur, le record (2,45 m en 1993 par le Cubain Javier Sotomayor, contrôlé deux fois positif à la cocaïne et à la nandrolone - NDLR) semble difficilement améliorable ; idem pour la longueur (8,95 m en 1991 par l’Américain Mike Powell – NDLR). Des limites humaines ont été franchies ce jour-là.



Brice Leverdez 1 jeu du chat et de la souris en permanence

Publié le 28/10/2017 à 09:00 par andrenicolas Tags : image moi monde bonne france photo travail mode sur chat news sport collection roman
Brice Leverdez 1 jeu du chat et de la souris en permanence
Brice Leverdez : « Un jeu du chat et de la souris en permanence »
Entretien réalisé par Frédéric Sugnot
Mercredi, 25 Octobre, 2017
L'Humanité

Brice Leverdez : « On demande aux sportifs de réussir, mais il faut leur donner les moyens financiers et aussi humains de cette réussite. » Vincent Michel/Icon Sport
 

Internationaux de France de bagminton cette semaine à Paris-Coubertin. Le numéro 1 tricolore, Brice Leverdez (24e mondial), cherchera à se faufiler au milieu de la concurrence asiatique et danoise.

En août lors des Mondiaux, vous avez battu le numéro 2 mondial malaisien, mais sans suite dans le tournoi. Qu’est-ce qui vous manque pour aller plus loin ?

Brice Leverdez C’est un travail de longue haleine qui paie mais je dois reproduire ça sur la continuité d’un tournoi. C’est un peu un jeu du chat et de la souris permanent pour être sur le devant du court, mettre mon adversaire en difficulté et ne pas lui donner la possibilité de m’attaquer.

Comme en tennis de table, où les Asiatiques sont aussi très bons à ce « petit » jeu-là ?

Brice Leverdez C’est encore pire en « ping » ! Avec 1,4 milliard d’habitants en Chine, sans compter les autres pays asiatiques, ça fait une bonne base de recrutement. Sur cette masse, il va forcément sortir un joueur hors norme. En plus, ce sont souvent des pays où l’État impose une forte contrainte sur le sport, donc on peut aussi se poser des questions sur le dopage de certains athlètes.

Vous avez déjà eu des doutes sur certains de vos adversaires ?

Brice Leverdez Oui, mais j’en ai fait abstraction aujourd’hui. Il y a eu des contrôles positifs, c’est arrivé avec des joueurs de Malaisie, de Hong Kong. Le dopage est un vrai fléau mais la Fédération internationale de badminton, pas plus que l’Agence mondiale antidopage, n’ont les moyens suffisants pour le stopper. Ça ne m’empêche pas de prendre du plaisir à jouer.

Malgré le stress, qui vous a souvent pénalisé dans votre carrière ?

Brice Leverdez J’ai 31 ans et je suis plutôt sur ma fin de carrière, alors j’essaie de ne plus trop me laisser polluer par ça. J’ai beaucoup lu ce que d’autres sportifs en disaient, je m’inspire de leur expérience.

Qui vous inspire dans ce domaine ?

Brice Leverdez L’Irlandais Conor McGregor, spécialiste du MMA (mixed martial arts – NDLR), j’aime sa façon de gérer ses combats : il est dans l’excentricité et ça lui réussit. Il fait le show, c’est sa méthode pour ne pas gaspiller d’énergie dans le stress. Et moi, j’arrive dans une phase où je n’en ai plus rien à faire de l’avis des autres sur moi, je veux juste gagner.

Pourquoi avoir créé votre marque de vêtement ?

Brice Leverdez J’avais envie de ramener un peu d’élégance dans le monde du sport. On reproche souvent aux sportifs d’être mal habillés, de mal parler, je veux changer ça et leur redonner de la crédibilité. Avec trois autres associés, on a créé une marque, Leverdez, de chemises haut de gamme fabriquées à Chalon-sur-Saône. Et en 2018, on sortira une collection sport couture. Je mène les deux activités en parallèle car j’ai encore envie de jouer…

Paris 2024, c’est une perspective qui vous motive ?

Brice Leverdez Pas forcément en simple car j’aurai 38 ans, mais pourquoi pas en double.

Est-ce que ces JO en France doivent être le moment d’une évolution du modèle sport français pour atteindre l’objectif des 80 médailles fixé par le ministère ?

Brice Leverdez Il faut même une révolution du système parce que le sport français fonctionne trop en cercle clos, avec des gens dans les fédérations qui n’ont pas forcément les compétences. On demande aux sportifs de réussir, mais il faut leur donner les moyens financiers et aussi humains de cette réussite. Regardez les Chinois pour leurs JO de Pékin en 2008 : ils ont fait venir les meilleurs entraîneurs français en escrime et ils ont fini par avoir des médailles.

Le risque, c’est de tout cibler sur le sport de haut niveau, au détriment de la base ?

Brice Leverdez Non, les deux doivent marcher ensemble. Au badminton, on est numéro 1 sur le sport scolaire, on a 200 000 licenciés, mais nous n’avons pas les résultats du Danemark au plus haut niveau, et pourtant les Danois ont une base avec dix fois moins de joueurs. Ça veut clairement dire que la formation de nos entraîneurs doit être revue.



Lutte féminine. « Je veux devenir championne olympique »

Publié le 26/08/2017 à 11:10 par andrenicolas Tags : image monde photo mode fille jeux sur news roman
Lutte féminine. « Je veux devenir championne olympique »
Lutte féminine. « Je veux devenir championne olympique »
Entretien réalisé par Nicolas Guillermin
Mercredi, 23 Août, 2017
L'Humanité

Koumba Larroque, à droite, à l’entraînement. Pierre Lahalle/Presse Sports
 

Médaille d’or aux championnats du monde et d’Europe cadette en 2015 et junior en 2016, le grand espoir français Koumba Larroque vise le titre mondial en senior cette semaine à Paris.

Vous avez eu 19 ans hier et pourtant vous concourez déjà en senior…

Koumba Larroque Déjà lorsque j’étais cadette, je m’étais surclassée en junior… La transition de junior à senior a été difficile. J’ai fait deux transitions en peu de temps, ce n’est pas évident, mais depuis plusieurs années je suis habituée à m’entraîner et à faire des stages à l’étranger avec les seniors.

S’entraîner souvent avec des garçons vous apporte-t-il quelque chose en plus ?

Koumba Larroque Je me suis toujours un peu entraînée avec des garçons. Déjà, j’ai deux grands frères lutteurs… Cela rend l’entraînement plus difficile. Les garçons sont plus rapides et surtout ils n’aiment pas prendre des points face à une fille (rires).

Après avoir échoué à vous qualifier aux JO de Rio 2016 en – 63 kg, vous êtes passée en - 69 kg. Est-ce plus difficile ?

Koumba Larroque Oui car plus on monte en catégorie plus les adversaires sont physiques et ont de la force. En faisant le choix de passer de - 67 kg à - 63 kg, j’avais perdu de la force même si je gérais bien mes régimes. La catégorie des - 69 kg me correspond mieux. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation, mais maintenant c’est bon.

Comment avez-vous vécu votre non-qualification aux jeux Olympiques 2016 ?

Koumba Larroque Cela a été une grosse déception. La lutteuse contre laquelle j’ai perdu d’un petit point a ensuite remporté la médaille de bronze aux Jeux… Elle n’était pas plus forte car je l’avais déjà battue plusieurs fois lors de stages d’entraînement à l’étranger. Elle avait 37 ans, je n’en avais que 17. Elle possédait plus d’expérience et avait fait d’autres olympiades. Je n’ai pas réussi à imposer ma lutte, mais cela m’a quand même fait progresser. Dans les mois qui ont suivi, je suis devenue championne d’Europe et du monde junior pour me consoler (rires).

La fédération vous a quand même emmenée aux JO de Rio, qu’avez-vous retenu ?

Koumba Larroque C’était pour voir à quoi ressemblaient les Jeux afin de ne pas être surprise pour Tokyo 2020. J’ai pu aller dans le village et me rendre compte de la taille de l’organisation. Je sais à quoi m’attendre car je veux devenir championne olympique.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez vu la lutteuse qui vous a privé des JO gagner le bronze ?

Koumba Larroque Je me suis dit que j’avais ma place sur ce podium. Je l’ai déjà battue plusieurs fois. Idem pour celle qui a remporté la médaille d’argent. Je sais que je suis capable de les battre.

Quel est votre objectif pour ces Mondiaux à Paris ?

Koumba Larroque À chaque fois que je dispute une compétition, c’est pour ­gagner. C’est un objectif élevé mais si j’obtiens une autre place sur le podium ce sera bien aussi.

Ressentez-vous une pression particulière à l’idée de vous retrouver devant le public français et vos proches ?

Koumba Larroque Oui, il y a une pression supplémentaire, mais plus on remporte de médailles, plus les gens comptent sur nous. C’est normal. Ma famille va venir même si je n’aime pas trop ça. J’essaierai de ne pas trop y prêter d’attention. Mais mon père était là quand je suis devenue championne du monde junior à Mâcon…



Lutte. Notre sport est difficile à vendre, mais on se bat…

Publié le 22/08/2017 à 19:37 par andrenicolas Tags : image monde bonne france mode jeux sur news sport roman
Lutte. Notre sport est difficile à vendre, mais on se bat…
Lutte. « Notre sport est difficile à vendre, mais on se bat… »
Entretien réalisé par Frédéric Sugnot
Mardi, 22 Août, 2017
Humanite.fr
 
Les Mondiaux de Lutte organisés à Paris, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi, sont un enjeu de taille pour une « fédé » de seulement 21 000 licenciés. Décryptage avec son président, Alain Bertholom. 
Plus de 900 lutteurs, une centaine de nations, 150 combats par jour, Paris-Bercy est à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain le « temple » des Mondiaux de lutte. Dans chacune des 8 catégories de poids, les combattants de chaque style de lutte (gréco-romaine ou libre) vont chercher à coller les omoplates de leurs adversaires au sol, la finalité de la discipline. Le président de la Fédération Française de Lutte, Alain Bertholom, aimerait lui que son sport prenne un peu plus d’épaules. Explications. 
 
Organiser un Mondial à Paris-Bercy pour une « petite » fédération comme la lutte, c’est forcément  un rendez-vous crucial pour le développement de la discipline ?
Alain Bertholom. Oui, surtout que nous avons candidaté pour ces Mondiaux au moment où la lutte était menacée de disparaître du programme des Jeux Olympiques en 2013. Donc, on ne chôme pas pour organiser cet évènement avec près de 400 bénévoles mobilisés pour faire respecter un cahier des charges beaucoup plus strict qu’en 2003 où les Mondiaux avaient eu lieu à Créteil. 
 
Concrètement, vous devez vous plier à quel genre d’exigences?
Alain Bertholom.En fait, cela va dans le bon sens parce que le nouveau président de la Fédération Internationale, le Serbe Lalovic qui s’est battu pour que la lutte ne soit pas exclue des JO, veut dynamiser l’image de notre sport. La Fédération internationale met donc davantage en avant ses partenaires. Bon, on a quand même un peu de liberté au niveau de l’organisation des podiums, des cérémonies d’ouverture et de clôture.
 
Le défi, c’est surtout de remplir Paris-Bercy ?
Alain Bertholom.Oui, mais on a fixé la jauge à 8000 personnes par jour avec 2500 accrédités entre les athlètes, les officiels, les journalistes. On vise donc 30 000 billets vendus  sur les six jours de compétition.  La difficulté, c’est qu’en France, la lutte est inscrite dans une culture de la gratuité : nos championnats de France, par exemple, ne sont pas payants. Mais, on voudrait démocratiser la discipline dans le pays, alors ce Mondial va compter. 
 
Dans ces conditions, comment payer l’addition du Mondial ?
Alain Bertholom. Le budget d’organisation, c’est environ 4 millions d’euros financé pour un tiers par des subventions publiques, pour un autre tiers par les taxes payées par les équipes participantes et pour l’autre tiers par la billetterie, le marketing et les produits dérivés de l’évènement. Mais, il ne faut pas se leurrer :  en France la lutte est dure à vendre. Mais on se bat… Les entreprises ne voient que par le foot et le rugby. Pourtant, la lutte pour un sponsor, prenons le Crédit Mutuel notre partenaire titre sur les Mondiaux, peut être le moyen d’obtenir une très bonne visibilité. Contrairement au foot, il n’est pas noyé au milieu d’une quantité industrielle de partenaires.
 
Sportivement, Bercy sera aussi un rendez-vous pour la lutte qui s’est ratée –deux qualifiés seulement- dans les grandes largeurs aux JO de Rio en 2016…
Alain Bertholom. Effectivement dans notre sport, la finalité ce sont les JO et ce serait bien qu’après Rio, on se lance correctement sur la route des Jeux de Tokyo en 2020. Donc, ressortir de Bercy avec une ou deux médailles nous aiderait bien.
 
Y compris pour garder intacte votre subvention ministérielle ?
Alain Bertholom. Pas forcément, parce qu’au Ministère, on n’analyse pas que les résultats aux JO. Nos lutteurs ont quand même obtenu des résultats aux Mondiaux, aux Jeux européens ou aux Championnats d’Europe sur la dernière olympiade avant Rio. 
 
Le fait que Paris obtienne l’organisation des Jeux de 2024, c’est tout bénéfice pour un sport olympique ?
Alain Bertholom. Oui, ça ne peut que nous faire progresser… Mais au-delà de ça, il faut que ces Jeux à Paris deviennent une grande fête populaire et un moyen de développer le sport à l’école.  Dans son programme, le président de la République a fixé l’objectif de 3 millions de nouveaux sportifs en France, ce serait bien que ce soit trois millions de licenciés. Ce qui veut dire qu’il faut valoriser l’action des clubs. Non, seulement, les clubs créent du lien social, mais il ne faut pas se voiler la face on a un besoin économique de la manne des licences pour développer les sports olympiques, mais aussi pour élargir la base de notre recrutement vers le plus haut niveau. 
 


Natation. En attendant la nouvelle vague...

Publié le 30/07/2017 à 23:01 par andrenicolas Tags : image monde bonne france photo heureux sur news douceur roman
Natation. En attendant la nouvelle vague...
Natation. En attendant la nouvelle vague...
Frédéric Sugnot
Lundi, 31 Juillet, 2017
L'Humanité

Pour la dernière sortie de sa carrière, Camille Lacourt a remporté la finale du 50 m dos des championnats du monde à Budapest, après avoir réalisé la meilleure performance mondiale de l’année lors des demi-finales. Christophe Simon/AFP
 

Les Mondiaux se sont clôturés hier. Malgré la victoire de Camille Lacourt, le modeste bilan tricolore témoigne d’une discipline meurtrie par la guerre des ego et des clubs.

À Budapest, où se sont clôturés hier les Mondiaux de natation, l’équipe de France était priée de faire la preuve par neuf nageurs que l’Hexagone était toujours une grande nation de la discipline. Mais avec la délégation bleue la plus maigre pour des Mondiaux en grand bassin depuis 2001 – cinq nageurs à l’époque –, il a été, sans surprise, bien difficile de faire tinter du métal dans la Duna Arena. Il y a deux ans, ils étaient pourtant vingt-neuf à avoir obtenu leur billet pour les Mondiaux 2015 en Russie, avec à la clé six médailles et un rang de cinquième nation mondiale. Hier soir, avant la victoire de Camille Lacourt lors de la finale du 50 m dos, la France n’avait décroché qu’une breloque en bronze (Mehdy Metella sur 100 m nage libre) et stagnait à la 17e place du tableau des médailles…

Après des années dorées, la natation française navigue depuis deux ans entre déceptions sportives et surtout défections diverses : le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 du 50 m nage libre, Florent Manaudou, est passé au handball, Yannick Agnel, en or à Londres sur 200 m, est à la retraite. Tout comme Fabien Gilot, pilier des relais pourvoyeurs de médailles. Dans ces conditions, Laurent Guivarc’h, le directeur technique national (DTN), avait diplomatiquement ouvert le parapluie avant ces Mondiaux : « Nous devons prendre cette échéance comme une première occasion de recréer des liens, reconstruire un collectif France heureux de vivre et de performer ensemble. »

Une manière polie de tourner la page d’une dernière olympiade où incompréhensions et tensions sont montées en puissance autour de la trop grande influence attribuée au club du Cercle des nageurs de Marseille, incarné alors par le précédent DTN, Jacques Favre, et Romain Barnier, ex-entraîneur en chef des Bleus. « Je ne sais pas si on a donné les clés du camion à Marseille pendant quatre ans, un certain nombre de clubs ont eu les clés progressivement, assure néanmoins Guivarc’h. Mais, maintenant, le camion, on va le conduire ensemble. »

« Réhabituer les gens, les entraîneurs à travailler ensemble »

Autre gros chantier : rabibocher les ego abîmés dans les querelles de chapelle. « Notre souhait, c’est de réhabituer les gens, les entraîneurs à travailler ensemble », pose Gilles Sezionale, le nouveau président de la Fédération française de natation, qui a mis un terme en avril dernier aux vingt-quatre ans de règne de son omnipotent prédécesseur, Francis Luyce. Bonne nouvelle néanmoins, les derniers grognards de l’équipe de France sont décidés à passer le relais en douceur. Le désormais quintuple champion du monde Camille Lacourt, qui vivait à 32 ans sa dernière compétition mondiale, joue la bienveillance : « Place à la nouvelle vague, à la nouvelle génération. Je suis heureux de passer le flambeau. Les jeunes ont besoin de temps, nous, on en a eu besoin aussi à un moment donné. »

 



Escrime. « Il faut mieux considérer les sports olympiques »

Publié le 27/06/2017 à 11:48 par andrenicolas Tags : monde chez france photo travail mode création jeux news anniversaire sur sport bretagne roman image
Escrime. « Il faut mieux considérer les sports olympiques »
Escrime. « Il faut mieux considérer les sports olympiques »
Entretien réalisé par Frédéric Sugnot
Mercredi, 21 Juin, 2017
L'Humanité

Yannick Borel of France celebrates his victory against Yulen Pereira of Spain competes during the Men's Epee World Cup, Sncf Reseau Challenge, at Salle Pierre Coubertin on May 13, 2017 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport)
 

Sacré champion d’Europe à l’épée la semaine dernière, le Guadeloupéen Yannick Borel vise désormais les Mondiaux en juillet. Une nouvelle étape sur la route des Jeux de Tokyo 2020.

Sur le toit de l’Europe la semaine dernière en Géorgie, où il était titré en individuel à l’épée, l’escrimeur Yannick Borel, 28 ans, se projette aux Mondiaux de Leipzig (21-26 juillet), prochaine « station » sur le chemin des JO de Tokyo en 2020. Déjà champion olympique par équipes à Rio en 2016, l’actuel numéro 2 mondial de sa discipline y visera évidemment l’or.

Question de béotien pour commencer, est-ce qu’un deuxième titre européen est plus « facile » à aller chercher qu’un premier sacre ?

Yannick Borel Plus facile, je ne sais pas si on peut dire ça… L’an dernier, en tout cas, pour mon premier titre européen, la pression était différente avec l’enjeu d’aller chercher aussi une qualification olympique et de décrocher une première médaille individuelle en grand championnat. Cette fois, j’étais deuxième mondial, meilleur européen, on m’attendait, tout le monde savait qui j’étais… Donc, j’ai fait ce qu’il fallait.

Dans un mois, il y aura les Mondiaux, est-ce que gagner en Europe, continent fort de l’escrime, est quasiment une assurance tous risques au niveau mondial ?

Yannick Borel Ce n’est pas une garantie, même si parmi les 16 meilleurs mondiaux, la moitié sont des tireurs européens. En tout cas, c’est important pour la confiance de gagner lorsqu’on est attendu parce qu’aux Mondiaux, il n’y a jamais de matchs faciles.

La confiance, c’est quelque chose qui se travaille, presque comme une technique d’escrime ?

Yannick Borel Avec mon préparateur mental, on met des outils en place pour évacuer le stress, en jouant par exemple sur la respiration ou en mettant en place des routines, des phrases que je vais me répéter à l’échauffement, pendant le match. Mais, ça n’a rien d’une formule magique !

En dehors de ce travail spécifique, vous êtes du genre à soigner les détails hors de la piste, à rechercher le petit plus qui vous fera aller vers la performance le jour J ?

Yannick Borel Oui, je regarde un peu ce qui se fait dans d’autres sports, en lisant des interviews, en regardant des vidéos. Et ce qui me frappe, c’est que les grands champions ont en commun la capacité à basculer très vite dans un état d’esprit conquérant, dans une sorte d’invincibilité. C’est en tout cas ce que j’ai lu ou observé chez Djokovic, Tyson, Parker…

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Comme tous les escrimeurs, vous visez forcément les Jeux et Tokyo en 2020, mais trois ans avant c’est encore un objectif lointain ?

Yannick Borel Disons que les deux premières saisons après les Jeux précédents, on est d’abord dans les réglages, on met tranquillement des choses en place et puis à partir de septembre 2018, tout va s’enchaîner pour aller chercher la qualification. Mais, en France, la concurrence est saine, il n’y a pas de coups bas. On sait que l’on est dans l’un des groupes les plus forts au monde, les règles sont claires.

Question d’actualité, est-ce que d’ici au verdict du CIO en septembre, vous allez être sur le pont pour porter la candidature de Paris 2024 ?

Yannick Borel Oui, dès que je peux, je réponds présent et je serai mobilisé sur la Journée de l’olympisme le 23 juin – lire notre encadré. Des Jeux à Paris en 2024 peuvent nous aider à basculer dans le top des grandes nations du sport comme l’a fait la Grande-Bretagne après ses JO de Londres en 2012. Ce sera une question de moyens bien sûr, parce que disposer de moyens conséquents, c’est le nerf de la guerre dans le sport d’aujourd’hui, de plus en plus pro.

Mais, tout miser sur l’élite, c’est le risque de déshabiller la base ?

Yannick Borel Pas s’il y a une vraie politique d’État qui soutient justement cette base, dont on a évidemment besoin. C’est un équilibre à tenir. Et, ça passe aussi par un changement de mentalités, il faut mieux considérer les sports olympiques, leur donner un nouvel essor, en montrant qu’il y a d’autres disciplines qui existent à côté du foot.

Paris va sortir le grand jeu(X)

Date anniversaire de la création du Comité international olympique en 1894, le 23 juin a été institué Journée olympique en 1948. Une journée que la candidature de Paris pour les JO de 2024 sort des oubliettes, vendredi et samedi, en transformant la capitale en un vaste terrain de sport. Des sportifs tricolores seront aussi mobilisés pour faire découvrir une trentaine de disciplines dans différents lieux de la capitale : entre autres sur une piste d’athlétisme flottante sur la Seine ou sur des trampolines installés dans le Petit Palais. Objectif : marquer les esprits avant le choix final pour 2024 – entre Los Angeles et Paris – effectué par le CIO le 13 septembre.